Le gouvernement pakistanais s'est donc soumis devant 5000 enragés et a décidé de négocier avec eux en acceptant non seulement que cette innocente soit empêchée de quitter le pays, mais qu'il puisse avoir une "requête en révision" afin de contester la relaxe promulguée par la Cour Suprême, ce qui est une violation évidente du droit, l'avis d'une Cour Suprême étant du "dernier ressort" ne pouvant être remis en cause (y compris au Pakistan). Pis encore le gouvernement a accepté de libérer les manifestants ayant violemment protesté en saccageant et agressant. C'est une capitulation à plate couture.
En même temps le Pakistan montre ainsi le visage historique classique (usual) de l'islam conquérant: en aucun cas miséricordieux, capable de demander la mort pour une femme qui a bu dans la même coupe d'eau qu'une musulmane, celle-ci se sentant alors "souillée" à moins qu'Asia Bibi ne se convertisse, une duperie que celle-ci déclina bien sûr, à quoi bon puisque Jésus a déjà tout annoncé (selon les chrétiens) au nom de quoi Dieu se serait déjugé en envoyant quelqu'un d'autre ?… Sans doute Asia Bibi n'a pas dit exactement ses mots (en 2009!) mais si on lit soigneusement ce que relate l'article de la BBC (après la question "What was Asia Bibi accused of?") lors de sa première condamnation :
il semble bien qu'Asia n'aurait pas seulement répondu "non" et sans doute réaffirmée au moins que Jésus lui suffisait (étant Dieu venu sur Terre pour les chrétiens). Mais las ! Nous sommes bien loin du pacifisme tant vanté, "que la paix soit avec toi" voulant dire que la paix de l'islam soit avec toi autrement dit que tes actes soient enveloppés par cette paix au sens d'être obéissant aux principes de l'islam sinon gare à toi, voilà ce que vit cette chrétienne, voilà ce que vivent de plus en plus certains de nos concitoyens dans lesdits "territoires perdus de la République" et ce en France même. Au même moment un car de Coptes en Égypte a subi un attentat. Dans l'indifférence générale bien sûr.
Il faut que le gouvernement français rappelle son ambassadeur au Pakistan, qu'il proteste déjà, demande même la réunion du Conseil de Sécurité (ce qui fera du bruit) sans attendre que l'UE daigne se bouger pour que ce pays soit condamné, déjà lorsqu'il viole son propre droit. Macron le fera-t-il ?… Rien n'est moins sûr. À nous en tout cas d'organiser des rassemblements devant l'ambassade et consulats du Pakistan. Il en va non seulement de sa liberté mais aussi de plus en plus de la nôtre.