Alain Duhamel avait fait naguère la même remarque que l’actuel Président Français : comment se fait-il que dans des villages ne connaissant absolument aucune immigration et guère d’insécurité le vote RN soit si haut ?… Alain Duhamel n’y voyait aucune explication tangible, à la différence d’Emmanuel Macron accusant aujourd’hui les quelques rares médias acceptant encore de relater la…réalité…
Pourtant l’analyse politique ne réduisant pas les liens sociaux à leur base strictement économique ou géographique aurait pu leur expliquer que lorsque l’on se sait aussi “citoyen” (au sens de la Politeia l’être ensemble du Partage ou République) et pas seulement au sens de la Polis (vivre ensemble cohabitant en Cité-Etat, Société) alors un phénomène empathique (via les devenus fameux neurones miroirs…) se déclenche et l’on s’identifie aux personnes en souffrance, en particulier lorsqu’elles sont si citoyennement proches… Le média répercute, il n’amplifie pas, sauf s’il est manipulé cependant et surtout détient le monopole…
D’ailleurs, ce phénomène empathique sympathique (guère enseigné à SciencePo il est vrai…) s’avère identifiable localement lorsque la personne n’a pas honte de son drapeau (et même l’affiche à l’extérieur de sa fenêtre…), tandis qu’à l’inverse celle qui a beaucoup de réticences envers cette appellation projettera son identification au-delà des mers, ou effacera la distinction citoyenne pour privilégier celle de la seule appartenance à “l’Humanité” ; une vision idéaliste louable mais qui ne peut être prise en charge par un seul homme à moins d’être Jésus, ou une seule Nation…
Aussi le nombre importe peu à un certain stade ; surtout si l’on lisse les chiffres sur cinq cent ans : il est aisé en effet d’admettre que la Cour des Miracles n’existe plus au centre de Paris… Mais elle s’est aujourd’hui démultipliée partout, même si sa létalité se trouve amoindrie tant il suffit d’un sale regard, d’une insulte, pour être rabaissé au rang de “chose”, que l’on refuse aujourd’hui d’appliquer aux animaux, ce qui peut engranger des blessures traumatiques non négligeables…
Autrefois une certaine gauche plus sensible, moins cynique, reprochait à la droite de réduire ce qui pouvait être un “phénomène de société” au seul “fait divers” donc epsilonesque à lisser sur le temps long , aujourd’hui c’est bien l’inverse… Certes, tout “fait” de violence n’est pas généralisable en soi et d’ailleurs reste toujours singulier, déjà juridiquement.
Mais lorsque ce fait se répète, pis, devient permanent, et ce dans divers endroits, tout en touchant les mêmes personnes (jeunes femmes, personnes âgées, jeunes hommes blancs/juifs…, colorés aussi, mais cela se fait plus rare…) ces corrélations peuvent devenir causales si à chaque fois il s’agit d’un lfiste, cgtiste (ainsi celui qui agressa Glucksmann à St Etienne) voire d’un OQTF par exemple renvoyant dans ce cas à la responsabilité étatique qui non seulement ne se donne pas les moyens de l’expulsion mais y ajoute en plus des incohérences organiques, telle celle d’une situation immigrée où le préposé est autorisé à rester mais pas à travailler ; ce qui pousse certains dans l’illégalité et dans les bras des alter-djihadistes aujourd’hui dominés par la secte lfiste qui veut s’en servir de chair à canon. .
Celle-ci se radicalise d’ailleurs de plus en plus en voulant embaucher désormais des aboyeurs du NPA de Besancenot et Poutou identifiant le Hamas au FLN, refaisant ainsi le coup des porteurs de valise donnant l’absolution à la suite de Sartre aux égorgements de Philippeville, Oran, Alger (sans parler des harkis) qui ont permis la construction de la gauche tiersmondiste puis aujourd’hui alter-djihadiste et donc néo-hitlérienne de gauche à observer le comportement de plus en plus violent de certains de leurs miliciens...
Il est alors bien regrettable, mais c’est bien là de l’ordre du vœu pieux, d’observer des commentateurs, jusqu’au Président, remettre en cause “les” médias, tout en visant en réalité les seuls d’entre-eux qui osent parler du réel; d’où la tentation de plus en plus forte de les supprimer, parachevant ainsi la mise en place du régime totalitaire “soft” allant jusqu’à réduire la vérité à un “dispositif” et à un “consensus” position antinomique à l’idée même de science, de bon sens, la distinction entre les deux étant une question de degré et non de nature (ou l’éloge de la “raison ordinaire”)…