par Rappelons que Jean-Marie Le Pen était porte parole de Pierre Poujade en 1956 sous Guy Mollet et non celui de Tixier-Vignancour classé lui à “l’extrême droite” (ils se rapprochèrent par la suite avant de rompre) ; puis au fur et à mesure se coagulent diverses tendances allant du courant germanophile (très puissant également en Angleterre et aux USA admiratifs de la poigne autoritaire d’Hitler, poigne qui fascinait également Heidegger comme le rappelle Lévinas) jusqu’aux résistants pas vraiment de gauche comme ceux de la Cagoule et certains maurrassiens anti-germains (mais antisémites) ayant rejoint De Gaulle à Londres ; la gauche, elle, collabore –90 députés socialistes et assimilés ont voté pour Pétain, et les communistes supplient les nazis de les reconnaître comme étant eux aussi anti-juifs (partie 1 paragraphe 3) tandis que leur chef était à Moscou).
Puis vint le surgissement du puissant courant anti-communiste qui donna via la Fédération des Etudiants Nationalistes (F.E.N) Occident puis Ordre Nouveau, le GUD étant plus proche des courants “classiques” anti-sémites (dont l’Oeuvre française…) à ne pas confondre, et, surtout à observer sur le long terme car peu à peu les courants germanophiles s’estompent au profit de la jeune génération d’Ordre Nouveau ayant par exemple salué la victoire d’Israël en 67 car ce dernier représente bien ce désir de souveraineté et de protection des racines à défendre bien plus que les autres courants qui étaient plutôt païens ou agnostiques que chrétiens canal historique, tel Maurras, qui d’ailleurs sembla avoir eu le même cheminement que Maurice Barrès lorsqu’ils virent nombre de Juifs de France tomber dans les tranchées en 14 pour la Patrie….
Aussi la mue actuelle qui aboutit au Rassemblement National provient de tout ce cheminement, mais qui n’est pas encore finalisée au vu de certains candidats dont ses ennemis se sont fait des choux gras dernièrement alors qu’il s’agit de résidus à la différence du NFP dont la principale obédience déploie bien une politique structurelle de fond renouant avec cet antisémitisme de gauche pré-dreyfusard, appelé aujourd’hui tout pieusement anti-sionisme et qui est en passe de devenir une politique gouvernementale suite aux résultats du second tour cuvée 2024.
Voilà pourquoi est-il surtout faux d’établir une équivalence entre les “extrêmes”, celui du Rassemblement National étant devenu résiduel du fait même de son soutien à Israël depuis 67 et de son anticommunisme avéré (et l’histoire du “détail”est un épiphénomène car en effet la question de l’extermination des Juifs était le cadet des soucis des Alliés et les rescapés furent très mal vus à leur retour comme le raconte Simone Veil dans ses mémoires…) alors que le Nouveau Front Populaire (qui n’a rien de “populaire” comme tout le monde le sait sauf…lui…) charrie une hostilité, croissante, à Israël et par là aux Juifs, y compris de gauche, et ce au fur et à mesure que la gauche dans son ensemble a fait le deuil de la souveraineté française, ne supportant pas alors que les Juifs, soumis de tout temps malgré la Révolution française, défendent la leur en Israël et soient fiers de celui-ci en France…
Les Verts et LFI sont en effet foncièrement d’accord à soutenir l’islam dit radical en invitant un Médine ou en candidatant une Obono et une Hassan considérant le Hamas comme un mouvement de résistance. Pour preuve l’une de leurs propositions, soutenue par l’extrême-centre de Macron, consistant en la reconnaissance à très court terme d’un Etat palestinien alors que ce terme même d’Etat n’existe pas dans le djihadisme islamique, l’Etat ne pouvant être extérieur aux règles de la charia sous peine d’être classée “haram” ; boko haram, disent même leurs collègues nigérians dont la politique anti-chrétienne n’a jamais été dénoncée par les alter-djihadistes du NFP, pas plus au Soudan voire même en Algérie alors que des dizaines d’églises protestantes ont été fermées sans que le PS ne bouge, lui qui comprend beaucoup de protestants et de chrétiens de gauche en son sein…
Aussi il est vraiment cocasse d’observer le FLP s’insurger de la paille résiduelle encore présente dans l’oeil du RN en oubliant de dénoncer également la poutre anti-juive qui pousse à vitesse grand V en son sein puisque en refusant de reconnaître la souveraineté juive au sein d’Israël on avoue à demi-mot que seule la position djihadiste prévaut: les juifs peuvent être tolérés s’ils acceptent de revenir à leur état de dominés, citoyens de seconde zone, ce que d’ailleurs le FLP et la macronie acceptent déjà dans les banlieues françaises où il n’est plus “bon d’être juif en France”, une politique qui va être bientôt institutionnalisée, mais d’une autre manière certes que la loi anti-juive sous Pétain afin de sauver les apparences…
Par contre l’épuration de tous ceux qui pensent “mal”, ce qui dépassent les rangs juifs, va se poursuivre voire s’amplifier comme le prévoient les durs du NFP…
