Certains ignares se sont gaussés du peu de diplômés au RN comme si instruction et intelligence s’équivalaient alors que la psychologie différentielle la plus rigoureuse (celle de Maurice Reuchlin) a démontré (in La psychologie différentielle, PUF, 1996, pp. 110 et suivantes) que le Q.I ou potentiel par exemple peut être bien plus élevé chez les enfants de milieux populaires mais que des conditions défavorables (comme le fait de choisir des études courtes afin d’être indépendants plus rapidement pour avoir un chez soi moins limitatif déjà spatialement) peuvent en limiter l’actualisation…

Ce n’est donc pas un problème d’intelligence, les cons se recrutent partout et sont souvent très bien instruits il suffit de regarder en haut de la pyramide sociale ; il s’agit plutôt d’une part d’un problème d’accès lié à la confiscation de la mobilité sociale par les hauts diplômés sur le prétexte fallacieux qu’un polytechnicien de 25 ans en saurait plus qu’un salarié de 40 ans ayant monté en grade mais bloquant sur la fin parce qu’il n’a pas le diplôme-sésame ; d’autre part du fait que l’avancement se fait en plus par l’ancienneté et non la dextérité, nombre de jeunes expérimentés sont obligés de partir en s’expatriant (il paraît que tous les directeurs de projet français en I.A sont devenus californiens : comme d’hab en réalité…) ou en créant des “jeunes pousses” qui ne peuvent tenir sur le long cours et se font racheter par les mêmes (californiens, allemands…).

Si ce n’est pas un problème d’intelligence c’est alors bien celui de l’intoxication idéologique en particulier provenant des grandes villes puisque selon Philippe Béchade certains sondages suisses le soir du 7 juillet à 18H le RN avait dans les 230 sièges, Macron 80, et la gauche 120, deux heures plus tard le RN perdait près de cent sièges, soit précisément le vote des grandes villes clôturant à 20H…

On peut aussi tabler sur la manip des procurations et du vote électronique comme le font certains mais l’analyse ci-dessus se tient d’autant plus qu’elle est connue : les grandes villes se croient plus “intelligentes” que le reste du pays alors qu’elles sont seulement plus idéologisées et de moins en moins instruites (au vu des résultats effectifs de cette élite de papier)tout en étant plus denses démographiquement ; ajoutez à cela la magouille du désistement là-aussi idéologique au plus profond tout en étant électoraliste en apparence…

Les ploucs ou tocards ne sont en fait pas dans la dite France profonde qui tentent de continuer à vivre selon le bien-être et savoir vivre français accumulé depuis des centaines d’années, mais au sein de ces grandes villes dans lesquelles sévit de plus en plus la lumpen-intelligentsia assoiffée de pouvoirs et de largesses (la nouvelle noblesse parasite) accompagnée de  tous ces piranhas du système s’occupant de la logistique multiforme, celle du bourrage de crâne et aussi de la globalisation organisée par les FTN (déficit commercial colossal en plus d’une Dette abyssale) réduisant de plus en plus la France au rang d’un Etat en sous-développement chronique n’ayant plus à proposer que ses plages et ses charmes charnels à la gastronomie diverse et variée…

Et ces tocards voyant que le bateau coule se disent que ce serait bien de déplumer (mais sans qu’elles crient conseillait-on sous Mazarin) les oies de province alors qu’il s’agit de celles du Capitole prévenant par leur appel au secours que les ploucs des grandes villes veulent leur voler leur bas de laine leur épargne sur laquelle ils lorgnent depuis des lustres persuadés officiellement que toute épargne est un vol alors qu’officieusement il s’agit surtout d’envies fallacieuses désirant s’accaparer ce qui ne lui appartient pas…

C’est en quelque sorte une révolution à l’envers : les tocards ou ploucs de gauche veulent continuer à bénéficier de leur privilège de secte à la façon de la Cour de Versailles refusant de faire les réformes que Jacques Necker et sa fille Madame de Staël proposaient depuis des lustres, on a vu le résultat : la lie des grandes villes incarnée par les hébertistes et les fanatiques de Marat ou (sans-culottes) ont mené l’assaut et de telle façon que les incantations envieuses de ce dernier (il avait été recalé de l’Académie des Sciences par Condorcet) avaient même fait sursauter Robespierre…

Aujourd’hui la lie des grandes villes s’acoquine ainsi avec les bandits de grand chemin prônant pourtant sa disparition au nom de leur dieu venu d’un désert lointain ; mais peu importe puisque cette lie est déjà morte n’étant plus que vagues à l’âme flottant selon la puissance du vent quitte à se soumettre à un pouvoir se prétendant fort du moment qu’il se réclame de la nouvelle propagande, celle de l’animalisme urbain prônant la dévastation (décroissance) et le nihilisme intégral celui du “sans” (sans cent sexes, sans cent sens la vérité d’hier devient le mensonge d’aujourd’hui)  et du “rien” (vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux).

Pendant ce temps les partisans du bon sens se demandent jusqu’à quand va-t-on les plumer ou les tondre c’est selon ?… Sans doute jusqu’à ce que une réelle élite alternative sache trouver les moyens de casser le sortilège de la domination, celle de la lie sur le pays réel.