Kamel Daoud ne peut plus se rendre en Italie de peur d’être extradé vers la néo-Régence d’Alger (occupant ce qui devrait être la Nouvelle-Numidie) pourchassant ainsi ses natifs et habitants, certains étant mêmes forcés de s’immoler pour dénoncer l’injustice, tandis qu’une bouche d’égout (même pas une serpillière même pas un torchon) déverse son fiel média (à) part sur tout ce qui pourrait rappeler que la France n’est pas (encore) effacée, n’est toujours pas “le dernier terrain vague” (espéré par Derrida dans Parages, Galilée, Paris 1986, p. 15 ), alors qu’une Agence Franchement Putassière miniaturise les armes et donc transforme pratiquement les assassinats en accidents de la circulation sur un trottoir (que d’aucunes voulaient agrandir à Barbès) , que Rance Sphincter tricote le village Potemkine du jour par le“cachez ces émeutes que je ne saurais voir“, et qu’enfin l’on attaque le droit d’expression au nom d’un “trouble à l’ordre public immatériel“, on atteint là les sommets en négatif (donc en grandeur négative c’est-à-dire des gouffres en guise d’abîmes, d’abysses…) non seulement de la fin de règne (“chéri(e) fais les valises” façon Georges Marchais) mais de l’impossibilité de toucher le fond pour remonter à la surface puisqu’il n’y en a plus; dernier avatar du “sans” (du “a” ou “privé de” en grec) ce sabotage non plus seulement drolatique (ni même dronatique façon banderiste) mais paranoïde des hors sol au sens à la fois littéral et musical…
Ou comment survivre à Hiroshima II ?… Bien planqué quelque part en sirotant un mojito, un Aperol-Spritz, une ligne de quelque chose, dans un jacuzzi ses bulles et ses baffes, pourquoi ne pas se chamailler dans des villes souterraines en attendant ? Les scandinaves et djihadistes le font bien tandis que là haut les radiations feraient rage visionnées en cinémascope ; à moins que Poutine ne se dégonfle alors que ça y est, enfin, l’ordre a été donné par la Secte de frapper en profondeur …
Assez de ces reportages, de ces films sur les guerres mondiales, “on” veut les vivre ! Non plus sur Playstation mais en temps réel ; et puis dit aussi ce “on” sectaire nous sommes bien trop nombreux “chaque nouveau enfant est un polluant de plus” commençons par sacrifier du juif et du blanc de poulet (toujours dans le coma le dernier en date) sans parler de ces jeunes coqs de pompiers jeunes rugbymans qui prétendent faire la fête alors que ça y est le temps non plus seulement du remplacement mais du déplacement et de l’extinction sont arrivés, déjà par l’effacement dans les livres d’Histoire, les médias, la culture, les habits, c’est 1984 in vivo : banal là aussi. Et puis la peur a changé de camp c’est “nous les gentils”….
Mais alors ?… Que faire ? Dirait “l’autre” (qui s’y connaissait en “politique”: ou la guerre continuée par d’autres moyens”renversant ainsi la formule de Clausewitz) comment empêcher que de tels jouisseurs nihilistes donnent encore le là ?… En étant “pro” ou le “it’s not personal, it’s strictly business” façon Milei et sa tronçonneuse coupant non seulement les têtes de Méduse mais la tête mère elle-même ; mais pour cela il faut un bourreau, car Milady est si belle (même d’Artagnan n’avait plus la Force), ou une Bourreau comme Charlotte Corday trucidant Marat ? …Non, il faut un(e) bourreau Président(e) qui agit au lieu de blablater.
” (…)
Il était minuit à peu près ; la lune, échancrée par sa décroissance et ensanglantée par les dernières traces de l’orage, se levait derrière la petite ville d’Armentières, qui découpait sur sa lueur blafarde la silhouette sombre de ses maisons et le squelette de son haut clocher à jour. En face, la Lys roulait ses eaux pareilles à une rivière d’étain fondu ; tandis que sur l’autre rive on voyait la masse noire des arbres se profiler sur un ciel orageux envahi par de gros nuages cuivrés qui faisaient une espèce de crépuscule au milieu de la nuit. À gauche, s’élevait un vieux moulin abandonné, aux ailes immobiles, dans les ruines duquel une chouette faisait entendre son cri aigu, périodique et monotone. Çà et là dans la plaine, à droite et à gauche du chemin que suivait le lugubre cortège, apparaissaient quelques arbres bas et trapus, qui semblaient des nains difformes accroupis pour guetter les hommes à cette heure sinistre.
De temps en temps un large éclair couvrait l’horizon dans toute sa largeur, serpentait au-dessus de la masse noire des arbres et venait comme un effrayant cimeterre couper le ciel et l’eau en deux parties. Pas un souffle de vent ne glissait dans l’atmosphère alourdie. Un silence de mort écrasait toute la nature, le sol était humide et glissant de la pluie qui venait de tomber, et les herbes ranimées jetaient leur parfum avec plus d’énergie.
Deux valets entraînaient Milady, qu’ils tenaient chacun par un bras ; le bourreau marchait par-derrière, et lord de Winter, d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis marchaient derrière le bourreau. […]
Ces cris [ceux de Milady] avaient quelque chose de si déchirant, que d’Artagnan, qui d’abord était le plus acharné à la poursuite de Milady, se laissa aller sur une souche et pencha la tête, se bouchant les oreilles avec les paumes de ses mains ; et cependant, malgré cela, il l’entendait encore menacer et crier.
D’Artagnan était le plus jeune de tous ces hommes, le cœur lui manqua.
— Oh ! je ne puis voir cet affreux spectacle ! je ne puis consentir à ce que cette femme meure ainsi !
Milady avait entendu ces quelques mots, et elle s’était reprise à une lueur d’espérance.
— D’Artagnan ! d’Artagnan ! cria-t-elle, souviens-toi que je t’ai aimé.
Le jeune homme se leva et fit un pas vers elle.
Mais Athos se leva, tira son épée, se mit sur son chemin.
— Si vous faites un pas de plus, d’Artagnan, dit-il, nous croiserons le fer ensemble.
D’Artagnan tomba à genoux et pria.
— Allons, continua Athos, bourreau, fais ton devoir.
[…]
Alors elle se releva d’elle-même, jeta autour d’elle un de ces regards clairs qui semblaient jaillir d’un œil de flamme.
Elle ne vit rien.
Elle écouta, elle n’entendit rien.
Elle n’avait autour d’elle que des ennemis.
[…]
Le bateau glissait lentement le long de la corde du bac, sous le reflet d’un nuage pâle qui surplombait l’eau en ce moment.
On le vit aborder sur l’autre rive ; les personnages se dessinaient en noir sur l’horizon rougeâtre.
Milady, pendant le trajet, était parvenue à détacher la corde qui liait ses pieds : en arrivant sur le rivage, elle sauta légèrement à terre et prit la fuite.
Mais le sol était humide ; en arrivant au haut du talus, elle glissa et tomba sur ses genoux.
Une idée superstitieuse la frappa sans doute ; elle comprit que le Ciel lui refusait son secours et resta dans l’attitude où elle se trouvait, la tête inclinée et les mains jointes.
Alors on vit, de l’autre rive, le bourreau lever lentement ses deux bras, un rayon de la lune se refléta sur la lame de sa large épée, les deux bras retombèrent ; on entendit le sifflement du cimeterre et le cri de la victime puis une masse tronquée s’affaissa sous le coup.
Alors le bourreau détacha son manteau rouge, l’étendit à terre, y coucha le corps, y jeta la tête, le noua par les quatre coins, le rechargea sur son épaule et remonta dans le bateau.
Arrivé au milieu de la Lys, il arrêta la barque, et suspendant son fardeau au-dessus de la rivière :
— Laissez passer la justice de Dieu ! cria-t-il à haute voix.
Et il laissa tomber le cadavre au plus profond de l’eau, qui se referma sur lui.
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