La République, cette Politeia, termes en réalité identiques en grec ancien (Πολιτεία) signifie être ensemble et non pas seulement cohabiter “côte à côte” puis (“face à face”…). Et en son sein la séculaire “division en deux” (élite/peuple) voire en trois (comme la canaille -par exemple celle d’un côté qui vole les bijoux au Louvre au profit d’un des membres de la nouvelle Régence d’Alger et pour se venger d’avoir été arrêté fait vandaliser la signalisation des trains sur la ligne Lyon-Marseille lundi 27 octobre 2025…) ne doit pas être confondue avec sa déviation oligarchique, ploutocratique (comme l’indiquent les Anciens) aujourd’hui nommée faussement “État Providence”….

Car dans ce “régime mixte” (élite/peuple) les meilleurs d’entre-nous (aristos en grec) gouvernent soit par élections dans le domaine public soit par cooptation dans le privé, mais ce en vue de l’intérêt général (la recherche du bonheur) lui-même cherchant à préserver le bien commun (les acquis naturels et civilisationnels) pour le premier domaine, en vue de la prospérité pour le second, banal donc ; s’il n’y avait pas le côté en effet “humain trop humain” qui tort ces principes jusqu’à ces mésinterprétations faisant par exemple dire que la victoire de Milei aux législatives du 27 octobre 2025 serait celle de “l’ultra-libéralisme” propulsée par une “manne de dollars” alors qu’il s’agit de celle du bon sens républicain (politeia et non pas seulement polis) ou comment retrouver  le vrai chemin du bien vivre tout en étant ensemble malgré le conflit ce “père de toute choses” ?…

John Rawls, dans sa Justice comme équité, avait déjà remarqué (à la suite des grands penseurs français de la liberté économique comme Bastiat si vilipendé moqué par Marx…) que l’État Providence tordait “la division en deux” du “régime mixte” vers cette illusion d’un nécessaire asservissement/assistanat du peuple par son élite alors qu’il ne s’agit pas pour cette dernière de penser et d’agir à la place du premier mais de remplir des tâches nécessaires comme celles de savoir organiser rassembler décider ce qui ne va pas de soi. Et les meilleurs pour ce faire ne sont pas nécessairement les “bien nés” (comme le faisait remarquer Platon…) car un tel “savoir” peut être aussi donné dès le départ, ainsi ces enfants qui tout de suite organisent autour d’eux le jeu, dirigent l’action, mais peuvent avoir leurs faiblesses selon les blessures d’âme reçues et données, ce qui fait d’ailleurs que la valeur n’attend pas le nombre des années, et qu’il faille mettre en place des “contre pouvoirs” car le pouvoir corrompt et “le pouvoir absolu corrompt absolument”…

Plus concrètement encore les coûts de cette redistribution “providentielle” (étendue au monde entier en priorité) ne sont pas seulement financiers mais aussi et d’abord politiques au sens où loin d’amoindrir la misère ce système l’organise jusqu’à atteindre l’objectif inverse solidifiant une division entre ceux qui redistribuent une “richesse” (de plus en plus arrondie par l’emprunt) et ceux qui la reçoivent mais ne peuvent s’en contenter tant cette “manne” s’avère bien insuffisante lorsque l’on s’identifie à une icone voguant de marque en marque, d’où l’aigreur et sa compensation par la prise de drogues et l’acte gratuit du vandalisme, de l’agression de tout ce qui symbolise à la fois l’ordre social de la société honnie (médecins, pompiers, chauffeurs de bus, contrôleurs) et sa liberté multiforme telle celle des femmes…

La victoire de Milei commence à sonner précisément le glas de cette conception hypocrite croyant que l’assistanat serait bien plus égalitaire, bien plus “républicain” qu’apprendre à pêcher plutôt que d’en attendre la distribution ; ce serait cet apprentissage, là, de la vraie division en deux qui serait “ultra libérale” alors que ce terme convient bien mieux aux partisans de la spoliation des biens publics et privés mais qui le masquent avec les mots sortilèges hypocrites : justice fiscale, lutte contre “les” inégalités, extrême-droite, on vous casse bras et jambes contre béquilles fauteuils roulants et seringue pour en finir, c’est “gratuit”…