La crise des caricatures a enfin clarifié, pour un grand public absourdi, la ligne de faille entre l’Islam et l’Occident. Mais surtout, elle a décanté, à l’Ouest, le vin trouble de l’harmonie à n’importe quel prix:
-d’un côté, les citoyens (quelles que soient leur religion et leur race), les médias et les gouvernements attachés à la défense des libertés constitutionnelles et déterminés à les préserver par tous les moyens;
-de l’autre, élites, politiciens, chefs d’États, médias encore, apôtres du multiculturalisme, tous ceux qui sont prêts à les brader pour “maintenir la paix civile”, ce qui revient ouvrir la porte à d’infinies concessions aux fans de la charia, et mène inéluctablement à un approfondissement, peut-être sans retour, des conflits.
Ces défaitistes auront une lourde facture à payer: ils sont d’ores et déjà responsables de la déliquescence de la liberté et de la sécurité (l’une n’allant pas sans l’autre).
Sous quelle forme la note sera-t-elle présentée?
Pour les politiciens sans colonne vertébrale, des échecs sûrs et répétés aux élections.
Pour les médias, une perte d’audience vertigineuse dont on voit déjà les effets.
Pour les apôtres du multiculturalisme, la surdité concertée de leurs publics (audiences télévisuelles, étudiants contraints à écouter leur délires).
Pour les fans de la charia, au clou, dès lors qu’ils ne respectent pas la loi.
Il est crucial de comprendre qu’il n’est nullement nécessaire, pour mettre en oeuvre ce programme, de se jeter dans les bras de l’extrême-droite. Les alternatives démocratiques existent; absentes, elles surgiront du dégoût citoyen. L’Occident va montrer que la lâcheté ne paie pas.
