Et ce, miracle, au moment même où l’obésité concernerait aujourd’hui 7% à 10% des adultes et 18% des enfants âgés de 7 à 10 ans : un motif en or permettant à l’Etat en mal d’intervention de revenir, sous couvert d’altruisme, aux affaires.
“Ce plan repose d’une part sur la promotion des fruits et légumes, d’autre part sur l’innovation des produits et des services” a donc déclaré M. Dutreil lors de la dernière assemblée générale d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes.
Mais la sollicitude de l’Etat ne s’arrête pas là : le ministre a aussi annoncé qu’il signerait, le 16 mai prochain, une charte intitulée “Fruits, Légumes et Société” initiée par Interfel et naturellement destinée à promouvoir la consommation des fruit et légumes frais.
M. Dutreil entend donc promouvoir une “charte de qualité” prescrivant (c’est moi qui souligne) à chaque détaillant affilié une gamme de produits suffisante, en privilégiant les produits d’origine française assorti d’un label “potager de France” (sic !)…
En un mot comme en cent, il s’agit bien là pour l’Etat, s’avançant masqué, de prendre le pouvoir dans un secteur qui précisément n’aspire, par un refus sectaire du monde libéral post-soviétique, qu’à privilégier une gestion néo-soviétique de l’économie.
Mais rien n’y fait. Plus la situation de la France réclame moins d’Etat, plus le gouvernement, comptable de cet Etat, en rajoute jusqu’à la nausée ! Du Premier ministre au moindre ministricule, il faut que la grande nurserie française croule sous les bienfaits de l’Etat tutélaire (intéressé) !
L‘irresponsabilité érigée en système, aussi bien du fait de l’Etat (providence) que de celui des citoyens qui attendent tout de l’Etat, a finalement abouti, en France, à gommer les valeurs morales qui fondent une nation : notre pays s’en remettra-t-il jamais ?