Leurs actions valaient à l’époque 32,60 euros alors qu’elles ne valent plus aujourd’hui que 20 euros environ. Au total, en cédant 7, 5% du capital chacun, ils ont effectué un gain de 1,5 milliards d’euros par rapport au cours d’aujourd’hui. Auparavant, plus modestement, le coprésident exécutif Noël Forgeard cédait ses stock-options pour quelque 2 millions d’euros.
Or ces dirigeants pouvaient difficilement ignorer, à moins d’incompétence flagrante, que le programme Airbus A380 prenait un retard significatif qui allait dévaloriser l’action EADS en bourse !!!
Cette opération revêt toutes les apparences d’un délit d’initié mettant en cause plusieurs membres de l’état major d’EADS et portant sur des sommes considérables.
J’ai saisi en conséquence les présidents de l’Assemblée nationale, de la commission des finances et des affaires économiques pour qu’une commission d’enquête soit rapidement instituée afin de tirer au clair ce qui s’apparente aujourd’hui à un scandale sans pareil.