16 janvier 2025
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Amnesty International ou les Droits de l’Homme bafoués

Mais le pompom revient sans doute à cette assertion d’Amnesty qui donne dans la boule de crystal : l’ampleur des destructions au Liban, décrites comme uniquement et délibérément civiles, cela va de soi, aurait été voulue pour « punir le gouvernement libanais et la population civile pour qu’ils se retournent contre le Hezbollah… » Traduisez : Israël a tué, blessé, affamé, privé d’eau principalement des femmes et des enfants pour que soit détesté ce mouvement terroriste. Le mot « terroriste » n’est d’ailleurs pas utilisé une seule fois par Amnesty.

Et Israël aurait uniquement voulu s’acharner sur des civils et n’aurait pas voulu détruire les 3.500 à 5.000 hommes armés permanents du Hezbollah et ses milliers d’occasionnels, ni les quelque 15.000 missiles irano-syriens, ni les tunnels militaires qui truffaient le Sud du Liban ou des régions de la Beeka, ni les munitions ou autres armements accumulés par le Hezbollah et que le Rapport ne mentionne même pas. Et c’est uniquement pour nuire à des civils innocents qu’Israël aurait détruit des ponts et routes ou équipement de communication…Ce n’est, bien entendu pas pour empêcher les transferts d’armes venus d’Iran et de Syrie, comme chacun, sauf Amnesty, sait. Ou les communications entre terroristes du Hezbollah pendant des combats.

Choix sélectif et orienté des citations, occultation des causes du conflit ou des réalités sur le terrain

Et si l’organisation s’abrite en préambule derrière une déclaration de Jan Egeland, Sous-Secrétaire Général des Nations Unies pour les questions humanitaires, du 10 août : « Ce sont les populations civiles du Liban et d’Israël qui ont été les plus grands perdants de ce cycle de violence insensé….les civils sont censés être épargnés et dans ce conflit ils ne le sont pas,» Amnesty évite soigneusement de citer cette autre déclaration du même Jan Egeland le 21 août depuis Lanarca : « le Hezbollah doit cesser de se mêler aux femmes et aux enfants. J’ai entendu dire qu’ils sont très fiers d’avoir perdu très peu de combattants et que ce soient des civils qui font les frais de cette affaire. Je ne pense pas que quiconque puisse être fier d’avoir plus d’enfants et de femmes tuées que d’hommes en armes. » Et il taxait le Hezbollah de « lâcheté. »

Ce choix sélectif des citations donne le ton de la totalité du rapport. La première, d’ailleurs, reflète la réalité car les populations civiles ont souffert des deux côtés. Mais encore aurait-il fallu expliquer le pourquoi des choses. Amnesty prétend le faire en tronquant là encore la vérité. Si l’attaque en territoire israélien de soldats et le kidnapping de deux d’entre eux est évoquée, le nombre de soldats tués – huit- est tu. Et, sans doute plus grave, le fait qu’il y ait eu des tirs de roquettes simultanés sur le Nord d’Israël pour faire diversion est occulté. Or il y a eu cette réalité d’une attaque tous azimuts et non provoquée de soldats et de civils israéliens sur leur territoire par un Hezbollah sur-armé, comme on a pu le constater par la suite lorsque plus d’une centaine de roquettes ou missiles s’abattaient quotidiennement sur le Nord d’Israël. Attaque à laquelle Israël a bien entendu répliqué.

Amnesty fait état de « quelque 1.000 civils libanais tués. » Donc aucun membre du Hezbollah n’aurait péri ! Et, en pseudo parallèle, Amnesty annonce « 40 civils israéliens tués. » Ne mentionnant pas les 160 soldats israéliens morts dans cette guerre provoquée par le Hezbollah.
Bien entendu Amnesty n’explique pas qu’il y a dans le Nord d’Israël, soumis à des tirs venus du Liban depuis des années, des abris et des systèmes d’alerte qui expliquent pour partie le nombre d’ Israéliens tués. Et ne dit pas non plus qu’un million d’Israéliens ont fui un Nord bombardé…

Et puis, si les chiffres israéliens sont vérifiables, peut-on en dire de même des chiffres libanais, souvent revus à la baisse lorsque l’on y a regardé de plus près ?

Des civils libanais qui, ayant été clairement prévenus auraient dû fuir les zones des combats. L’argument d’une impossibilité liée à une pauvreté supposée ne tenant pas lorsque l’on sait que le Hezbollah donne actuellement des liasses de 10.000 $, au vu et au su de tous, à chaque famille, chiite ou pas, dont l’habitation a été détruite ou endommagée…15.000 au 16 août, selon les Nations unies, nous dit Amnesty qui estime le chiffre inférieur à la réalité. La multiplication est facile. Alors, trop pauvres pour partir ? Personne ne parle d’ailleurs de l’origine de ces sommes faramineuses détenues par le Hezbollah.
Pas plus que ne tient l’argument qui voudrait que les civils, prévenus dès le départ, ne pouvaient partir à cause des dégâts sur les routes. Des dégâts qui n’empêchaient pas les équipes de télévision ou de secours de se déplacer…

Dans le catalogue des pseudo manquements israéliens, Amnesty ne mentionne pas les nombreux lachers de tracts, les avertissements à la radio ou par haut-parleur, le tout en arabe, enjoignant les populations civiles du Sud du Liban à quitter les zones où était implanté le Hezbollah pour ne pas être utilisées comme boucliers humains par une milice terroriste très bien entraînée et équipée, mêlée à elles. Comme le dit Jan Egeland, lui-même.

Et, bien évidemment, étant donné que seul Israël est mis en cause, rien n’est dit du fait que ce sont les populations civiles israéliennes qui, elles, ont été délibérément prises pour cibles par le Hezbollah qui tirait ses roquettes et missiles tous azimuts. Rien n’est dit, non plus, du discours du chef terroriste et antisémite Nasrallah, qui exhortait les populations arabes du Nord d’Israël à fuir les tirs meurtriers de sa milice après que des Arabes israéliens aient été tués à Nazareth – il avait alors présenté ses excuses et les tirs sur la ville avaient cessé- ou Haïfa.
Bref, ce Rapport et les accusations qu’il contient sont totalement irrecevables. Et par son manque total d’objectivité et son parti-pris évident cette organisation ne fera rien pour promouvoir la paix dans la région.

Pour lire en anglais ce rapport indigeste et mensonger et voir la vidéo du même tonneau qui l’illustre, cliquer sur :

http://web.amnesty.org/library/Index/ENGMDE180072006

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