1601, 1609, 1615, 1619 hiver très doux. En 1782 et 1783 la chaleur fut elle en décembre qu’en janvier tout était fleuri comme en juillet habituellement.
Je veux bien croire les scientifiques mais qu’ils m’expliquent.
Comment peuvent-ils être certains que la terre tourne comme elle veut et que le système solaire ne leur envoie pas un rapport à chaque fin de semaine ? On croyait que les puces était de la génération spontanée il n’en est rien et je crois pour le climat qu’ils ne savent que ce qu’ils veulent voir.
CLIMAT EN BRETAGNE
En 1258 : En janvier, les pommiers et les fraisiers étaient couverts de fleurs blanches.
En 1434 : “En cette année fist ès parties de Bretagne une merveilleuse gelée, laquelle, sans cesser, continue depuis la feste de Saint-André (30 novembre) jusqu’au cinquième jour de février ; et ce furent les blés et les vignes grandement empirés” (Le Baud).
En 1436 : Le 6 juillet “après vespres churent gros marteaux comme qui jettast pierre du Ciel, dont l’en fust moult espouvanté”.
En 1529 : Il n’y eut nulle gelée en hiver, et il fit aussi chaud en mars que d’ordinaire à la Saint-Jean.
En 1540 : Le beau temps et la chaleur durèrent depuis le mois de février jusqu’au 19 septembre. Dans cet intervalle, il ne plut que six fois. A la fin de mai, on mangea des cerises. Le 25 juin on était au milieu des moissons. Année remarquable par son extrême abondance de toutes choses nécessaires à la vie.
En 1573 : Les arbres se couvrirent de fleurs en janvier et abritèrent en février les nids des oiseaux. A Pâques, les blés étaient prêts pour la moisson.
En 1601-1609-1615-1619 : Hivers d’une douceur excessive. En 1618, “le jour de saint Barnabé au mois de juin (dans la nuit du 11 juin), il y eut à Morlaix une si horrible tourmente d’éclairs de tonnerre et de foudre, qu’on pensait la fin du monde être venue et la foudre tombant sur la tour de Notre-Dame du Mur abattit quelques brasses de la pointe de l’aiguille”.
En 1662 : On n’alluma pas les cheminées une seule fois, et les arbres furent en fleurs dès le mois de février. Il est vrai que tout à coup, à la fin de février, le froid fut si intense que la Manche fut gelée, que les cloches se brisaient au moindre choc, et qu’enfin un nombre considérable de personnes périrent.
En 1723-1730 : Hivers très doux.
En 1760 (le 22 juin) : Un orage de grêle traverse toute la paroisse de Penvénan (Trégor). Les récoltes sont dévastées. Cette année-là le prix du froment est en hausse de 28 % sur le marché de Lannion.
En 1771-1772 : “Toutes les manufactures du diocèse de Tréguier sont réduites à l’inaction” note le Contrôleur Général. La raison en est la suite d’intempéries qui mouillent le lin.
En 1773 (le 18 août) : Un orage terrible, accompagné de tonnerre et suivi, selon Habasque, d’un tremblement de terre provoque la rupture de la chaussée de l’étang du Minihy près de Châtelaudren. Le leff déborde. A Saint-Brieuc, le même orage emporte un pont de pierres élevé en 1756 par le duc d’Aiguillon.
En 1782-1783 : La chaleur fut extraordinaire en décembre. En janvier tout était fleuri comme en juillet habituellement.
En 1783-1784 : Hiver 1783-1784 très rigoureux (Trégor). Gelée en Basse-Bretagne, le 9 mai 1784.
En 1785 : Grande sécheresse dans le Trégor.
En 1788 : Hiver très rigoureux dans le Trégor. Les paysans se nourrissent de “quantité de gibier qui a péri par le froid excessif qu’il a fait, surtout les perdrix”. En juin 1788, le bas de Guingamp est noyé sous près d’un mètre d’eau à la suite des pluies torrentielles.
En 1789 (juin et juillet) : Des pluies abondantes compromettent les récoltes dans le Trégor.
En 1794 : Eté violemment orageux dans le Trégor. En décembre 1794, début d’un hiver rigoureux fait de neige et de glace.
En 1795 : Hiver épouvantable qui restera dans les mémoires (Habasque le cite en 1834 !). Neige en janvier 1795.
ANNEES de MALADIE, EPIDEMIES, MORTALITE EN BRETAGNE
En 1345 : Dans toute la Province, il y eut un cours considérable de cette maladie qu’on nommait “le feu Saint-Antoine” ;
En 1348 : Une peste épouvantable se fit sentir dans toute la Bretagne. Mortalité effrayante. Cette cruelle maladie fut appelée dans nos pays “la Bosse”, parce que son dernier degré de malignité s’annonçait par des bubons gros comme un oeuf aux aisselles et aux aines, signes qui ne laissaient plus aux malades aucune espérance de vie.
En 1481 : La gelée dura depuis le lendemain de Noël (1480) jusqu’au 8 février, “pendant lequel temps fist la plus grande froidure que les anciens eussent jamais veu faire en leurs vies”. “Fust le bled moult cher universellement et rare. A cette cause mourut grande quantité de peuple de famine et quand d’autres voulaient manger, ils ne pouvaient pour ce qu’ils avaient les conduits retraits, pour avoir esté trop sans manger (Commines)”.
En 1510 : Coqueluche presque générale à laquelle peu de gens échappèrent et dont beaucoup furent les victimes. On la nomma “coqueluche”, dit Mezerai (ou Mezeray), parce qu’elle affublait la tête d’une douleur fort pesante et que les premiers qui en furent atteints parurent avec des coqueluchons. Elle causait aussi une grande douleur à l’estomac, aux reins, aux jambes, avec fièvre chaude accompagnée de fâcheux délires et d’un dégoût de toutes les viandes ainsi que du vin. Elle fit périr beaucoup de monde.
En 1519 : La Bretagne essuya de si furieuses tempêtes que plusieurs clochers et plusieurs forêts furent renversés.
En 1534 : La plupart des plantes gelèrent jusqu’à la racine. Il y eut aussi de violents tremblements de terre.
En 1528 : Et durant les quatre années suivantes, la stérilité fut grande dans toute notre province et le blé très cher, de sorte que le peuple en général y fut réduit à une misère extrême.
En 1564 : “Il n’y avait aucune maison où l’eau ne gelast à la glace en tous lieux qu’on pust la mettre hors le feu”. Toutes les nuictz et matins, quand toutes personnes se levaient de leur lit, la glace était très prise sur le drap de dessus, de l’eau qu’engendraient le vent et alaine des personnes qui étaient couchez dans le lit. La plus grande froidure qui feust fut le jour de la feste des saints Innocents, 26 décembre, auquel jour les mainz, les piedz, les aureilles de plusieurs hommes gelèrent qui cheminaient par les champs. Les crestes des coqs et poules furent gelez et tombèrent de dessus leurs testes (Abbé Hatton, France Rurale).
En 1586, 1590, 1592, 1594, 1596, 1598 : Crises de subsistances dans le Trégor et ailleurs.
En 1598 : Après la Ligue, pays ruiné, population diminuée, terrains en friche, famine terrible suivie d’épidémie.
En 1660-1661 : Après un printemps idéal vinrent des mois humides et froids, à tel point que la récolte fut mauvaise. Misère noire causée par la disette de blé.
En 1709 : En février et mars, froid d’une intensité surprenante. La Manche gela et les cloches se brisaient au moindre choc. Un nombre considérable de personnes périrent.
En 1758 : Très mauvaise année de blé à cause de l’abondance des pluies.
En 1770 : La misère avait pris des proportions inquiétantes par suite de la cherté des blés. Le Parlement de Bretagne jugea la situation assez grande pour décider au nom de la Cour l’emprunt d’une somme de 90 000 livres, pour acheter au dehors des graines et qui seraient ensuite vendues et réparties dans les endroits les plus nécessiteux de la province. En plus, on autorisait les généraux des paroisses à prendre dans leurs coffres telles sommes qu’ils jugeraient nécessaires pour subvenir d’ici la prochaine récolte aux besoins les plus pressants des pauvres.
En 1775 : Autre année de disette et de misère. Il fallut encore faire venir du blé de l’étranger.
En 1779 : Une épidémie de dysenterie bacillaire provoque 45 000 décès en quelques semaines.
En 1787 : Extraordinaire tempête de neige. Les branches des arbres se brisèrent sous le poids de la glace. Les pommiers surtout furent grandement éprouvés dans notre région.
En 1788 : Hiver marqué par la rigueur du froid et la persistance d’une glace qui rendit impossible tout travail extérieur.
En 1788-1789 : “L’hiver, la neige s’éleva à plus de 10 pieds, dans le pays du Méné et des environs. L’on fut sept semaines sans pouvoir mener les troupeaux aux champs”. Années de disette et de misère. Ces sortes de fléaux provinrent soit des intempéries des saisons, soit des maladies ou épidémies.
Nota : A la demande de l’Académie de médecine, une grande enquête nationale a eu lieu de 1775 à 1790. Quelques médecins de l’ouest répondirent, mais nous n’en connaissons pas pour le Trégor où une trentaine exerçaient pourtant vers 1786. Seul nous est accessible le mémoire briochin du docteur Bagot. Ce manuscrit contient un résumé climatique des années 1772-1777, puis un relevé des températures jusqu’à la Révolution. Par lui, nous apprenons qu’à Saint-Brieuc, la moyenne annuelle des températures entre 1778 et 1788 fut de 9° C. Un siècle plus tard à Perros-Guirec et Bréhat les moyennes annuelles sont respectivement de 11,2 ° C et 11° C : un réchauffement de deux degrés.
TREMBLEMENTS DE TERRE EN BRETAGNE
En mars 709 : Tremblement de terre ressenti au Mont-Saint-Michel et dans l’archipel anglo-normand (signalé par Alexandre Chèvremont) ;
Les 22-29 octobres 842 : Tremblements de terre dans les îles anglo-normandes. Bruits souterrains dans toute la rance (A. Chèvremont) ;
En 1039-1091 : Secousses désastreuses dans le golfe normanno-breton, en Angleterre et dans l’Anjou (A. Chèvremont) ;
En 1112-1117, le 20 décembre 1119 et le 14 avril 1115 : Tempêtes effroyables dans le golfe normanno-breton. Chute des tours et des pinacles des églises. Le ciel est en feu et la lune est couleur de sang. Puis terrible tremblement de terre dans le golfe normanno-breton. Le monastère du Mont-Saint-Michel est incendié par la foudre, dont les éclats accompagnent les secousses du sol (A. Chèvremont) ;
En 1155 (commencement d’avril) : Violentes secousses au Mont-Saint-Michel et à Tombelaine (De Parville) ;
En 1161 : Tremblement dans le Contentin et dans les îles anglo-normandes (A. Chèvremont) ;
Vers 1286 : La Chronique de Saint-Brieuc, nous dit qu’en 1286, avant la mort de Jean Ier, arrivée le 8 octobre, la terre tremble dans toute la Bretagne, pendant 40 jours, et plusieurs fois par jour, surtout à Vannes, où le tremblement fut continuel et renversa de nombreux édifices. Après la mort du duc, le tremblement se fit sentir encore près d’un an surtout à Vannes, mais avec des intervalles (Pr. I. 41) ;
En 1427 : Tremblement de terre qui se fait sentir depuis Montpellier jusqu’en Hollande. La ville de Nantes est en partie renversée. 13 villages engloutis dans la contrée de Dol, 55 en Hollande (Chèvremont) ;
En 1584 (mercredi 12 novembre à 7 h. du soir) : Violent tremblement de terre au Mont-Saint-Michel (De Parville) ;
Le 10 mars 1619 (entre 7 et 8 h. du soir) :Idem (De Parville) ;
Le 6 juillet 1640 (à 10 h et 11 h, du soir) : Violent tremblement de terre au Mont-Saint-Michel, en Bretagne et en Normandie (De Parville) ;
Le 13 janvier 1725 : tremblement de terre survenu dans la région guérandaise (relaté par l’astronome Bouguer le 14 avril 1725) ;
Le 7 avril 1767 : tremblement de terre survenu à Nantes le 7 avril 1767 à une heure du matin ;
Le 22 juin 1770 : Secousses dans la région de Dol. Le marais est subitement envahi par les eaux (A. Chèvremont) ;
Les 3-4 août 1826 : Secousses ressenties à Saint-Malo (A. Chèvremont) ;
Au XIXème siècle (date ?) : Secousses ressenties à Nantes et accompagnées d’un coup de vent très violent. L’atmosphère était comme en flammes (A. Chèvremont) ;
En 1881 (la nuit du 28 au 29 mai) : Deux secousses dans les environs de Guingamp (A. Chèvremont) ;
En 1895 (6 décembre à 4 h. 1/2 du matin et le 7 décembre à 9h. 1/2 du matin) : A Lorient, le 7, trois secousses (vaisselle brisée, glaces et cadres tombés, etc.). Le 6, à Dragueville (Manche), bruit “comme le roulement d’une charrette lancée au galop”, murs et planchers secoués. Au Mont-Saint-Michel secousses légères, mais au donjon du Mont trépidations effrayantes. Secousses légères à Granville, Avranches, Pontorson, Dol, Saint-Malo. A Cuguen, vaisselle violemment agitée, vitres brisées. Tout l’Ouest fut secoué (De Parville).