Israël appelle la communauté internationale à boycotter le nouveau gouvernement palestinien
Israël va boycotter le nouveau gouvernement palestinien et appelle la communauté internationale à en faire autant, a rapporté le quotidien Haaretz. Au lendemain de l’investiture du cabinet d’union nationale Hamas-Fatah, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a exclu dimanche 18 mars de traiter avec l’équipe dirigée par Ismaïl Haniyeh, tout en gardant le contact avec le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, considéré comme un modéré.
Dès l’entrée en fonction du nouveau gouvernement palestinien, les premières brèches sont apparues samedi 17 mars au sein de la communauté internationale. La Norvège, un donateur majeur des Palestiniens, a immédiatement annoncé la reprise de son aide. La Grande-Bretagne, la France et l’ONU ont laissé entrevoir un possible infléchissement de leur position en fonction des actes du cabinet de coalition.
Jusqu’à présent, la communauté internationale avait adopté une position de fermeté à l’égard du précédent gouvernement palestinien dirigé exclusivement par Hamas (reconnu comme étant une organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et un certain nombre d’Etats), en exigeant le renoncement au terrorisme, la reconnaissance de l’Etat d’Israël et le respect des accords signés dans le passé, les trois principes posés par le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Nations unies et Russie).
L’administration américaine s’est toutefois dissociée de la position israélienne qui rejette toute discussion avec le gouvernement palestinien, fraîchement investi. Washington a annoncé que des contacts avec certains ministres palestiniens non membres du Hamas étaient envisageables, a rapporté le quotidien arabophone Al-Quds.
L’UE appelle le nouveau gouvernement palestinien à respecter les principes du Quartette
L’Union européenne est prête à travailler avec le nouveau gouvernement palestinien s’il se conforme aux principes du Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Nations unies et Russie), a affirmé dimanche 18 mars la présidence allemande de l’Union européenne, a rapporté l’agence américaine Associated Press.
Le programme de gouvernement Hamas-Fatah ne comprend pas la reconnaissance explicite d’Israël pas plus que le renoncement au terrorisme. Israël a averti qu’il ne traiterait pas avec la coalition.
Le Département américain a de son côté observé samedi 17 mars que “la référence au ‘droit à la résistance”‘ dans le programme du gouvernement palestinien “contredit directement le principe du Quartette de renonciation à la violence”, toujours selon l’Associated Press.
Ban Ki Moon veut renforcer l’armée libanaise
Au cours d’un entretien accordé la semaine dernière au quotidien arabophone londonien Al-Hayat, le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon estime que la communauté internationale devrait contribuer à renforcer l’armée libanaise pour mieux surveiller les frontières libanaises et cela conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Jérusalem avait affirmé à Ban Ki Moon que des trafics d’armes au bénéfice du Hezbollah avait lieu depuis la Syrie, propos que le ministre de la défense libanais, Elias Murr avait rejeté, ajoutant qu’aucune arme n’avait pu être obtenu par la milice chiite pro-syrienne depuis le déploiement de l’armée libanaise dans le Sud Liban et la fermeture des points de passages illégaux entre la Syrie et le Liban.
Le Secrétaire général de l’ONU déclare par ailleurs que même s’il n’y a pas de preuve tangible de trafics d’armes depuis la Syrie vers le Liban, il faut prendre de manière sérieuse les affirmations selon lesquels la contrebande d’arme a bien lieu.
Jacques Chirac remet la légion d’honneur à Saad Hariri
Le président français Jacques Chirac a remis dimanche 18 mars à Saad Hariri, président du Mouvement du Futur et fils de l’ancien Premier ministre libanais assassiné Rafic Hariri, les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur, a annoncé l’Elysée sur son site Internet.
Le président français “a voulu ainsi saluer le rôle de Saad Hariri au service de la paix et de la démocratie au Liban, son combat, avec la majorité du 14 mars et le gouvernement de Fouad Siniora, pour un Liban pleinement indépendant et souverain” et “pour que justice soit faite contre les assassins de Rafic Hariri et d’autres personnalités engagées pour la liberté du Liban”.
“La France restera demain comme aujourd’hui, fidèle au Liban et aux Libanais”, a assuré Jacques Chirac, affirmant ainsi la rupture de l’Elysée avec le régime terroriste de Damas.
Des parlementaires euro-méditerranéens plaident pour le dialogue pour lutter contre le terrorisme
Quelque 240 parlementaires euro-méditerranéens réunis à Tunis ont appelé dimanche 18 mars à la tenue d’une conférence internationale sous les auspices des Nations unies pour élaborer un code de conduite dans la lutte contre le terrorisme, a rapporté l’Associated Press.
Dans les recommandations qui ont sanctionné leurs travaux tenus depuis le 16 mars dans le cadre de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), les participants plaident pour “un dialogue responsable en vue d’instaurer un dénominateur commun pour la lutte contre ce phénomène et éviter la politique des deux poids deux mesures”. Ils suggèrent, dans ce contexte, “l’adoption d’une convention globale comprenant une définition juridique du terrorisme au niveau de l’ONU”.
Selon les parlementaires euro-méditerranéens, “la réponse politique au terrorisme” doit reposer sur l’approfondissement du dialogue interculturel, un développement durable et équitable qui doit accompagner la démocratisation de ces pays.