L’armée libanaise progresse à Nahr el-Bared
L’armée a réalisé sa plus importante percée dans les rangs des terroristes du Fatah al-Islam dans le nord du Liban dimanche 15 juillet, plantant le drapeau national sur des bâtiments repris aux islamistes palestiniens soumis à des bombardements intenses, selon la chaîne qatarie arabophone Al-Jazeera.
Des combats rapprochés sont en cours entre les troupes et les djihadistes retranchés depuis huit semaines dans le camp palestinien de Nahr el-Bared. Les soldats ont pris le contrôle de plusieurs bâtiments jusque-là tenus par les islamistes, toujours selon la chaîne qatarie.
En tout, au moins 98 militaires sont morts depuis le début de l’épreuve de force le 20 mai autour du camp de réfugiés de la banlieue de Tripoli, dans le nord du Liban. Une soixantaine de djihadistes et plus de 20 civils ont été tués.
Darfour : les rebelles s’unissent pour les négociations de paix
Cinq mouvements rebelles du Darfour se sont regroupés pour former le Front uni pour la libération et le développement (UFLD) afin de parler d’une même voix face au gouvernement soudanais à la réunion du dimanche 15 juillet sur le processus de paix à Tripoli, en Libye, a rapporté l’agence de presse américaine Associated Press.
L’UFLD ne représente pas une force armée significative, mais sa formation répond au souhait de l’Erythrée, du Tchad et de la Libye de création d’une coalition qui faciliterait les négociations avec le gouvernement de Khartoum.
Le conflit au Darfour, dans l’ouest du Soudan, a fait plus de 200 000 morts et 2,5 millions de réfugiés depuis 2003. L’Organisation de l’Unité Africaine et les Nations unies préparent le déploiement au Darfour d’une force hybride de 23 000 hommes pour remplacer les 7 000 soldats de l’organisation panafricaine actuellement sur le terrain, selon l’AP.
Ramallah : Mahmoud Abbas continue à se renforcer
Alors que le Hamas a échoué dimanche 15 juillet à obtenir le quorum pour une réunion du Conseil législatif à Gaza visant à contester la légitimité du gouvernement d’urgence mis en place par le président palestinien, Mahmoud Abbas a décroché une nouvelle victoire selon le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.
Israël a en effet accepté d’arrêter les poursuites contre 189 terroristes, essentiellement des membres des Brigades des Martyrs d’al-Aqsa, liées au Fatah. Ces derniers se sont toutefois engagés par écrit à déposer les armes et à intégrer les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne.
Cette mesure vise à renforcer le pouvoir de Mahmoud Abbas mis à mal par la prise de la bande de Gaza par le Hamas le 15 juin dernier.
La cote du Hamas baisse à Gaza
Un mois après la prise de la bande de Gaza par la force, le Hamas voit sa cote de popularité baisser nettement auprès des habitants du petit territoire palestinien tandis que celle du Fatah remonte, selon un sondage publié dimanche 15 juillet.
D’après l’enquête réalisée par l’institut Near East Consulting, 23% des habitants de Gaza soutiennent le Hamas, contre 29% un mois auparavant, alors que le Fatah du président Mahmoud Abbas grimpe dans le même temps de 31% à 43% d’opinions favorables. En outre, 66% des personnes qui sympathisants du Hamas déclarent qu’ils voteraient pragmatiquement pour le Fatah si ce dernier réalisait des réformes.
La marge d’erreur de cette étude pour laquelle 450 habitants de la bande de Gaza ont été interrogés est de plus ou moins 3,05 points de pourcentage.
Shimon Pérès est investi président d’Israël
L’ancien Premier ministre travailliste Shimon Pérès a prêté serment dimanche 15 juillet, devenant à 83 ans le nouveau président de l’Etat Israël. Ce vétéran de la vie politique, doyen de la Knesset (Parlement), qui succède au likoudnik Moshe Katsav, a promis de consacrer les sept ans de son mandat au processus de paix au Proche-Orient, a rapporté le Jerusalem Post.
Sa contribution dans ce domaine lui avait valu de partager le prix Nobel de la paix 1994 avec le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, après les accords dits de paix d’Oslo de 1993. L’ancien ministre des Affaires étrangères de Yitzhak Rabin a en revanche subi plusieurs cuisantes défaites électorales en 60 ans de carrière politique. C’était la première fois qu’il remportait une élection le mois dernier, lorsque le Parlement l’a choisi comme président.
La réunion interlibanaise de Paris n’a pas abouti
La réunion des fouraqa’ (protagonistes) libanais à La Celle-Saint-Cloud, sur l’invitation de la France, s’est achevée dimanche 15 juillet « dans un climat d’optimisme », aux dires du Quai d’Orsay, même si les leaders des différentes formations libanaises ne sont arrivés à aucun accord entre eux, mis à part celui de « poursuivre le dialogue », a rapporté le quotidien libanais An-Nahar.
Le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, qui a parrainé la réunion, a décidé de revenir à Beyrouth les 28 et 29 juillet. En attendant, les combats ont continué de faire rage entre l’armée libanaise et les terroristes palestiniens retranchés dans le camp de Nahr el-Bared, dans le nord du pays.
L’invitation par la France de l’organisation terroriste chiite pro-iranienne Hezbollah, impliqué dans des attentats contre des soldats français et des opérations d’enlèvement de civils, avait été largement critiquée en France et dans le monde.