Avigdor Lieberman : le nouveau ministre des Affaires étrangères dresse un inventaire et en tire les conclusions : Toute la Feuille de Route, rien que la Feuille de Route, en commençant par le début.
On a vu avec l’affaire des faux témoignages de soldats rapportant des rumeurs déguisées en témoignages avérés que maint média se fait une joie de désinformer dès lors qu’il s’agit d’Israël, seule démocratie au Proche-Orient, faut-il le rappeler. Non, l’armée israélienne n’a pas commis de crimes et encore moins de crimes de guerre. Rien ne permet de l’affirmer et même s’il a pu y avoir des dérapages isolés.
Il en va de même avec le nouveau ministre des Affaires étrangères de l’Etat hébreu. On le qualifie d’extrémiste. De droite, s’entend. Et on entend dire qu’il se serait prononcé contre la paix dans son premier discours à ce poste. Faux, bien entendu. Voici la vérité de ce qu’il a dit.
C’est un inventaire détaillé qu’a dressé Avigdor Lieberman, suivi d’une réflexion et d’une mise au point à son arrivée au ministère des Affaires étrangères. Un inventaire, un rappel historique préoccupant. Ainsi fait-il un état des lieux du monde, un monde changeant où les menaces encourues viennent, non pas du conflit israélo-palestinien mais, dit-il, du Pakistan, de l’Afghanistan, de l’Iran et de l’Irak. Monde où il y a ce qu’il appelle des « demi-Etats » comme la Somalie, des pays dont on peut se demander s’ils sont rationnels, comme l’Iran et des organisations irrationnelles comme Al-Quaida. Et il est donc important, dit-il, de maintenir la stabilité dans la région où se situe l’Etat dont il est ministre des Affaires étrangères. Grâce, sans doute à l’Egypte, dont il salue le rôle.
Un monde où le mot « paix » n’a plus la même valeur que lorsqu’il étudiait les sciences politiques, dit-il.
Il rappelle à cet égard que depuis 1977 Israël a renoncé à des territoires qui font 3 fois la taille de l’Etat hébreu, les 16 ans écoulés depuis le début du Processus d’Oslo qui n’a rien donné, et, plus récemment, les « mesures significatives prises par les gouvernements Sharon et Olmert » pour tenter de parvenir à la paix. Tentatives vaines, constate-t-il, rappelant, par exemple, la guerre du Hezbollah et celle du Hamas. Soulignant qu’Israël n’a pas choisi ces guerres. Et que ces tentatives répétées démontrent qu’Israël veut véritablement la paix.
Il évoque aussi Durban, le fait que la Mauritanie et le Qatar ont rompu leurs relations diplomatiques avec Israël dont l’image est devenue aujourd’hui si mauvaise. En dépit de toutes les concessions, y compris les toutes dernières, consenties par Ehoud Olmert, semble-t-il, allant plus loin que celles faites par Ehoud Barak à Camp David.
Et il cite ce proverbe latin : « Si vis pacem, para bellum. Si tu veux la paix, prépare la guerre. »
Etre fort est un gage de respect et de paix, dit-il.
Il rappelle qu’il a voté contre la Feuille de Route mais qu’elle a été entérinée par le gouvernement israélien et qu’il entend donc l’appliquer. Avec ses 48 clauses et les documents Tenet et Zinni, que bien peu connaissent, dit-il. Sans passer directement à la dernière clause, à savoir une discussion d’un accord permanent, puisque cela a été tenté et s’est soldé par un échec retentissant. Il faut donc, dit-il, commencer par les premières clauses, à savoir le démantèlement des organisations terroristes par l’Autorité palestinienne, l’établissement d’un gouvernement palestinien véritable, avec un changement constitutionnel profond. Israël, pour sa part, sera tenu de respecter ces engagements également. Dans l’ordre de la Feuille de Route.
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