Lu sur s t e p h a n e . i n f o :
La théorie du réchauffement climatique vient de prendre un coup dont elle ne se relèvera pas, terrassée par un simple fichier informatique.
Certains lundi matins recèlent bien des surprises lorsqu'on a été privé d'Internet le week-end. On découvre alors un buzz énorme embrasant la toile: le climatgate. Le terme est déjà crédité de sa page sur wikipedia.
Tout cela commence il y a quelques jours. La BBC révèle le 20 novembre qu'un pirate a mis la main sur une archive de courriers électroniques de l'University of East Anglia's Climatic Research Unit (CRU), un centre proche du GIEC et particulièrement actif dans la théorie du réchauffement climatique. Les motivations et l'origine du pirate ne sont pas claires; toujours est-il qu'assez rapidement, le butin (1073 emails et 72 documents représentant 61 Mo de données) se répand sur divers serveurs de part le monde.
Ce fichier contient les conversations privées de nombreux scientifiques partisans du réchauffement climatique, et surtout, les manipulations éhontées auxquelles ils s'adonnent pour appuyer leur théorie. Agoravox donne un aperçu des manipulations. En faire l'inventaire serait trop long. Le site AnElegantChaos a même mis en ligne l'intégralité de l'archive avec un moteur de recherche…
Le site Skyfall (en Français) tente de faire un inventaire des échanges les plus saillants en les regroupant en plusieurs catégories:
– Corruption du processus de relecture (peer-review) et de publication scientifique;
– Manipulation des données;
– Non divulgation de données;
– Consensus de façade;
– Manipulation des médias et de l'opinion publique;
– Diffamation d'autres scientifiques sur des motifs non scientifiques.
Est-ce un faux? Non. Proche du CRU, l'organisation Real Climate elle-même allègue que ces échanges sont authentiques, mais les minimise car "sortis de leur contexte". On se demande dans quel "contexte" il est acceptable d'annoncer à ses collègues qu'il convient de supprimer des informations gênantes afin qu'elles restent cachées, d'avouer que des mesures doivent être abandonnées car elles ne donnent pas les résultats escomptés, de demander à évincer le membre d'un comité de relecture parce que ses soupçons empêchent un article pro-réchauffement d'être publié, ou d'annoncer que les mesures sont fausses parce qu'elles ne correspondent pas à la théorie! Et ainsi de suite…
Les liens de connivence entre les politiciens, Greenpeace et les chercheurs pro-réchauffement sont également patents. Dans le tas, on découvre même des indications sur la meilleure façon de frauder pour que l'argent des recherches échappe aux impôts!
Le dossier est accablant. Enorme.
Le buzz est parfaitement justifié. On pourra aussi lire Ludovic Monnerat ou Vincent Bénard sur le sujet.
Les médias sont discrets sur cette affaire. Balayer le climategate sous le tapis arrangerait tout le monde. En effet, comment des rédactions pourraient-elles annoncer du jour au lendemain que ces innombrables dépêches promettant l'apocalypse, cette pléthore de signaux d'alarme tirés soir après soir, cette ribambelle de documentaires martelant "l'urgence climatique" autour d'un consensus scientifique en béton ne sont en fait que de la poudre aux yeux, les conclusions hâtives tirés de données biaisées à dessein par des scientifiques malhonnêtes?
Imaginez un instant que ce fichier ait contenu des conversations au sein du gouvernement Bush sur des manipulations pour justifier la guerre en Irak. Aussi peu authentifié soit-il, il ferait la une des magazines dans le monde entier. Même chose, d'ailleurs, si ce fichier avait contenu des liens entre les sceptiques du réchauffement et les industriels pétroliers, ou même le moindre indices de falsification de la part de sceptiques du réchauffement! Scandale planétaire garanti à tous les étages.
Ici? Silence, pour le moment…
Mais alors, pourquoi annoncer en titre que le réchauffement climatique est enterré? Parce qu'il l'est! La couverture médiatique arrive, lentement mais sûrement: FoxNews bien entendu, mais aussi Le Guardian, la BBC, le Spiegel, Science Magazine, le Daily Mail… Même le New York Times a commencé à en parler. Certes, c'est pour minimiser l'affaire et "dénoncer" une "manœuvre" visant à "discréditer" les partisans du réchauffement juste avant le sommet de Copenhague. C'est peut-être vrai, d'ailleurs, mais les faits sont là. On ne peut tout simplement pas ignorer dix ans de correspondance accablante entre chercheurs simplement parce que le timing vient à point nommé pour les sceptiques du réchauffement climatique.
Suffit-il qu'un whistle blower appartienne au mauvais camp pour que ses révélations soient défaussées?
Certes, les politiciens ne sont pas prêts à renoncer à un prétexte aussi merveilleux pour modeler la société. Tout sera fait pour ne pas entraîner de changement brutal au sein de l'opinion publique. Mais quid du milieu scientifique lui-même? Voilà le petit détail dont personne ne parle. Or, parmi ces gens, la crédibilité des partisans du réchauffement climatique vient d'être pulvérisée.
Il s'agit d'un changement de paradigme majeur.
La recherche scientifique est une cathédrale intellectuelle. Elle se construit, jour après jour, à travers les efforts de gens pour la plupart honnêtes et idéalistes, prêts à renoncer à bien des choses dans l'intérêt de la connaissance humaine; les hauts salaires et la vie confortable qu'ils trouveraient dans d'autres secteurs économique du fait de leur intelligence, par exemple. Très au fait des procédures d'analyse et de mesure, de la rédaction et de la publication d'articles, les chercheurs sont à même de juger de la plausibilité effrayante des conversations révélées au grand jour. Ils réalisent l'ampleur des manipulations ayant lieu dans la branche de la recherche climatique.
Les scientifiques ne regarderont plus jamais les publications pro-réchauffement de la même manière – celles dont ils sont abreuvés depuis maintenant plus de dix ans et celles qui seront publiées désormais. Elles sont entachées de doute. Or, une publication scientifique douteuse est sans valeur. Personne ne peut prendre le risque de la citer dans ses propres travaux sans risquer d'être à son tour "infecté" par une réfutation. La science est une construction dans laquelle aucune brique ne peut se permettre d'être friable. Un travail immense de vérification des publications liées au réchauffement va donc commencer, avec les conséquences que l'on devine.
A l'avenir, il ne sera décemment plus possible – même pour un journaliste – de continuer à clamer que le réchauffement climatique fait l'objet d'un "large consensus" dans le monde scientifique, ni même, en fait, du moindre consensus. Les voix discordantes se feront entendre de plus en plus fort, notamment celles dénonçant, bien avant que des conversations privées ne dévoilent le pot aux roses, les manipulations des mesures dans les publications du GIEC. Creusant sur les articles publiés, d'autres chercheurs démontreront d'autres erreurs, pas forcément commises de bonne foi. Des tricheurs du réchauffement verront leur carrière brisée, juste retour des choses après avoir éliminé des comités de relecture tant de chercheurs dont le seul péché était de faire preuve de rigueur intellectuelle.
Du temps s'écoulera avant une soirée documentaire "Réchauffement climatique, l'arnaque du siècle" – et avant que l'opinion publique ne rejette ce que sa classe politique et ses médias lui ont fait avaler pendant des années.
L'avenir n'est pas encore écrit, mais le changement de ton est inéluctable.
Mise à jour (24 Novembre): Le quotidien suisse Le Temps livre un article et un éditorial sur l'affaire. Le ton est professoral et méprisant envers les sceptiques du réchauffement, et sous-entend une théorie du complot. Les journalistes finissent de s'enterrer en traçant des parallèles fort peu à propos avec Newton et Galilée (où est la pensée dominante aujourd'hui, je vous le demande…) On ne pouvait guère s'attendre à autre chose de la part d'un tel journal; mais c'est tout de même trop tard. Comment désamorcer une bombe qui a explosé?
Mise à jour (25 Novembre): la presse francophone cherche à tout prix à minimiser et contenir l'incident, mais outre-manche et outre-atlantique, la polémique est devenue un brasier. Cela inclut des retournements de situation spectactulaires, comme quand George Monbiot du Guardian, écologiste engagé et icône journalistique du réchauffement s'il en est, admet qu'il a été fourvoyé et qu'il faut que les scientifiques impliqués démissionnent. Les mainstream medias commencent à donner de la voix. Le Congrès Américain semble décidé à ouvrir une enquête.