Cette chronique est destinée à recentrer l'alarmisme actuel sur la fonte des glaces et l'évolution des océans à partir d'articles publiés récemment dans des revues scientifiques de bonne qualité. Elle est en relation directe avec celle qui concerne les planctons . Elle fait aussi écho à celle qui traite des "calamités" comme les ouragans ou les sécheresses, de manière plus générale..Comme vous allez le voir, les résultats des recherches en cours n'ont que peu à voir avec ce que l'on vous raconte dans les médias et avec le catastrophisme qui y règne en maître. Bien au contraire !
12 Mars 2010 : Lindzen, l'Arctique et le CO2.
Ne comptant pas trop sur les médias pour vous en parler, je voudrais vous faire partager quelques remarques astucieuses, sur le climat de l'arctique, faites par Richard Lindzen du MIT lors d'une conférence qu'il a donnée récemment (10 février 2010) au FermiLab (célèbre laboratoire des hautes énergies US). Cette conférence que je vous encourage vivement à visionner intégralement était intitulée : " La curieuse question du réchauffement climatique". (Diapo de présentation ci-contre)
Comme vous le savez, Richard Lindzen, un éminent climatologue (physique de l'atmosphère) du Massachusetts Institute of Technology, s'efforce, depuis plusieurs années, d'introduire un peu de raison dans un débat qui a été, surtout chez nous et jusqu'à présent, plus ou moins séquestré par le GIEC, les médias, les politiques, sans oublier quelques bloggueurs.. J'ai déjà eu l'occasion de citer et de traduire quelques-uns de ses écrits dont celui que vous trouverez sur cette page. (traduit avec deux lecteurs avertis et l'aide de l'épouse de Lindzen, soi-même).
Les remarques de Lindzen portent sur l'effet de serre anthropique sur la fonte de l'Arctique, (ou plutôt sur l'absence de cet effet). Nous savons tous que la fonte de l'Arctique est, selon certains, le "canari dans la mine" autrement dit le tout premier indicateur du réchauffement climatique anthropique. Malgré de nombreuses publications qui remettent en doute la fonte anthropique des glaces polaires et notamment celles du Groenland, cette question est ainsi devenue, au cours des années, l'icône médiatico-politique du réchauffement climatique au même titre que la disparition des ours blancs qui continuent à fréquenter, en nombre croissant, les régions polaires.
Les diapos suivantes, tirées de la conférence de Lindzen, se trouvent à partir du compteur 16:12. En voici un extrait accompagné de leur explication en français.
Lindzen nous dit :
"Le fait de se focaliser sur le réchauffement résultant du CO2 a, sans aucun doute, inhibé les progrès dans la compréhension du climat. Les diapos suivantes montre comment cela se produit. Elles montrent les températures quotidiennes en arctique pour chaque jour disponible pour une réanalyse depuis 1958. Elle montrent aussi la température moyenne pour chaque jour.
Si on se focalise sur les variations des températures moyennées annuellement, on laisse passer des informations cruciales et ces informations nous en apprennent vraiment beaucoup. " |
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Voici la première d'une série de diapos du même type que Lindzen nous projette. Ces diapos montrent de graphes des variations de température de l'Arctique, jour après jour, sur une année entière, pour des années différentes. Ils sont publiés par le "Center for Ocean and Ice" de l'Institut de Météorologie Danois. (DMI). Vous les retrouverez, pour l'époque actuelle, dans la page indicateurs. Ces diapos sont difficilement lisibles sous ce format, à cause du facteur de réduction. Vous le retrouverez, avec une meilleure netteté, en visionnant la vidéo de la conférence indiquée plus haut. A noter que l'échelle verticale est graduée en K (Kelvin. On ne dit pas en degrés K).
Néanmoins, elles sont suffisamment nettes pour nous permettre de suivre le raisonnement de Lindzen. Les graphes ci-contre correspondent aux années 1958, 2004, 2006, 2009. Lindzen explique qu'on peut visionner toute la collection mais que cela conduira à la même observation. |
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Lindzen nous fait remarquer que "nous voyons, par exemple que les températures en été ne varient pas". (d'une année sur l'autre)
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Et que, sur la diapo ci-contre, "en hiver, nous observons d'immenses fluctuations de température – fréquentes et aussi grandes que 20°C. " Il déclare "Tous les hivers. Quelquefois, c'est grand, quelquefois c'est petit. Il n'y a pas de comportement systématique." |
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Lindzen montre ensuite les graphes des années 1960, 1970, 1980, 1990 sur lesquels on peut observer les mêmes comportement qu'il a décrit dans les diapos précédentes. Il note que "Si on se focalise sur les petits résidus de ces grands changement, on rate un aspect crucial de la physique." |
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Lindzen conclue :
"Les diapos précédentes illustrent le fait que durant les étés, quand il y a la lumière du soleil, les températures sont, en grande partie, déterminées par l'équilibre radiatif local. En revanche, pendant la nuit d'hiver, les températures seraient encore plus froides qu'elle le sont s'il n'y avait pas le transport de chaleur venant des latitudes plus basses. Ce transport se fait pas des convections turbulentes ou des tempêtes. |
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Dans la diapo suivante, Lindzen nous lit une description apocalyptique sur les glaces de l'arctique qui n'est rien d'autre que ce qu'on lit et voit continuellement dans les médias :
"L'Océan Arctique se réchauffe, les icebergs se font de plus en plus rares et dans certains endroits les phoques trouvent l'eau trop chaude. Tous les rapports pointent vers un changement radical des conditions climatiques et jusqu'à des températures inconnues jusqu'à présent dans la zone arctique. Des expéditions nous rapportent que pratiquement aucune glace n'a été vue au dessus d'une latitude de 81 degrés 29 minutes. D'énormes masse de glace ont été remplacées par des moraines de terre et des pierres tandis qu'en de nombreux endroits, des glaciers bien connus ont entièrement disparus." |
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Et Lindzen montre la diapo suivante et ajoute que "Le problème est que ceci vient du Bureau Météorologique des Etats Unis en … 1922 ! " |
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Lindzen ajoute que l'Arctique est notoirement variable. Il aurait pu relater des affirmations analogues proférées à différentes époque. Il précise que le facteur principal qui détermine l'englacement de l'artique est le vent qui, venant du sud, est poussé dans les détroits entourant la mer arctique….
Conclusion : Bel exemple de sciences de l'observation. N'est-ce pas ?
Sans oublier l'humour ! Je ne suis pas certain qu'il amusera tout le monde…
Merci au lecteur averti qui m'a averti de cette conférence passionnante.