Au pays de la plus belle des religions le foot serait satanique dans l’islam pratiqué en Somalie.
Ce samedi, des islamistes ont tué deux personnes et en ont arrêtées dix autres après avoir pris d’assaut une maison de Mogadiscio, où des fans de football regardaient le match de la Coupe du monde entre l’Argentine et le Nigeria. Le football est interdit dans les régions somaliennes contrôlées par les islamistes.
Certaines personnes, qui croient que suivre la Sunna (les traditions de Mahomet), estiment en effet que l’attention portée à la Coupe du monde serait interdite en Islam !
Ces islamistes du Moyen-âge croient que suivre la Sunna signifie qu'il ne faut rien faire qui ne figure pas dans la Sunna, c'est-à-dire qui n'ait pas été fait par le Prophète.
En tenant compte des principes donnés par le Prophète, il faut surtout s’empêcher de créer des coutumes (al-'âdât) que le Prophète n’a pas fait ; en l’occurrence le football. Rajouter quelque chose ici c'est faire une innovation religieuse (bid'a).
Ainsi, on ne pourra pratiquer un sport que le Prophète n'a pas pratiqué (1). Islam et football ne font pas bon ménage chez ses radicaux .Pour eux, c'est l'Islam qui doit remporter la coupe du monde et non les joueurs du foot …
Le football dans l'Oumma c'est la guerre. Rien d'autre. Il faut que l'islam gagne. Il existe même des théories fumeuses sur les prescriptions du Coran en la matière.
En regardant bien, nous remarquons même qu’en Islam les quelques hadiths (dires du Prophète) ne font pas référence à la pratique du sport mais à celui de la guerre. L’islam conseille aux parents d'enseigner à leurs enfants : le tir, la natation, et l'équitation. Pourquoi? Les enfants musulmans doivent d’abord être des guerriers, c’est pour cela qu’ils doivent dés les premiers mois apprendre à nager, puis monter à cheval et plus tard à tirer.
L’origine du sport (de la guerre) en Islam est institué par le verset suivant qui dit : « Préparez pour les combattre, tout ce qui est dans votre possibilité de le faire ». Et par le hadith qui dit : « Le croyant fort est préférable et plus aimé de Dieu que le croyant faible ». Donc la force, aux yeux de l’Islam, réside dans le maniement de l’épée et de la lance.
Le sport, tel que un match de foot est « trop pacifique » et il est donc étrange à la tradition islamique .Pour l’ensemble des islamistes les amours n’allaient au ballon rond, mais à l’acte du martyr (avec les 72 vierges en attentes).
Les Guides suprêmes en Iran (Khomeiny et Khamenei) ont aussi désavoué cette pratique sportive anti-islamique.
Pour les footballeurs aussi, la doctrine islamiste est un enfer. Étant donné que le football était un produit de la colonisation, ce sport a eu du mal à s’intégrer dans les sociétés arabo-musulmanes jusqu’à une époque récente. Dans certains pays arabes les footballeurs étaient traités de « Kleb essouk » (chiens des souks).
Les saoudiens, par exemple, jusqu’à aujourd’hui ils ne sont pas des passionnés par le ballon rond. Mais leurs participations aux matchs pour encourager leur équipe sont pour autant des occasions – tellement rares – dans le but de briser leur routine quotidienne, surtout quand il s’agit de matchs joués à l’étranger, dans des pays libéraux.
Les radicaux saoudiens craignent que cette mode ne soit considérée comme un acquis, et qu’elle ne s’installe durablement dans le royaume, au risque de briser bien de tabous, comme notamment la mixité.
Entre la fatwa qui prohibait qu’une femme ne doit pas se rendre dans un stade (Arabie Saoudite) ou le massacre des fans de football derrière leurs téléviseurs (Somalie), il faut dire qu’il est difficile à la jeunesse musulmane , assoiffée de liberté , d’échapper à l’abomination Islamique.
Ftouh Souhail, Tunis
(1) Mahomet pratiqua le tir à l’arc, l’équitation, y compris avec son épouse Aicha. Il y encourageait la pratique de la course, de la natation et le tir puisqu’un « croyant fort est plus aimé de Dieu qu’un croyant faible ».