Mais un verbe bien vide malgré sa verve vive. Une simulation en grandes pompes. Du canada dry. Un "crackounet" du politique qui se prend pour de Gaulle et Mitterrand à la fois. Il vient devant vous jongler avec les quelques milliards glanés ici et là et trois petits tours s'en est allé. Laissant tous les autres craquements ballants.
Qu'en retenir ? Que retenir de ce sable de mots qui file entre les doigts avant de filer à l'anglaise entre deux coups de cymbale : le clown vous salue bien ? Peut-être le fait que "le Président" utilise sournoisement les failles et autres faillites de l'équipe précédente en les lui reprochant alors que celle-ci avait tenté depuis dix ans de colmater les fuites permanentes d'un État Providence sans provisions qu'il aurait fallu changer du tout au tout ; larguer les amarres ; ne pas seulement déclarer être à "la tête d'un État en faillite" comme avait pu l'avouer sans le vouloir Fillon (ce n'est pas la première fois que cela lui arrive, tout récemment également à propos du plan social de Peugeot…). Sauf que le personnel politique précédent a plutôt persisté à colmater les brèches de cette faillite, à pousser les miettes sous le tapis qu'un Hollande malicieux a retiré, espiègle, en les montrant du doigt alors que ce sont les siennes aussi que l'on repère comme le font les "experts" de la police scientifique.
Il y a là, dans ce déni, quelque chose de pathétique. Ce serait la faute à l'autre que de continuer à tout prendre en charge ou presque alors que la France a moins besoin de dépenses publiques et bien plus de dépenses privées, du moins si les (faux) gentils qui nous gouvernent laissaient plutôt la société civile tranquille. Plus d'État tue l'État. Et laisse advenir la dictature molle qui nous transforme en assistés, handicapés, euthanasiés.
Certes, les marchés se sont calmés. Puisqu'ils sont dopés par la Banque Centrale européenne qui tient open bar. Pour combien de temps ? No lo so. Pendant ce temps, la cloche passe, et Godot ne revient pas.