Brèves : Hamas, Cahuzac…

Les "experts" qui n'avaient de cesse d'indiquer que l'intransigeance du Hamas serait non seulement liée à celle d'Israël mais en exprimerait la "résistance" (une "occupation israélienne" bien pire que l'occupation nazie pour Stéphane Hessel, et ce fut dit dans l'indifférence générale) ces "experts" (dont l'éternelle Benbassa à laquelle j'avais répondu autrefois) ne disent pas un mot ces temps-ci sur le fait que l'organisation dominant Gaza a aujourd'hui banni la mixité dans ses écoles, y compris pour les enseignants, et les écoles chrétiennes ; leur silence est compréhensible : il n'est en effet pas possible de justifier cet apartheid par la "politique israélienne"; mais soyons-en sûrs que certains y arriveront du genre Benbassa et divers clones de Hessel dont un Michel Bôle-Richard.

Quant à Cahuzac, d'aucuns s'étonnent qu'il veuille revenir au Palais Bourbon : mais pourquoi pas puisqu'il a demandé pardon ? Cahuzac demande une résinsertion avant la lettre (il n'est pas encore formellement condamné) qui est prônée par les Mucchielli-Taubira et consorts puisque le crime a disparu, il n'existe plus que des déviances liées à un ordre moral qui enferme, frustre, domine. Cahuzac dans ce contexte théorico-pratique n'est que la victime du " Système" et toute la nouvelle procédure pénale vise à restaurer la personne dudit "criminel", il faut la "reconstruire", l'accompagner dans sa réhabilitation, ce que précisément Cahuzac demande : tournons la page, il a menti, certes, mais c'était hier, et aujourd'hui est un autre jour, ce qui est conforme à la moralité postmoderne qui fait sienne cet adage en le rendant simplement ad hoc aux données de l'heure : " faute avouée est à moitié pardonnée" devient " faute avouée est totalement pardonnée, oubliée, voire admirée".

On attend désormais le second livre de Marcela Iacub sur le sujet : "Tout est bon dans le Cahuzac ". Certains y ont pensé…

Face à cela la " 6ème République " de Mélenchon paraît désuète, son propos est hors sol, hors sujet, (on verra bien son poids politique le 5 mai…) Iacub n'en ferait certainement pas un livre. Normal : pour se faire connaître il suffit de nos jours d'écrire à charge contre Marine Le Pen. Mais comprendre où nous en sommes et comment faire pour s'en sortir, ce ne sont pas les livres qui manquent pourtant, mais la volonté de les prendre au sérieux, tant le spectacle de la descente plaît à nos concitoyens (d'ailleurs  le FN ne gagne pas en côte de popularité selon BVA, contrairement à mes impressions précédentes), ce qui implique des surprises à venir…