Trois climatologues réputés critiquent sévèrement les pratiques actuelles du GIEC et de la climatologie.
Ce billet est dans le prolongement direct du précédent -(ci-dessous) qui rapportait les déclarations récentes de Hans von Storch et Lennart Bengtsson. Je donne ici des extraits substantiels des propos récents de Judith Curry (US) , Mike Hulme (GB) et Richard Lindzen (US).
Tout trois ont exercé, ou exercent encore, des fonctions éminentes au sein de l'establishment climatologique international dont ils connaissent évidemment parfaitement les rouages les plus intimes. De ce fait, issus du coeur même du système, leurs témoignages sont inestimables.
Comme vous allez le constater, ces trois auteurs ne sont guère complaisants à l'égard des pratiques de certains de leurs collègues parmi les plus influents et notamment de ceux qui ont décidé de défendre "la cause" au sein du GIEC.
Les originaux complets (en anglais) des textes dont je vous propose ci-dessous quelques extraits, vous sont rendus directement accessibles et je ne peux que vous conseiller de les lire intégralement.
1) Judith Curry, Professeur, titulaire de chaire à l'Ecole de sciences de l'atmosphère et de la Terre de l'Institut de Technologie de Géorgie (USA),est bien connue des lecteurs de ce site (voir de très nombreuses citations dans la page "paroles"). Loin d'être une "climatosceptique", Judith Curry, "la grande prêtresse du réchauffement climatique" comme elle se qualifiait elle-même, porte des jugements étayés et très critiques sur certains de ses pairs les plus influents de la climatologie "mainstream" et, tout particulièrement, à l'encontre du GIEC. En bref, Judith Curry pense que le GIEC et ses intervenants ont largement sous-estimé les variations naturelles du climat.
Dans un de ses billets récents, J. Curry évoque la question problématique du "Motivated Reasoning", le "Raisonnement Motivé".
De quoi s'agit-il ?
Les lecteurs(trices) attentifs se souviendront peut-être du "biais de confirmation" qui est un piège sournois qui guette pratiquement tous les chercheurs qui s'intéressent à des questions aussi complexes que le climat. En bref, il s'agit de la tendance, difficilement contournable et à laquelle presque tous sont assujettis, qui consiste à ne voir sélectivement, dans les multiples observations, graphiques etc. disponibles que ceux ou celles qui confortent ses idées préconçues. Une des manifestations les plus évidentes du "biais de confirmation" est le "cherry picking" c'est à dire, la sélection systématique des données dans un sens qui vous convient.
Le "Raisonnement motivé" est, en quelque sorte, le pendant théorique du "Biais de confirmation". Confronté à un problème aussi complexe que le climat, les chercheurs "motivés" ont tendance à adopter des raisonnements qui les confortent dans la poursuite d'une "cause" qu'ils jugent primordiale. La défense (à tout prix) d'une cause que Judith Curry appelle "la noble cause" ou la "la bonne cause", est probablement un des facteurs décisifs qui ont déterminé certains comportements a-scientifiques que Judith Curry ne cesse de dénoncer, comme elle le fait plus spécifiquement dans le billet cité ici et dont je donne quelques extraits ci-dessous.
Judith Curry introduit son billet en citant des extraits d'un article de Reiner Grundmann, intitulé " La science pour une bonne cause ?" publié sur le site Der Klimaweibel de Hans von Storch. (voir billet précédent, ci-dessous) et, notamment :
"De mon point de vue, ce commentaire illustre une attitude problématique qui a cours non seulement dans les sciences du climat mais aussi dans les sciences sociales. La bonne cause qui, dit-on, est la motivation de la plupart des recherches, place les chercheurs dans une situation particulière. Elle leur permet de se dispenser des exigences habituelles du comportement professionnel. (NdT : caractères engraissés par J.C). Peut-être n'est-il pas surprenant de voir une "personnalité éminente" en philosophie des sciences, défendre des pratiques problématiques qui ont été mises en place (ce n'est pas accidentel, je suppose) après la fameuse affaire du Climategate." |
Judith Curry poursuit en donnant des exemples et en quelques précisions, dans un paragraphe intitulé (ironiquement) "Les causes nobles".
"Les causes nobles, "Les scientifiques peuvent, ou bien biaiser subtilement leurs recherches dans le sens des préoccupations des politiques publiques environnementales ou bien ils peuvent opérer activement dans le sens de la suppression des éléments de preuve, et, dans certains cas, ils peuvent agir de manière préventive en inventant des éléments de preuve destinées à discréditer leurs opposants."[…] "Cette année, j'ai eu l'occasion d'observer un exemple frappant de ce que je viens de dire. Un de mes collègues envisageait de publier un article qui remettait en question l'interprétation de la pause précédente qui allait des années 1940 aux années 1970. Mon collègue a envoyé une présentation Powerpoint sur ce sujet à trois collègues, chacun d'entre eux étant un scientifique expérimenté et très respecté et aucun d'entre eux ne s'était particulièrement signalé en matière d'activisme sur le sujet du changement climatique (je ne donne pas les noms pour protéger les innocents/coupables). Chacun de ces scientifiques a fortement conseillé à mon collègue de NE PAS publier son articles car cela pourrait seulement fournir des arguments aux sceptiques. (Note : Mon collègue n'a pas encore publié son article mais pas parce qu'il a été découragé par ces collègues). Ce qui est en question ici est un conflit entre la micro-éthique de la responsabilité individuelle pour une conduite responsable de la recherche et des questions éthiques plus vastes, associées au bien-être du public et de l'environnement. La plupart des exemples de ce type sont en relation avec la suppression des éléments de preuve en y incluant des tentatives pour asphyxier les recherches effectuées par les sceptiques (en particulier leurs publications et leur dissémination dans le domaine public). Les courriels du Climategate en ont fourni de nombreux exemples." Dans le cours de son billet sur ce sujet, Judith Curry rappelle des extraits édifiants de ses propres écrits antérieurs : "Ces scientifiques étaient-ils des chercheurs assidus faisant de leur mieux pour répondre aux attentes impossibles des décideurs ? Oui, beaucoup d'entre eux l'étaient. |
Comme on le voit Judith Curry ne mâche pas ses mots. Ses propos font échos à ceux de deux autres climatologues éminents cités ci-dessous et notamment à ceux de Richard Lindzen.
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2) Mike Hulme
Comme le savent les lecteurs(trices) assidus de ce site, Mike Hulme (dont j'ai déjà rapporté plusieurs propos dans ce site), est un cacique de la climatologie "mainstream" britannique et internationale. Très influent il est actuellement "Professeur de changement climatique" à l'Université d'East Anglia (UK, le coeur du Climategate) . Il est aussi l'ancien fondateur-directeur du célèbre "Tyndall Center for climate change research (UK)".
Mike Hulme qui est n'est évidemment pas climato-sceptique au sens habituel, est par contre remarquablement critique sur certaines pratiques qui ont affecté le cours de la science climatique, telles que révélées par les courriels du Climategate qui ont connu une large diffusion dans les pays anglophones (au contraire des pays francophones).
Hulme avait ainsi écrit, peu après la découverte des courriels du CRU de l'UEA (le Climategate) :
"L'aspect tribal de quelques uns des emails résultant de la fuite, montre quelque chose qui est plus habituellement associé à une organisation sociale au sein de cultures primitives. Il n'est pas plaisant de découvrir que ces pratiques ont cours au sein même de la science. " |
Hulme est également très critique au sujet du GIEC et plus spécifiquement, du fameux "consensus" fréquemment revendiqué par cet organisme et ses adhérents. Il avait écrit en 2010 que :
"L'établissement du consensus par le GIEC ne représente plus un critère primordial pour les gouvernements comme [l'est] une analyse complète des incertitudes. A défaut d'une explication précise de ce que ceci signifie, la tendance au consensus peut rendre le GIEC vulnérable aux critiques extérieures. Les affirmations telles que '2500 des meilleurs scientifiques du monde sont parvenus à un consensus sur le fait que les activités humaines ont une influence significative sur le climat', sont fallacieuses. Ce jugement particulier relatif au consensus, comme beaucoup d'autres dans les rapports du GIEC, n'est obtenu que par seulement, quelques douzaines d'experts dans le domaine particulier des études de la détection et des attributions. Les autres auteurs du GIEC sont experts dans d'autres domaines. " |
Voici une traduction d'un billet récent de Judith Curry. au sujet des nouvelles déclarations de Mike Hulme qui revient, ici, sur les leçons que l'on peut (doit) tirer du Climategate.
Les caractères engraissés sont de PU sauf indication du contraire.
"Après le Climategate…plus jamais ça (?)"
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Note sur Tamsin Edwards mentionnée ci-dessus par Judith Curry:
Tamsin Edwards est une jeune physicienne (doctorat en physique nucléaire) qui a rejoint, depuis peu, la climatologie au sein de l'Université de Bristol (UK).. Elle a provoqué un grand émoi dans le microcosme climatologique international en publiant un texte ("les scientifiques ne doivent pas se faire les avocats de causes politiques") sur son blog, dans lequel elle décrit les pressions qu'elle a subies au sein de cette discipline et où elle affirme, avec force, sa conviction que les scientifiques doivent faire de la science et non pas se faire l'avocat de telle ou telle "cause" politique.
Judith Curry en a fait un billet sous-titré :
"En tant que climatologue, je subis des pressions pour faire de l'activisme politique." – Tamsin Edwards |
Dans son texte,Tamsin Edwards déclare également que
" Je pense que l'activisme des climatologues a endommagé la confiance dans la science" |
…ce qui est également l'opinion de Judith Curry et de beaucoup d'autres scientifiques (dont votre serviteur). La réponse à la question que pose Curry : (Peut-on espérer l'émergence d'autres Tamsin Edwards dans d'autres pays ?) est effectivement probablement négative. En effet, dans l'ambiance actuelle, il est extrêmement périlleux (pour sa carrière) d'écrire des textes tels que le sien.
Cette jeune femme est vraiment très courageuse… Bravo ! (comme dit J. Curry).
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3) Richard Lindzen :
Richard Lindzen est bien connu des lecteurs(trices) de ce site. Très fréquemment cité, notamment dans cette page qui lui est dédiée, il est, sans contexte, l'un des meilleurs connaisseurs des sciences de l'atmosphère.. Lindzen vient de prendre sa retraite de la chaire Alfred P. Sloan du prestigieux Massachusets Institute of Technology (MIT) dont il désormais professeur émérite.
Lindzen n'est pas non plus, à proprement parler un climato-sceptique bien qu'il fasse l'objet d'attaques répétées de la part des climatologues ou des activistes "mainstream". En réalité, Lindzen pense que l'homme influe sur le climat par l'intermédiaire du CO2 émis mais que cet effet est minime au point d'être négligeable. Il affirme que les observations disponibles montrent que le doublement de la concentration du CO2 dans l'atmosphère n'induirait qu'une hausse de la température globale de 0,9°C.
Depuis son départ en retraite, Richard Lindzen a continué à communiquer sur le sujet du "réchauffement climatique" dans diverses occasions, soit lors de conférences invitées soit en publiant des articles dans diverses revues. Lindzen continue à piloter les thèses ou les travaux de divers doctorants (dont actuellement un Français, un Sud Coréen et un Chilien).
Voici de larges extraits (les 2/3 environ) d'un texte qu'il a récemment publié dans l'édition automnale du journal de l'AAPS (Association des Médecins et Chirurgiens US). Ce texte reprend, en l'abrégeant quelque peu, le contenu d'une conférence donnée en Juillet 2012 pour la réunion annuelle de l'association DDP.
L'exposé de Lindzen est divisé en trois parties. J'ai traduit ci-dessous des extraits presque complets des parties 1 et 2.
"Bien qu'étant une démarche bénéfique, la science, en tant qu'institution, est toujours problématique. Charles Drawin a souvent fait part de sa gratitude d'avoir pu être un gentleman scientifique dépourvu du besoin de dépendre d'une affiliation institutionnelle. Malheureusement et dans la réalité, le gentleman scientifique n'existe plus. Même au cours du XIXè siècle, la plupart des scientifiques avaient besoin d'affiliations institutionnelles et, de nos jours, la science a inévitablement besoin de financements externes. Dans certains domaines, y compris en climatologie, c'est le gouvernement qui a le monopole de ce financement. L'accroissement des budgets est activement recherché, mais l'augmentation des budgets pousse les scientifiques ainsi que les administrations des universités et les bureaucraties gouvernementales, à rechercher des sources financières pérennes. La sphère publique contribue avec sa dynamique propre, au processus scientifique et de manière plus importante lorsqu'il s'agit de couplage de la science avec des questions politiques. Ceci constitue un élément crucial du problème climatique mais des exemples comparables ont existé dans d'autres domaines jusque dans l'eugénisme et l'immigration et dans le Lysenkoïsme et l'agronomie. Bien qu'il existe de multiples raisons pour lesquelles quelques scientifiques peuvent désirer introduire leur champ de recherche dans la sphère publique, les cas décrits dans cet article apparaissent plutôt comme des cas où ceux qui ont des objectifs politiques ont trouvé utiles d'utiliser la science. Ceci implique immédiatement une distorsion de la science à un niveau très basique, c'est à dire que la science devient une source d'autorité plutôt qu'une méthode de recherche. L'utilité réelle de la science provient de cette dernière. L'utilité en matière de politique relève de la première. Pour que la science soit politiquement utile, il faut que plusieurs éléments soient réunis : • De puissants groupes de pression affirmant représenter, à la fois, la science et la sphère publique au nom de la morale et d'un savoir supérieur.
Le processus illustré par cette figure n'est pas destiné à expliciter un quelconque abus de la science mais plutôt de démontrer pourquoi le système est vulnérable vis à vis des abus. Les scientifiques dont les domaines sont éloignés de la science climatique sont encouragés à obtenir une part des financements. Par exemple, une dotation de 197.000 a $ été attribué à un psychologue qui avait écrit que "le changement climatique représente un défi moral pour l'humanité et un de ceux qui suscitent un degré élevé d'émotion. Ce projet étudie comment les émotions et la moralité influencent la manière dont le public reçoit et fait passer le message du changement climatique, et il le fait dans la perspective de développer des stratégies applicables et concrètes pour amorcer un changement positif." |
(NdT : Légende de la Figure 1, ci-dessus: "La triste histoire du Triangle de fer et du Bol de Riz en Fer". Le "Triangle de fer" est une notion familière aux USA, attribuée à Ralph Pulitzer (1919) qui était le fils du magnat de la presse qui créa le célèbre prix du même nom. Il s'agissait, à l'époque, de décrire la collusion objective entre les membres du Congrès, les agences gouvernementales et les groupes d'intérêt US.
Comme on s'en doute, le "Bol du Riz en Fer" est une expression chinoise. Elle fait allusion aux emplois grassement payés et indéboulonnables qui existaient au sein de la nomenklatura chinoise lors de la période immédiatement post-Mao.
La deuxième partie de l'exposé de Richard Lindzen est consacrée à quelques remarques sur les données observationnelles liées au climat.. Entre autres, Lindzen propose (avec le sourire, lors de son exposé oral) le petit rébus ci-contre :
(Tous les lecteurs(trices) de PU auront deviné que le graphe de gauche est relatif à la période 1957-2008. On y distingue nettement le pic caractéristique dû au El Niño de 1997.)
Le but de ce graphique donné par Lindzen est évidemment de montrer que le réchauffement (et sa vitesse) qui a eu lieu de 1895 à 1946, à une époque où les émissions de CO2 anthropiques étaient très inférieures à celles de la période récente, n'est pas distinguable du réchauffement dit "anthropique" qui a eu lieu de 1957 à 2008, comme je l'avais exposé dans un billet précédent, sous une autre forme.
Lindzen poursuit son exposé avec une 3ème partie consacrée à quelques considérations historiques.
La voici (caractères engraissés par PU) :
" Conséquences sociétales et précédents historiques. L'alarmisme climatique global a coûté très cher à la société et il dispose du potentiel pour être encore beaucoup plus coûteux. Il a aussi endommagé la science parce que les scientifiques ont ajusté les données et même la théorie, afin qu'elles se conforment aux visées politiquement correctes. Comment pouvons nous échapper au Triangle de Fer alors qu'il génère une science erronée immensément influente et qu'il entraîne une politique catastrophique ? Il existe des exemples tirés du passé. Aux USA, au début du XXe siècle, le mouvement eugéniste avait coopté la science de la génétique humaine et il poursuivait un objectif politique. Le mouvement parvint à susciter le Immigration Restriction Act of 1923 (NdT : La Loi de Restriction de l'Immigration de 1923), tout comme les lois de stérilisation forcée dans plusieurs états. Le mouvement fut discrédité par les atrocités des Nazis mais les conséquences survécurent en Amérique jusque dans les années 1960. En Union Soviétique, Trofim Denisovich Lysenko (1898-1976) fit la promotion de la vision Lamarckienne de l'héritage des caractères acquis. Cela cadrait bien avec la vision mégalomaniaque de Staline sur la capacité de la société à remodeler la nature. Sous le Communisme, c'était l'état qui était sa propre organisation activiste. Cependant, l'opposition à l'intérieur même de l'Union Soviétique demeura forte en dépit des tentatives brutales d'éliminer les contestataires. Ceux-ci furent solidement soutenus par des scientifiques extérieurs à l'Union Soviétique. Finalement, elle fut en mesure de s'imposer après la mort de Staline. Mais même à cette époque, Lysenko et ses supporters continuèrent sur leurs positions précédentes. Ceci peut avoir facilité la fin de la domination de Lysenko puisqu'ils ne défendaient même pas leur travail. Le réchauffement climatique est diffèrent des deux affaires précédentes. Le réchauffement climatique est devenu une religion. Un nombre étonnamment important de gens semblent avoir conclu que tout ce qui donne un sens à leurs vies c'est la croyance qu'ils sont en train de sauver la planète en prenant garde à leur empreinte carbone. Il est possible que les gens se rendent progressivement compte que ceci n'ajoute pas vraiment grand chose au sens de la vie, mais, en dehors des pages du Wall Street Journal, cela n'a pas fait l'objet d'une grande campagne de presse et les gens qui ne disposent d'aucune autre raison pour donner un sens à leur vie défendront leur religion avec le zèle d'un djihadiste. Au contraire du Lysenkisme le Réchauffement Climatique possède une base globale et il a impliqué avec succès presque toute la science institutionnelle. Cependant, les fractures qui apparaissent dans les affirmations des scientifiques au sujet d'un réchauffement catastrophique, deviennent, je pense, beaucoup plus difficiles à défendre par les supporters. En dépit des disculpations officielles, le scandale du Climategate était une manifestation évidente d'une pathologie. L'opposition à l'alarmisme a un certain impact parmi certains groupes incluant des physiciens. Les rapports officiels de plusieurs pays (y compris la Norvège et l'Inde) ont pris des positions clairement non alarmistes. Et même Ralph Cicerone, le président de l'Académie Nationale des Sciences américaine a publiquement rejeté le catastrophisme climatique. La société humaine, comme le système climatique, possède beaucoup de degrés de liberté. Les cas précédents ont duré de 20 à 30 ans. L'affaire du réchauffement climatique approche de ses 30 années depuis sa sortie en Amérique en 1988 (bien que la question ait commencé avant). Peut-être que des telles affaires ont une durée de vie naturelle et parviennent à leur terme avec un nombre quelconque de degrés de liberté dont la société peut disposer. Ceci ne vise pas à minorer l'importance des efforts de quelques scientifiques pour mettre le doigt sur les inconsistances internes. Cependant, il s'agit d'un monde polarisé dans lequel les gens ont le droit de croire à tout ce qu'ils veulent. Les mécanismes par lequel de telles structures de croyance peuvent être altérées ne sont pas bien compris. Mais les évidences observées lors des cas précédents apportent l'espoir que de telles structures de croyances finissent par s'effondrer. Richard S. Lindzen, Dr. ès Sc. .est professeur émérite des sciences de l'atmosphère au Massachusetts Institute of Technology."
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Merci aux lecteur(trices) qui ont eu la patience de lire ce long (trop long ?) billet, mais il n'y a pas de doute que le sujet et les auteurs de ces textes en valaient la peine…
Stay tuned !
A suivre….
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