Albert Camus l’avait bien anticipé : “Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde”. John Kerry, après bien d’autres grands de ce monde, justifie aujourd’hui la pensée de Camus en ces termes : “L’Etat islamique revendique son combat au nom de l’islam, mais le fait est que cette odieuse idéologie n’a rien à voir avec l’islam”.
Ainsi, à l’instar de nombre de dirigeants occidentaux qui refusent à toute force de nommer un chat un chat, John Kerry fait état d’une “odieuse idéologie” dont il se garde bien de dire en quoi elle consiste précisément et pour cause : il est impossible de justifier l’action de l’Etat islamique autrement que par une lecture littérale du Coran.
Or l’islam est bien régi par le Coran, un texte sacré réputé incréé puisqu’il est la parole de Dieu que nul ne saurait mettre en doute sans s’exposer au pire. Il y a aussi les hadiths du Prophète, c’est-à-dire les paroles de Mahomet qu’il ne viendrait à l’esprit d’aucun musulman en parfaite harmonie avec sa religion de discuter.
Cette “odieuse idéologie” véhiculée par l’EI, comme dit John Kerry, semble clairement fonctionner sous l’empire de l’islam du VIIème siècle dès lors que cette religion, figée depuis des siècles dans une sorte de rigidité cadavérique, considère ni plus ni moins que le monde entier doit être soumis à la volonté suprême d’Allah.
Que l’islam soit directement ou indirectement l’inspirateur des déchaînements qui, partout où l’”odieuse idéologie” en question se manifeste, frappent en priorité les institutions et les populations épris de liberté, force est donc de constater que tout cela ne peut provenir que d’une seule et unique genèse : le Prophète et le Coran.
Car la notion même de liberté est absente de la charî’a (généralement désignée, en Occident, sous le terme de “loi islamique”) qui représente diverses normes doctrinales, sociales, culturelles et relationnelles édictées par la “Révélation”, le but ultime de l’EI étant alors d’imposer la charî’a par la terreur en tous lieux du monde.
Lors d’un débat parlementaire sur le jihadisme tenu, le 4 septembre dernier, à la “deuxième chambre” du Parlement néerlandais, Geert Wilders* a déclaré : “Madame le Président, le Coran sur la table devant vous est un manuel pour les terroristes. Du sang s’écoule de ses pages. C’est un appel pour une guerre perpétuelle contre les incroyants. Ce Coran que vous avez devant vous est un permis de tuer pour des millions de musulmans”.
L’Etat islamique n’est pas le seul groupement à “faire le jihad” planétaire. Le monde entier est truffé de structures peu ou prou organisées et autres cellules dormantes à vocation terroriste toutes unies dans la même volonté d’abattre, par tous les moyens possibles, ce qui à leurs yeux représente un obstacle majeur à la propagation de la charî’a.
Enfin, il ne devrait échapper à personne qu’en dehors des actions les plus visibles de guerre totale menée au Proche et au Moyen-Orient, le cancer islamique ne cesse de diffuser ses métastases partout où l’occasion lui est inconsidérément donnée de le faire. Ainsi devrions-nous être plus circonspects face au déploiement de la finance islamique…
P.S. Sous l’empire du politiquement correct, certains se croient obligés de s’excuser d’aborder de tels sujets; en tant qu’esprit libre, si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, il en est certaines qu’il faut néanmoins dire sous peine de perdre toute estime de soi-même.
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*Geert Wilders, président du Parti pour la liberté (PVV) et député néerlandais a été élu député européen le 25 mai 2014.
Librement !
Philippe S. Robert
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