12 juin 2025

Cène sur Seine: scène mouvante de l’ épouvante, éprouvante épreuve, preuve du difforme, dix formes, en guise des Dix Commandements…

Vieille antienne salace des désirs divers et variés de la lie au fond de tout humain, depuis la nuit des Temps déjà repérée indiquée dans la Bible ;  Bocasse s’en était aussi inspiré dans sa littérature libertine bien avant Laclos et ses Liaisons dangereuses dont Labiche a pu se moquer dans son théâtre à la suite d’un Molière dénonçant le “mariage forcé”toujours d’actualité… 

Car en effet il s’agit aujourd’hui de l’officialiser en quelque sorte par l’obligation du “trouple” ; même si cela fait bien ringard ou alors “démocratique”vu sa généralisation déjà chez certaines élites ; à moins que parmi ces “trouplards” les ringards exigent eux aussi à terme le mariage “pour tous”; comme le quintouple en islam : droit à quatre femmes mais pas “en même temps” ; quintessence en tout cas de l’orientalisme de bas étage avec ses harems globaux et mères/pères porteuses, s’exhibant dans une cérémonie XXL, version “666” ; si déconnectée pourtant de l’esprit Coubertin, même si cela se passe à Paris en juillet-août 2024; happening désuet se présentant en must original alors que tout ce fatras  exprime plutôt, et littéralement, la descente aux enfers d’une capitale autrefois la lumière du monde, aujourd’hui son égout.

Dégout de ce manque de gout ; encore plus lorsqu’il s’agit de singer la Cène en la fixant dans une seule image transformant l’inventivité des cultures humaines  en une seule et unique sortie (exit): celle du difforme volontaire; pis que les Comprachicos de l’Homme qui rit ; alors que la Communion, elle, celle de la Cène, envisage la transsubstantiation du pain oeuvre des hommes en corps provenant aussi d’un Au-delà, d’un espace-temps inédit celui du corps-conscience devenant esprit parce que  ses coordonnées sont réglées de telle façon, ou âme, qu’elles façonnent cette chair si chère au divin ; le vin incarnant, lui, le sang celui de l’Agneau affichant le paradoxe de la vie elle-même : être sacrifié pour que l’autre élément de la Chaîne du Vivant puisse continuer à passer le Flambeau, celui de son “élan vital” dirait Bergson.
Est-ce que toutes ces dragqueens sont également prêtes à mourir pour nous sauver, nous racheter en butte avec notre morgue  ? Sans cet effort de maîtrise, la vie, dont l’élan vital consiste à se créer sans cesse y compris au détriment d’autrui, ne serait qu’un fleuve intrépide aux eaux sans cesse changeantes alors que la vie en devenant aussi cette âme qui sait se régler forge par l’esprit des  limites fortes (les dix Commandements) afin de lui donner pleinement cette forme f
aite à l’image du divin (Gen, 1-27).

Alors que cette Cène version queer vise le No limits de Sodome et Gomorrhe (Babylone) mais ce avec ce besoin absolu d’absolution, ce souci effréné de se servir de la Cène comme filet de sécurité pour se faire pardonner ; tels ces garnements qui font une vilaine farce mais veulent qu’on les aime quand même ; alors que  la question n’est pas de savoir si Jésus aurait pu partager le pain et le vin avec des dragqueens et une personne à forte corpulence (la réponse est évidemment oui) mais de réduire la Communion entre tous les humains à ces seules personnes ; comme si était signifié paradoxalement que leur difformité affichée le nécessitait d’une part, et que, d’autre part, celle-ci incarnait les seules formes admises désormais, à l’exclusion des autres, celles qui ne portent pas leur intériorité en porte drapeau qu’il faudrait obligatoirement embrasser

Tout à l’opposé donc de Jean Dujardin qui s’était baladé en béret, baguette, et vélo lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde de rugby, et qui avait été fortement critiqué par ce côté traditionaliste vieille France (donc “moisie”, d’extrême droite, pour les bien-pensants d’hier et d’aujourd’hui);  c’est que  les queers en charge des Apparences (celles des moeurs) trient ainsi, vraiment, eux, à l’entrée de la Galerie des Glaces (les médias) entre ceux qui les imitent (adoubés) et ceux qui les critiquent ou l’extrême droite -puisque toute critique y est affiliée puisqu’elle serait censé renforcer “l’ordre établi” au contraire de la nécessaire dérive permanente obligatoire comme le conseillait Jean-François Lyotard (dans Dérive à partir de Marx et Freud) prélude à son écrit La condition post-moderne étudiés par ailleurs ici)…

Aussi seulement dénoncer ce détournement de la Cène visant à provoquer le bourgeois n’est guère suffisant s’il n’y a pas aussi une analyse repérant les motivations des marionnettistes  cherchant fanatiquement à imposer leur seule vision du monde des moeurs; à la manière d’autrefois mais en pis puisque s’insérant grâce au “télécran”(d’Orwell dans 1984) jusque dans l’océan interne de nos images agrégeant fantasmes et motivations ; or n’est-ce pas là la définition même, elle-même, du totalitarisme comme le décrit Hannah Arendt ?…

Ou comment ne pas viser seulement à modeler les comportements à l’extérieur mais aussi à l’intérieur de l’intime, à l’instar d’une religion, mais sans autre salut que la soumission permanente ; et c’est bien cela  l’idéocratie du néo-léninisme qui s’avère être le bras armé de l’affairisme globalisé, jusqu’à en faire sa chorégraphie…

Ou le combat frénétique du fan venu du communisme et basculant dans le nihilisme illuministe friqué prétendant sauver la Terre en y supprimant les humains “normaux” (donc d’extrême-droite : l’hétéro-normativité”) ; un fan frénétique devenu fanatique, porté tellement à incandescence avec des mains rouges trempés dans du sang Juif ces temps-ci (et impossible de débattre ou la guerre) qu’il tourbillonne de ressenti recuit jusqu’à ce que cela déborde telle la lave du Magma… Détruisant tout… Sauf ses chefs et égéries bien au chaud dans le giron des Firmes et des Etats fusionnant au sein d’une vaste pyramide en haut de laquelle leur Prima Donna nous contemplent en riant, ce rire de forcené qui impressionnait tant Nietzsche à Turin lorsqu’il transforma Apollon en Dionysos délirant (vu à la Cérémonie 666).

Le tout serait de savoir jusqu’où laissera-t-on ces Néron de moins en moins en herbe continuer à jouer de la lyre devant l’incendie qu’ils appellent “art” tout en se croyant pédagogues (à l’instar de l’école soviétique des années 20) ; incendie que l’esthétique fasciste nazie et léniniste s’était appropriée et que revendiquait Maurice Blanchot (maître de Foucault, Derrida, Deleuze…) : l’oeuvre d’art ultime est précisément cette destruction du monde; Orphée regardant Eurydice afin de la transformer en statue ; avec un seul regret disait-il : comment détruire aussi l’univers?… Par la troisième guerre mondiale non?…

 


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