L’ouverture au grand large que nous connaissons en accéléré depuis peu de décennies, disons, pour fixer les idées, depuis la chute du mur de Berlin en novembre 1989, est à l’origine de bien des problèmes que la rareté de vrais hommes et femmes d’État, au sens noble du terme, rend encore plus redoutables.
Ainsi en est-il plus spécialement de la montée planétaire d’un islam radical s’adonnant ici et là aux pires exactions dont les racines, quoi qu’en disent et veuillent le faire croire au plus grand nombre des élites non seulement médiocres mais aussi et surtout tremblantes, sont communes à l’ensemble de l’islam.
S’agissant de l’islam implanté en France, contrairement à la fable soutenue par le Pouvoir actuel d’un islam de France, il apparaît avec éclat que cette religion codifiée à la mesure de l’homme au fil des sourates d’un texte incréé, le Coran, ne peut souffrir aucune contre-visite puisqu’il s’agit de la parole de Dieu.
Dès lors, la gesticulation gouvernementale à laquelle nous assistons pour instituer au forceps un islam de France, un concept tirant sa substance de la création Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) en 2003 par Nicolas Sarkozy, me paraît relever d’une analyse contrefaite et par conséquent insincère de la réalité.
Alors quoi ? La solution n’est peut-être pas si éloignée que nous pouvons le penser qui commence, l’ouverture du monde au monde, si l’on veut bien me passer cette expression, agissant comme un puissant révélateur, à se faire jour au coeur même de sociétés réputées pour la radicalité de leurs croyances.
Ma conviction est donc que nous ne devons pas désespérer des hommes dès lors que certains d’entre eux, sachant qu’ils vont être confrontés à des conditions inhumaines, n’hésitent pas un instant à prendre tous les risques pour faire valoir ce à quoi il croient profondément tant ils sont sûrs de la justesse de leur cause.
Pour illustrer mon propos, je voudrais rappeler l’histoire vécue à partir de 1987 par Joseph Fadelle*, jeune chrétien irakien aujourd’hui naturalisé français et vivant en France. Dans le même ordre d’idées mais plus récemment, le parcours du Palestinien athée Waleed al-Husseini** lui aussi in fine naturalisé français.
Ces deux histoires me paraissent tout à fait emblématiques d’une recherche de la vérité par des personnes issues de la société civile, une exploration qui était plutôt réservée à des intellectuels et autres savants spécialisés dans l’étude des religions et plus encore, suite à l’irruption de l’islamisme radical, la religion islamique.
Dans une brève intitulée “La course à la dhimmitude” (en pièce jointe), je mettais en garde nos gouvernants si empressés à promouvoir un prétendu islam de France qui n’existe que dans leur imagination fébrile : “Jouer ainsi avec le feu sans même prendre la précaution de disposer d’un puissant extincteur est parfaitement suicidaire”.
Confirmation de Waleed al-Husseini, fondateur du Conseil des ex-musulmans de France : ”Les mouvements radicaux se sont engouffrés dans les failles de la laïcité et de la démocratie et comptent les exploiter pour défendre les revendications d’ordre social et économique, mais surtout politique (…) Les militants laïcs, les athées, et plus généralement l’ensemble des Français doivent se mobiliser pour défendre leurs acquis et préserver leur bien le plus précieux, la laïcité, garante de la liberté”.
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* Joseph Fadelle : “Le prix à payer” (Editions de la Loupe, octobre 2010).
** Waleed al-Husseini : “Blasphémateur ! – Les prisons d’Allah” (Grasset, janvier 2015).