Palestine : oui, il s’agit bien d’un mensonge historique : j’assume, je persiste et je signe sans trembler. Pourquoi n’aurais-je pas le droit, en tant que citoyen libre épris de démocratie, si tant est que notre République issue de la Révolution de 1789 soit toujours d’essence démocratique, d’exprimer poliment mais fermement ce à quoi je crois preuves en main ?
Car, en douce France, il est des sujets qu’il est formellement interdit de traiter au risque de se faire promptement et sadiquement poursuivre en justice par les tenants d’un terrorisme intellectuel qui, chez nous, règne en maître. La vérité, fût-elle même explicitement avérée par les faits, est la pire ennemie de ceux qui, en toute bonne foi, osent la défendre.
“Le déclin de la France exacerbe, chez ces fossoyeurs, la détestation d’Israël. Cette nation renaissante est également honnie des désabusés. La gauche xénophile est en première ligne pour accabler l’Etat hébreu. Il est vrai qu’il défend tout ce qu’elle-même a renié : la préservation des racines, la transmission de la mémoire, le culte du héros, la fierté nationale, la protection des frontières”.*
Ainsi en est-il donc de la question israélo-palestinienne dont nul ne saurait dire, sous peine des pires représailles ci-dessus rappelées, qu’il s’agit d’une double tentative d’escroquerie politique et de désinformation médiatique menée à l’échelle de la planète dans le but ultime de rayer Israël de la carte du Proche-Orient et même, si possible, du monde.
Le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations Unies adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe y compris un régime de tutelle internationale pour Jérusalem. En dépit du rejet de la résolution 181 par les Etats arabes, la renaissance de l’Etat juif d’Israël est donc proclamée le 14 mai 1948.
La Guerre israélo-arabe qui s’ensuivit immédiatement donna alors lieu à un exode massif des populations arabo-palestiniennes, commémoré sous le nom de “Nakba” (la catastrophe), sans que les Etats arabes agresseurs d’Israël lèvent le petit doigt pour adoucir de quelque façon que ce soit le sort réservé aux 700.000 à 750.000 Arabes palestiniens déplacés à l’époque.
Ce qu’il est donc aujourd’hui convenu de dénommer “peuple palestinien”, cette fiction littéralement surgie ex nihilo de la “Nakba” (la catastrophe), possède-t-elle vraiment les caractéristiques d’un peuple authentique issu d’une chronologie identifiable ou bien a-t-il été inventé de toute pièce dans le but de servir des desseins proprement inavouables ?
Genèse : “Créée officiellement en 1975 par le Quai d’Orsay et la Ligue arabe, l’existence d’un peuple palestinien caractérisé par des particularités qui le distingueraient de tous les autres Arabes, constitue un postulat sacro-saint (…) Rappelons que la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations Unies en 1967 ne mentionnait ni la Palestine ni un peuple palestinien et que, précisément pour cette raison, elle fut refusée par les pays de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Cette résolution ne mentionnait que deux vagues de réfugiés, les réfugiés arabes et les réfugiés juifs. Tout le reste fut construit par le Quai d’Orsay”.**
Comment alors s’étonner que, depuis Gaza, la socialiste Federica Mogherini nouvellement à la tête de la diplomatie européenne ait récemment déclaré sans ciller : “Il faut un Etat palestinien, c’est l’objectif, et cette position est partagée par toute l’UE”. L’objectif affiché étant d’imposer un Etat souverain dans les frontières (sic) de 1967 avec Jérusalem-est pour capitale.
Tout cela est donc parfaitement vérifiable et à l’occasion de la présente analyse je tiens à dire ici combien, humainement, je plains ces Arabes palestiniens vivant à Gaza et en Judée Samarie (Cisjordanie) criminellement endoctrinés et abjectement manipulés par des dirigeants dont le terrorisme représente le seul et unique moyen de se maintenir en place !
Le 28 novembre prochain, l’Assemblée nationale à majorité socialiste se propose de voter une proposition de résolution invitant le gouvernement français à reconnaître l’Etat palestinien. A l’aune de bien d’autres occasions historiquement obscènes, les socialistes français veulent donc voter la mort d’une nation dont le seul péché consiste à vouloir défendre son intégrité.
C’est en tout cas ainsi que je perçois les choses et je ne vois pas pourquoi, en citoyen libre et responsable de ses actes, je devrais me taire pour la seule et unique raison qu’écrire ce que me dicte mon intime conviction relèverait du blasphème, une notion récusée par les Lumières et que, tout naturellement, je m’interdis de concevoir face aux obscurantismes.
J’ai bien conscience de n’avoir fait que survoler la partie visible d’une question complexe. J’ai simplement essayé de définir les raisons d’un engagement personnel qui n’est certes pas isolé dans le concert actuel, quasi unanime en France, de diabolisation morale et politique de l’Etat d’Israël mais dont l’expression publique est encore capable de vous valoir le bûcher pour hérésie !…
14 novembre 2014 __________________
*Ivan Rioufol : Bloc-notes du vendredi 14 novembre 2014 : “Israël, modèle d’une renaissance nationale” (ici).
**Bat Ye’or (fille du Nil en hébreu), nom de plume de Gisèle Littman-Oreli est une historienne et essayiste britannique d’origine juive égyptienne née au Caire en 1933. L’article intitulé “Israël et l’Union européenne – Une analyse de Bat Ye’or” consultable dans son intégralité ici.