4 juin 2023

Les religions stigmatisées

Dans la presse depuis quelques mois, on peut lire de nombreux « dossiers », très « fouillés », avec récits d’enquête, entretiens, points de vue d’experts, photos, etc. sur les « religions ». L’OBS a publié récemment une livraison presque entièrement consacrée à « L’école défiée par la religion ». Dans d’autres organes de presse, ce sont des articles et des dossiers qui traitent « des religions à l’assaut de l’hôpital » ou de « l’infiltration des religions dans l’entreprise ». Les autres média, radios et télévisions, se font l’écho de ce « sujet de société », comme ils disent.

A lire tout ça, à entendre des reportages sur tout ça, à voir des images sur tout ça, images qui ne mentent pas, elles, sur la religion qui cause ce ramdam ou sur l’identité des vrais croyants qui exigent, imposent, veulent, font pression, menacent, sortent les crocs et les griffes, brandissent les étendards, etc. on se demande ce que viennent faire les mots religions ou religion dans ces titres et accroches. Parmi tous les cultes pratiqués librement en France, il y en a un et un seul qui défie l’école, un et un seul qui s’infiltre dans les entreprises, un et un seul qui attaque l’hôpital.

Ce n’est pas le judaïsme, ce n’est pas le bouddhisme, ce n’est pas l’animisme, ce n’est pas le vaudou, ce n’est pas l’évangélisme, ce n’est pas le protestantisme, ce n’est pas le catholicisme. Ou dit en d’autres termes, ce ne sont pas les juifs, ce ne sont pas bouddhistes (ni les shintoïstes), ce ne sont pas les animistes, ce ne sont pas les pratiquants du vaudou, ce ne sont pas les protestants, ce ne sont pas les évangélistes, ce ne sont pas les catholiques qui exigent, font pression, menacent, brandissent l’étendard du messager d’Allah, etc. Et de tous les dieux célébrés par les hommes, il y en a un et un seul, toujours le même, qu’invoquent ces vrais croyants : ce n’est pas le Christ, ce n’est pas Yahvé, ce n’est pas Bouddha, ce n’est pas Dieu, God ou Gott, le Seigneur…

Dans tout ce qui fait cible en France pour ces vrais croyants, il y a un « service public » qui n’est jamais nommé : la prison ou les prisons. Les prisons sont les grandes oubliées dans la liste des réalités de la France à stigmatiser. Or qui fait main basse sur les prisons ? Les juifs, les bouddhistes, les animistes, les sectateurs du vaudou, les évangélistes, les protestants, les catholiques ? Non… 

Pourquoi à chaque fois que l’islam et les musulmans ou les musulmans et l’islam défient l’école, s’infiltrent ès qualités dans les entreprises, essaient d’imposer la charia dans les hôpitaux, squattent les prisons, etc., pourquoi donc faut-il que les journaleux, les médieux, les cultureux, les politiqueux, s’évertuent à ne jamais les nommer et à dissimuler l’identité des auteurs de tous ces actes sous l’étiquette fausse de « religions » ? Pourquoi n’osent-ils pas appeler un chat un chat et employer le mot islam ou le mot musulmans quand il est question de l’islam, et uniquement de l’islam, ou des musulmans, et uniquement des musulmans ? Les noms islam et musulmans seraient-ils soudain tabous, imprononçables, interdits, comme le nom de YHWH ?  Il ne sert à rien de s’interroger sur le « pourquoi » de cette omerta ; il suffit de la constater et d’en tirer quelques conclusions sur les mensonges et contrevérités qu’elle véhicule.

L’islam, il est vrai, n’est pas une religion. Si c’est une religion, ou din dans la langue d’Allah et de son messager, elle est la seule qui soit din, la seule din, les autres n’étant qu’idolâtrie ou infidélité. Ce n’est pas une religion, mais une idéologie qui impose un ordre juridique et politique, censé tombé du ciel : la charia ou voie juste, ce que l’on nomme parfois la loi islamique…

Autrement dit, ce sont des musulmans qui cherchent à imposer la loi islamique dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les entreprises, dans les clubs de sports, comme ils l’ont imposée dans les « quartiers » qu’ils contrôlent ou dans les prisons qu’ils squattent. Le judaïsme, le bouddhisme, le shintoïsme, l’animisme, le vaudou, l’évangélisme, le protestantisme, le catholicisme, etc. sont totalement innocents des crimes, nuisances, oppressions, menaces, défis, assauts, attaques, etc. dont les accusent l’OBS, Canal +, France Télévisions, France Info, Inter et Cul., Marianne, Médiapart (part pour partisan, évidemment), Rue 89, Libération et l’immonde Paroissial du Soir, accusations qui doivent donner des orgasmes à ces journaleux et cultureux. Eux aussi, comme entre 1940 et 1944, Ils Sont Partout, et surtout aux abords de la Kommandantur.    

La laïcité, sans cesse invoquée comme rempart possible à ces assauts, n’a rien à voir dans tout ça. Dans ces services publics que sont les hôpitaux, la laïcité s’impose aux médecins, aux infirmières et à tout le personnel. Il leur est fait obligation de soigner de la même manière, en appliquant les mêmes règles de santé publique, les patients, quelles que soient leurs croyances, leur origine, leur foi, que celles-ci convergent ou non avec celles des médecins et autres employés de l’hôpital. Or, dans les hôpitaux, les problèmes viennent des patients et des exigences qu’ils formulent, fût-ce à coups de poing : un musulman refuse d’être examiné par un médecin femme ou une musulmane refuse d’être examinée par un médecin homme ou un musulman exige que sa femme ou sa fille soit examinée par un médecin femme, quand ce n’est pas par un médecin femme qui serait en plus une vraie croyante. Ou encore, ce sont des employés mâles, infirmiers, brancardiers ou autres, qui refusent d’obéir à leur supérieur, quand celui-ci est une femme, qui ne la saluent pas ou qui lui crachent dessus quand elle leur tourne le dos. Ou encore, comme à la RATP, ce sont des machinistes qui refusent de s’asseoir sur le siège de conducteur où aurait pris place une femme.

Ce ne sont pas des atteintes à la laïcité que l’on constate, ce sont des discriminations massives, dont les auteurs, jamais poursuivis, toujours impunis, sont tous des sectateurs d’Allah, des récitants du Coran et des vrais croyants de l’islam, et cela, dans une République qui interdit dans sa Constitution toute discrimination, quelle qu’elle soit. Ne croyez pas que ces discriminations soient inédites. Elles ont fait le quotidien de nombreux pays musulmans dans les années 1970-1980 : Egypte, Tunisie, Algérie, Maroc, etc. Elles ne risquent pas de se produire en Arabie saoudite et autres pays où la loi islamique est la seule loi : les femmes y sont reléguées à la cuisine et les autres religions interdites.

Voilà ce que cache la stigmatisation des malheureuses religions que les journaleux rendent coupables de crimes dont elles sont innocentes.

© Jean Texcier pour LibertyVox

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