" Du côté de la rue, un bruit de bottes, un « aboiement humain », de violents coups de crosse sur la porte d’entrée, la porte qui s’ouvre avec fracas… Ma mère se précipite et s’immobilise, terrorisée. Un officier SS entre en trombe, cogne avec ses bottes et sa crosse de fusil partout où il passe et hurle en un hollandais approximatif : « Waar is jouw man ? » (Où est ton homme ?). Ma mère sanglote et répond en allemand (elle est bavaroise de naissance) qu’il est absent. Quelques secondes, l’officier paraît abasourdi d’entendre une réponse dans sa propre langue. Mais la fureur le reprend. Il culbute ma mère en lui assénant un violent coup de botte dans le ventre en hurlant qu’il cherche un homme, un résistant (nous le connaissons, c’est un voisin, mais il est absent aussi). Il enfonce la porte de ma chambre où j’écoute la musique. Ayant tout entendu, je ne suis pas surpris ; mon petit frère de cinq ans trottine dans le jardin et ne se doute naturellement de rien. Curieusement, je suis calme, n’éprouve aucune peur alors que je sais que l’arme que tient cet homme peut me ravir la vie en quelques instants. Soudain, il s’apaise, tandis que ma mère sanglote et se tord de douleur. Posant le fusil à ses pieds, il s’assied sur le lit, à côté de moi.
– Mozart !! me dit-il comme émerveillé, et je me rappelle la lueur que je vis passer dans ses yeux bleus qui semblaient se perdre dans d’insondables précipices lointains. Il se lève brusquement, écoute la musique, puis :
– Fantastiek violinist, me dit-il. Il se retourne et (en allemand) :
– Tu aimes Mozart ?
– Ja !! lui dis-je avec force en le regardant droit dans les yeux. Un instant… il baisse la tête. Retrouvant son allure de cruauté guerrière, il sort, en bousculant tout sur son passage. Mû par je ne sais quel automatisme, je le suis jusqu’à la sortie. Se retournant sur moi, devant la porte restée grande ouverte, il me dit (je traduis) :
– Tu diras à ta mère que Mozart et le grand violoniste vous ont sauvé la vie. De cette dernière apostrophe, je me souviens très clairement. Il sortit.
« Les Bienveillantes ». Un premier roman de 900 pages de Jonathan Littell, américain de quarante ans, fait, en ce moment, un « malheur » (un bonheur, plutôt), dans le monde de l’édition et dans les ventes. Couronné par l’Académie française, l’auteur décroche le prix Goncourt, étalon habituel pour la « percée » littéraire. 250 000 exemplaires vendus avant l’attribution des prix. Phénomène de société ? Passions, admiration, jalousies, haine… Déclenchement rarissime d’autant de manifestations contradictoires pour un roman.
La réaction des médias est flamboyante et accompagne la terreur et la fascination simultanée que l’ouvrage retrace en faisant revivre le nazisme hitlérien par le personnage « héros » du livre, exterminateur en chef. L’Histoire contemporaine a tout écrit à propos de la Deuxième guerre mondiale, l’horreur des horreurs que des hommes – apparemment normaux – ont fait subir à de millions de gens en Europe. Le motif de la guerre : le racisme « mis au point » par un fou, un déséquilibré mental, pourvu, en outre d’un charisme fanatique et galvaniseur de foules, racisme anti-juif, avec un objectif d’extermination : la fin d’une race d’élites « dominatrice et sure d’elle ». Race maudite dans le fantasme de la soi-disant supériorité aryenne. Race « inférieure » par la définition d’une idéologie imbécile et criminelle, ce que seul le mental humain, de temps à autre dans l’Histoire des hommes, est capable de bricoler dans un irrationnel démentiel.
On a donc tout dit et écrit sauf… un lancinant « pourquoi ? » auquel personne n’a encore su répondre. Le mérite de l’ouvrage « Les Bienveillantes » (loin d’être si bienveillantes que le titre le suggère) est de reposer une telle question : le paradoxe entre l’horreur et la fascination. Nous connaissons son succédané « soft » par le syndrome de Stockholm. Mais… la fascination pour l’horreur absolue ? Le raisonnement rationnel, la raison intègre… peuvent-ils suffire à expliquer ?
Car le paradoxe n’est qu’apparent. Depuis l’apparition de l’hominien, depuis sa séparation d’avec les anthropoïdes, depuis la « division » de l’Unité qui gouverne toute vie ici bas, du végétal à l’animal, quel que soit son stade sur l’échelle de l’évolution, depuis cette division en dualité pré-hominienne, donc depuis le néandertalien d’il y a cent mille ans, d’anthropoïde à l’homo-sapiens, le psychisme singulier apparu (l’émergence d’une « réverbération observatrice » en réflexion (à son sens quasi optique du terme) sur soi-même, ce qui est conscience psychologique ), n’a jamais cessé de trébucher « contre » lui-même : la naissance, l’exploration puis les pathologies apparues dans la conscience psychologique, base de la dualité (ne pas confondre avec dualisme), ce psychisme qui est nôtre peut se résumer en raccourci essentiel par : « je suis moi, toi, tu es toi ; donc « je » ne suis pas « toi », « toi » n’est pas « moi ». Ce sont les bases de l’égocentrisme humain, cette capacité naturelle et nécessaire d’établir la distinction entre « moi » et « toi ». Alors, la compréhension commence à se préciser : « je » n’ai aucun « droit » d’entrer en « toi » (début du sentiment de la propriété d’identité considérée comme un sacre, début, donc, de l’éthique). Et, par symétrie naturelle, Tu n’as aucun droit de pénétrer en Moi, dans ce qui est le sanctuaire sacré de MON être.
Ce sentiment identitaire ontologique, définition primordiale de toute vie humaine, ne saurait être violé sous aucun prétexte, sous réserve de conséquences extrêmement graves. L’animal ne connaît pas l’individualité (dualité indivis, donc unité), sauf un tout début chez les grands singes. S’il « sait » qu’il n’est pas l’« autre », c’est par instinct, inscrit génétiquement en lui : mais il n’en a aucune conscience, au sens de l’observation réfléchie sur lui-même.
Le führer allemand a eu bien des émules, par la suite : Staline le communiste dont les terribles camps de la mort sibériens firent des dizaines de millions de victimes dans son propre peuple. Mao-le Chinois, communiste sectaire paranoïaque notoire, Pol Pot et son génocide de deux millions de cambodgiens. Pinochet et ses débauches de torture, Milosevic et, pour finir, peut-être le plus sanguinaire de tous : Saddam Hussein. Il y aurait de quoi écrire un documentaire décapant et accusateur : l’admiration du président Giscard d’Estaing pour le « lumineux » Chinois communiste, sacrifiant sa population par centaines de milliers, la quasi indifférence des nations bien-pensantes, l’Occident en son entier, vis-à-vis du génocide perpétré par le terrible Khmer rouge.
Et quand bien même le monde (presque) entier se révolta bien normalement contre la dictature de Pinochet au Chili, c’était pour oublier séance tenante que son prédécesseur socialiste avait fait tout ce qu’il fallait pour qu’un dictateur de droite prît le Pouvoir ainsi que pour passer sous silence la cruauté innommable de Saddam qui, parmi tous ses moyens de Destruction Massive de sa propre population chiite avait inventé, grâce à son comparse Ali-le- Chimique, la dissolution d’Irakiens vivants dans des bacs d’acide sulfurique, parmi d’autres moyens plus expéditifs mais moins « raffinés », égalant ainsi en horreur les fours crématoires du dictateur allemand d’un demi siècle avant lui.
Ceci n’a pas empêché notre chef d’Etat français de recevoir le boucher de Bagdad en grande pompe sous les dorures du Palais de l’Elysée, au début de son premier mandat, en y allant de « son grand ami Saddam ».
Le négationnisme du fascisme hitlérien chez nous, en France, emplit l’élite française de dégoût et de fureur bien compréhensibles. Mais celui de Saddam Hussein – sans doute parce que le président américain G. W. Bush s’était mis dans la tête de vouloir éliminer un monstre – ce négationnisme « rampant » a été instauré par la même élite bien pensante au point que son procès actuel, instauré par le gouvernement irakien démocratiquement élu, fasse l’objet de critiques véhémentes pour sa condamnation à mort (il est vrai qu’il était « de gauche » puisqu’à l’origine du parti Baas et admirateur de Staline).
La fascination confuse mêlée d’horreur – en faisant la part de l’idéologie politique actuelle – pour des monstres d’un tel acabit, prend une dimension particulière dans le cas du Troisième Reich : voici une nation européenne qui a vu naître en son sein, J. S. Bach, W.A. Mozart, Ludwig van Beethoven, Johannes Brahms, Goethe, Heine, Hölderlin. Une nation à l’héritage particulièrement riche et dont le peuple trouve le moyen d’être « pris en otage », idéologiquement et affectivement consentant, par un fou furieux nourri au rythme et au credo de ses atrocités. Nous sommes alors enfermés dans la caverne de Platon : elle n’ouvrira pas ses portes aussi longtemps que la plaie brûlante ouverte par la Shoah ne pourra se refermer. D’aucuns, comme l’écrivain américain Littell, essaient de donner un sens, disons une explication. Mais il n’y a que deux manières d’aborder cette tentative : entrer dans la peau de l’homme qui commet ce qui dépasse l’entendement ou trouver l’explication à partir de paradigmes inédits, résolument nouveaux d’un point de vue psychologique.
La première tentative est suicidaire car, « pénétrer » dans l’autre étant impossible, elle va trouver des raisons affectives à l’horreur, paraissant bientôt comme une « faiblesse », une maladie mentale, ou autre dédouanement susceptible de dégager le monstre humain de sa responsabilité qui ne saurait être que totale, afin que l’Inconscient personnel ne continue pas à traîner avec lui l’œil terrible de Caïn, accusateur de faiblesse propre à soulever l’intolérable : « et toi, eusses-tu été capable de tels forfaits puisque tu refuses de regarder en face l’horreur, puisque ton être ne se dresse pas avec la Majesté qui hurle NON ! plus jamais cela ? ». La première tentative est suscitée par la peur de trouver des excuses (le pardon chrétien non compris n’est pas très loin), la peur de la vulnérabilité à l’endoctrinement, à l’« effet collectif » (suivre la girouette dans la direction du vent). Elle risque de dédouaner de la RESPONSABILITÉ en la diluant dans un relativisme criminel car elle placerait le jugement aux pieds du bourreau sans oser le toiser.
La deuxième tentative est entièrement autre. Non conventionnelle car on ne va pas s’attarder à des concepts archi-expérimentés. Un mot-clé, un seul : ÉTHIQUE (qu’il faut dissocier de « morale » (quoi qu’en écrive l’Académie), celle-ci devant être considérée comme attachée à des modes, des coutumes de sociétés autres que les nôtres). Je considère que l’Éthique doit être obligatoirement comprise dans ce que l’on doit considérer comme l’Absolu. L’Éthique commence avec le sixième Commandement : « Tu ne commettras pas de meurtre ». Dans la dualité humaine, ce commandement est incompréhensible et inapplicable. Vous avez devant vous un criminel qui veut vous tuer ; vos chemins de fuite sont coupés. Que faites-vous ? Vous allez vous laisser occire sans défendre votre peau ? Admettons : vous êtes un homme vigoureux ; vous savez que c’est lui ou vous. Vous ne « commettrez pas de meurtre » au risque d’être tué ? J’ai appris, au cours d’une vie bien remplie, désormais, que ce Commandement suprême ne s’applique à la créature humaine que lorsqu’il ne la concerne plus. En d’autres termes : il ne risque plus l’avatar « accidentel » d’être tué lorsqu’il a CRÉÉ en lui toute impossibilité de se défendre et de risquer d’être meurtrier par « nécessité ».
On en a les preuves lorsque la crainte de la Mort est «morte» (!) Cet état est la conséquence d’une Révolution profondément intérieure, de nature transcendantale PSYCHOLOGIQUE, lorsque les neurones, synapses du cerveau, des plexus nerveux du corps, lorsque les cellules des organes essentiels acquièrent des dispositions associatives, flexibles mais non commutatives au sens d’un Ordre pérenne.
On peut appeler cette disposition, mystérieuse entre toutes, ÉVEIL.
Nous savons, depuis Sigmund Freud, qu’une part de nous est (ou, a été), liée à la Pulsion de mort. Si l’Ethique peut se résumer au sixième Commandement, c’est que la pulsion de mort ne peut entrer dans une vision éthique car une part de notre être demeure (ou a été) le barbare qu’un vernis de civilisation conditionné a recouvert d’un sourire de gentillesse, d’un geste de bénévolat au service de la misère. Et que des circonstances personnelles ou collectives peuvent réveiller à l’improviste à la croisée d’un destin que l’Histoire des hommes n’avait su occulter.
La pulsion de mort concerne la dualité humaine. L’unité animale l’ignore. Le prédateur tue pour se nourrir mais jamais gratuitement. Ou pour se défendre contre l’intrus ou le « concurrent » en période de rut. Mais le chasseur civilisé, lui, le fusil à la main, n’arpente la plaine, la forêt ou la montagne que pour le « plaisir » de supprimer la vie. Il invoque la nourriture. Mais il oublie que nous ne sommes plus au temps des glaciations géologiques qui condamnaient nos très lointains ancêtres à tuer pour survivre (unité animale). La pulsion de mort habite la peur, consciente que sa vie peut être ravie et qu’il faut entretenir (inconsciemment) la nécessité de pouvoir tuer pour rester indemne ou pour survivre. La pulsion de mort caractérise l’homme immature, « inachevé » : la dualité. La RÉALISATION de l’homme en ÊTRE HUMAIN unifie la dualité et transforme toute pulsion destructrice en profondes PULSIONS de VIE.
Si la pulsion de mort est « gratuite » par définition, c’est que la conscience psychologique a été atteinte par diverses pathologies au cours des âges. Or le Monde, le vaste Univers cosmologique, la vie terrestre et son évolution en apogée neurobiologique en l’homme ont une Finalité : tous mes travaux de recherche scientifiques en physique noétique depuis dix ans me l’ont démontré, m’en ont apporté des preuves indiscutables. Non seulement. Ils me montrent que nous sommes arrivés à l’Echéance de la Fin des Temps de l’Incomplétude, au Carrefour de l’« effondrement ou de la Grande Relève ». Présentement.
Et c’est pourquoi :
* l’abomination nazie a eu lieu dans des pulsions de mort déchaînées sans retenue il y a un peu plus d’un demi siècle ;
* celles-ci n’ayant pas été comprises (voir l’ouvrage de Littell), une deuxième et dernière mais totale abomination nazie vient présentement nous heurter violemment : celle de l’islam.
*Hitler voulait conquérir le monde, et dans ses cauchemars dantesques mettre la planète entière sous la botte d’une dictature « aryenne » où toutes les races humaines jugées « inférieures » (le sémite étant en première ligne de « la solution finale ») devaient être supprimées. Malgré des moyens militaires très développés (bien que classiques) pour son époque, cette paranoïa totale et exaltée ne pouvait pas se réaliser.
*Ahmadinejad, le chef de l’Etat iranien, compte y arriver avec la même visée destructrice du sémite par la totalité de l’ État d’Israël. Bombe atomique ou missiles nucléaires en prévision mais État respectable moderne que bien des émissaires occidentaux sont déjà venus et viendront encore arpenter, poignée de main offerte et tendue de loin aux « pattes blanches » du discours iranien ambivalent.
Beaucoup plus fort que Hitler ne le fut, malgré bien des divisions en moins, il bénéficie du soutien des Russes et des Chinois qu’il n’aura jamais le souhait d’attaquer (contrairement à Hitler pour l’URSS.) puisque ceux-ci le soutiennent ouvertement. De plus, soutenu par l’internationale terroriste (Hamas, Hezbollah et « en coiffure » Al Qaeda), la tranquille détermination iranienne n’a plus qu’à attendre l’heure propice, « l’heure munichoise » déjà acquise. Comme il y a soixante-dix ans, l’État hébreu continue à subir la malédiction bimillénaire d’un Inconscient collectif non résolu, traduit en tribunal pour « déicide ». Et ceci sur les terres de ses aïeux désormais, là où, pour la première fois dans l’Histoire de l’humanité, l’Ethique prit forme et substance.
Et c’est pourquoi :
* cette Abomination dernière risque d’être atroce. La folie meurtrière de Hitler a pris naissance en Allemagne, grande Nation européenne ayant hérité, comme nous, de la lumière de la Raison philosophique grecque, de l’Ethique judaïque et de la Foi chrétienne (il ne s’agit pas de la foi populaire exprimée par les religions chrétiennes, toutes à vocation « exotère » dans leurs liturgies ; la FOI est ésotère, dans une vocation christique totale, inaccessible à la dualité). L’échec de la paranoïa germanique du « über alles » était, de par l’héritage des Lumières, inscrit d’emblée dans l’Histoire. Il en est tout autrement avec l’islam. Même paranoïa, mais prosélytisme religieux, donc infiniment plus opérationnel en tant qu’idéologie. L’islam, par le Coran, par son histoire, par son héritage, n’a jamais épousé, ni la Raison, ni l’Ethique, ni la Foi. Les nations musulmanes ignorent ainsi les fondements même qui structurent la créature humaine dans son ensemble :
Raison – Ethique – Foi constituent la Trinité par laquelle le Monde en son entier, l’Univers prennent Sens ! Car celle-ci, précisément est ce que je nomme :
DIEU – EN – SOI
Le dieu islamique, lui, n’est qu’une vue de l’esprit.
C’est le dieu « extérieur », ignorant sa créature au point qu’elle doit se sacrifier en martyre, qu’elle doit tuer, massacrer tout ce qui ne lui ressemble pas pour avoir droit de « grâce ». Dieu-en-Soi est AMOUR, l’expression achevée de la Symbiose entre Foi, Ethique et Raison. Raison parce que l’Homme en est Créateur avec son cerveau, alors supérieurement développé, Ethique, parce que l’Intelligence de « Noêsis » conduit, par la Raison, à donner à la Fin des conflits dans la Psyché, sa dimension suprême qu’est l’AMOUR, consécration « sacrée » de ce que Dieu-en-Nous achève dans l’élaboration du Sens. Foi, enfin, parce que la Confiance illimitée crée Vérité absolue, Justesse sans la moindre relativité, Droiture dans la Noblesse d’une condition humaine qui n’aura nul besoin d’une quelconque charte de droits, devoirs ou autres ersatz de la dualité. Si de l’Ethique surgit l’AMOUR, c’est parce que la Raison en a créé l’Ordre, c’est parce que la Foi l’Illumine perpétuellement de Beauté achevée et de Lumière.
C’est à la France que va incomber le devoir de mener ce « combat » qui a commencé face à l’islam. C’est en France que la pathologie de l’Inconscient collectif s’exprime avec le plus de meurtrissures, de démissions face à l’honneur de la vie, de complicités avec le Mal islamiste destructeur. C’est donc à notre pays qu’incombe la lourde tâche de faire en sorte, à terme, que la Lumière triomphe.
Car le Sens dévoilé ne peut se construire autrement que par l’évidence d’une inscription historique renouvelée, cette fois-ci dans la Révélation du Sceau de Salomon « rebâti ».
Et cette construction sera douloureuse à l’extrême : violences dans la désolation entre l’Occident et l’islam, telles que les religions monothéistes disparaîtront et placeront l’homme « de la Relève » dans la Voie où le Phare de la Nouvelle Civilisation l’appellera, le conduira, malgré lui mais avec lui, là où son destin doit s’incarner : la fin de sa dualité pathologique et son unification dans l’Amour.
La pulsion de mort, c’est la HAINE de soi. Haine à l’encontre d’un « soi » inconnu, donc incompris, donc Inconscient. C’est ainsi qu’au cours des âges l’Inconscient collectif s’est développé et a paralysé l’« homme-dual » exportant sa propre haine envers lui-même, vers l’autre. Et, dans l’extrême de sa folie, en s’immolant dans la gloriole dérisoire du fantasme criminel absolu : sa croyance délabrée en un dieu extérieur à lui qui l’accueillerait dans son supposé paradis ; dieu – meurtrier contre DIEU -éthique. Dans le clash du feu, la bombe humaine est l’expression dérisoire de cette hystérie totale. La folie au-delà de laquelle un « mur-de-la-honte » sépare la raison du néant. Et l’adjectif conjugué à la bombe n’est plus qu’un monstre pathétique de chair et d’os, en qui, pourtant, l’instant d’avant l’innommable sacrifice, un cœur bat encore, promesse ancestrale de Dieu dont le murmure devenu inaudible du « Tu es mon fils » s’est définitivement tu dans le sanglot silencieux de la mort, de ce qui plus jamais ne sera…
Haine de soi. Haine inconsciente de ses propres conflits révélés ou maintenus sous le boisseau… et, par « instantanés historiques », cette crispation meurtrière s’incarne dans un cerveau plus dément qu’un autre. L’Histoire a rapporté la péripétie des Tamerlan. Elle a, désormais, à son actif, les charniers juifs et leurs « solutions finales » hitlériens, les monceaux de crânes humains sous la terreur khmère et les fosses communes à pertes de vue de Saddam qui infestent le sol de la Perse, berceau initial des civilisations naissantes de l’homme. Accélération impitoyable du temps. Des siècles séparent Tamerlan de Hitler. Quatre décennies, au plus, séparent Hitler de Pol Pot, Khmer rouge sang du Cambodge. Moins de vingt ans entre ce dernier et le führer irakien : le Conflit que l’homme porte, enfoui dans les décombres de son Inconscient, explose présentement de toutes parts. La « guerre sainte » islamique, comme un raz-de-marée, fermente dans les milliers de centres de « formation à la mort » au Pakistan et ailleurs.
Il est enjoint à l’homme occidental de cesser de dormir, de ne plus avaler les soporifiques anesthésiants des politiques qui ont la prétention de nous gouverner. Il lui est commandé de se réveiller, de se dresser, se redresser, de regarder venir face à lui la terreur et d’en éprouver, en lui, le dégoût : la vomissure de cette haine qu’il porte en lui et que le fanatique barbu et enturbanné du Coran, perclus par la même infirmité, lui renvoie désormais dans le miroir déformant de sa pulsion de mort.
Il y aura bientôt douze ans… Dans la solitude la plus totale où j’étais parvenu après avoir vécu l’inénarrable instant où l’ego s’est brisé en moi, dans le silence le plus profond, dans la douleur de l’Enfantement pathétique où venait de naître le Feu de la Vie, je me rappelle avoir écrit à la hâte, en ce jour du début décembre que la nuit hivernale allait assombrir doucement, dans le crépuscule froid que je savais déjà envahissant partout autour de moi, dans ce qui restait de lueur, m’adressant à un auditoire imaginaire mais que je voyais déjà surgir dans les ténèbres d’un Jugement que je ne pouvais pas encore cerner :
dans l’Amour
Et te fasse naître
A la Conscience »
A tout lecteur qui accepterait de prendre quelques secondes de sa vie d’homme ou de femme pour que le miracle Dernier proposé à l’humanité creuse le sillon en lui, en elle. Car, dans ce sillon est en train de germer présentement la Lumière de l’Homme qui va s’accomplir.
Qu’en importe le terme. Qui vient. Qui porte, déjà, Dieu-en-soi. "
18 novembre 2006