14 janvier 2025

Irréalités multiples ou le rétrécissement de la conscience

À commencer par José Bové (jusqu'à Rumsfeld…mais oui, ne soyez pas impatients) qui persiste dans l'anti-développement, l'anti-modernité, récusant par exemple ce que le Brésil, la Chine, les Usa, mais aussi nombre de recherches en biotechnologies démontrent, à savoir le fait que certaines modifications apportent un plus en matière de lutte contre certaines nuisances, des pesticides jusqu'au renforcement des protections sanitaires, comme les préservatifs, en particulier féminins ; or en semant le doute et la haine, en mettant sur le même pied d'égalité au niveau nucléaire Tchernobyl et les centrales EDF, loin de réfléchir sur les excès et les moyens d'y remédier, Bové et ses sbires s'arcboutent sur l'idée fallacieuse de revenir à la vie paysanne d'autrefois où il fallait travailler dur pour produire quelque chose de qualité, tout en voulant empêcher que le Sud puisse se développer enfin, ce qui implique évidemment de ne pas seulement se déployer dans la puissance mais d'affiner qualitativement l'affirmation de soi.

Mais il y a là aussi une sorte de moralité grand papa (celle du Bien dont parlait feu Philippe Murray) qui veut voir dans l'habitant de l'ex-Tiers-monde un enfant qui ne doit pas faire les mêmes erreurs que nous, scrogneugneu, on doit le préserver sagement dans son village, sa culture, à l'abri de la ville et de l'Occident, et si l'islam permet d'y arriver pourquoi ne pas accepter de lui ce qui était autrefois refusé au christianisme, au judaïsme, à savoir une défense absolue d'une certaine idée du groupe contre la liberté individuelle, récusant qu'il en existe une d'ailleurs, agitant les influences, celles des "Multinationales" ces nouveaux croquemitaines que Bové et ses compagnons de route agitent de plus en plus. Et avec succès.

En effet, un sondage calamiteux a récemment placé l'extrême gauche à la tête des groupes dont la critique s'avèrerait nécessaire pour faire avancer le progrès social alors qu'en réalité cette critique le fait reculer de plusieurs dizaines d'années puisqu'elle ne s'attaque pas aux vrais maux de l'étatisme qui vampirise la richesse produite pour une minorité autoproclamée, jusqu'à répandre le mensonge le plus éhonté, celui de faire croire que le CPE était une mesure libérale ! Mélenchon et Besancenot même combat par exemple ! surtout lorsqu'ils voient dans la dernière mobilisation un refus du libéralisme dont le CPE serait l'expression même alors que s'est déployé plutôt un refus de l'infantilisme et aussi une méfiance contre toute forme de responsabilité, ce qui ne peut que renforcer la mauvaise demande de l'Etat, c'est-à-dire celle qui régente le jeu au détriment de celle qui protège les règles du jeu librement consenties entre acteurs, quitte en effet à aider ceux qui ont moins d'atouts sans pour autant jouer à leur place !

Mais nous avons là en grandeur nature cette ambition démesurée, celle de prétendus hommes d'Etat qui osent penser au nom de leurs peuples alors qu'ils les perdent. Soit en croyant savoir mieux qu'eux, soit en sachant qu'en les trompant ils les mènent à la catastrophe, un mélange des deux le plus souvent, on l'a vu au siècle dernier avec Hitler, Staline, on le voit maintenant avec les principaux dirigeants musulmans, en particulier ceux se prétendant "arabes", qui, profitant que l'islam s'avère majoritaire dans leurs pays, cherchent par tous les moyens et le plus vite possible à emmener leurs peuples au bord de la falaise du non sens et de la criminalité d'Etat, celle que l'on connût avec le nazisme et le léninisme, maoisme et cie.

Certes, il est bon ton, de minoriser ou alors d'établir une équivalence avec le dit empire américain. On minorise par exemple en omettant, systématiquement, d'indiquer que nombre de faits divers comme la torture avec mise à mort par le feu les coups les brûlures de cigarette, signature soit dit en passant combinant allègrement les principes d'action de la mafia du nazisme et du communisme léniniste, sont pour une grande part le fait de musulmans acceptant de vivre l'islam comme il est tout simplement enseigné dans les pays où il domine totalement ou pour une large part. Il conviendrait mieux justement d'indiquer cette influence pour pouvoir la combattre plus spécifiquement.

On omet d'indiquer également que les musulmans ayant attaqué des chrétiens en Egypte dernièrement ne sont pas des "déséquilibrés" (pas plus que l'afghan devenu chrétien) comme il est politiquement correct de le dire sans qu'aucun musulman, par exemple en France, ne s'en offusque ; comme il n'est pas vrai de faire systématiquement remarquer que lorsqu'une jeune femme se fait brûler ou qu'un jeune manifestant se fait dépouiller par son "camarade" de "quartier sensible" ce dernier doit être perçu uniquement sinon systématiquement comme une victime qui ne fait que reproduire ou dupliquer "la violence qu'il subit". Comme s'il suffisait de se croire autorisé de toutes les violences parce que l'on serait issu d'un milieu "défavorisé" ou que l'on fait au nom d'une religion que l'on doit protéger à la façon des chefs d'oeuvres en péril, alors que cette manière de réagir crée justement les conditions de la réaction authentique et non pas fantasmée, celle de la haine contre ce qui n'est pas soi, ou comment des mouvements nés à gauche comme le nationalisme et le socialisme en se combinant ont constitué le national socialisme qui se déploie aujourd'hui sans retenue, par exemple, avec le Hamas et les Gardiens de la Révolution en Iran, en un national-islamisme se servant par ailleurs de l'altermondialisme antiaméricain et antimoderne à la Bové-Besancenot comme bouclier intégral.

Cette conjonction des nuisances dans l'alliance rouge-vert-(qui donne brun) est repérable en France (et il est dommage que l'UMP l'alimente en voulant toucher aux lois de 1881 et de 1905), mais également en Irak où le national islam fait encore des ravages (dans quatre provinces sur dix huit), qu'il soit sunnite chiite, baasiste, gardien de la révolution iranienne. Or, il aurait été préférable de le cerner bien avant avril 2003 en mettant sur le terrain suffisamment d'hommes, en organisant dans la foulée des élections, ne donnant ainsi pas le temps à la cristallisation national islamique de s'effectuer, évitant dans ce cas de créer, seulement, un abcès de fixation qui certes empêche les tueurs de se déployer aux USA, mais, en même temps, discrédite l'idée que le principe de précaution ne s'applique pas seulement sur les carottes râpées…

Rumsfeld, Cheney,n'ont rien compris au néoconservatisme qui n'a jamais prétendu qu'il suffisait de faire sonner la cavalerie pour que tout se déroule désormais dans le meilleur des mondes possibles. Il est dommage que Bush les ait écouté plus qu'il ne faut, alors que tous les généraux qui les critiquent ne sont pas nécessairement des anti-américains invétérés, tandis que sur le terrain la communication de la Coalition a toujours eu du mal à montrer que les assassins font tout pour faire croire que le pays est à feu et à sang, utilisant les médias, manipulant les otages (comme cette journaliste américaine qu'on a voulu faire passer pour une convertie), se comportant comme des criminels de la pire espèce, tout cela au nom de l'islam, et défendu, becs et ongles, par toutes les belle âmes occidentales, et autres "experts" de gauche et de droite, qui ne disent pas un mot sur les massacres passés et présents et donc consentent sous le seul prétexte qu'il ne fallait pas "ouvrir la boîte de Pandore" alors qu'elle était ouverte depuis 1923 lorsque la Turquie a laissé les élites musulmanes arabophones livrées à elles-mêmes, îvres de pensées nationalistes, philosophiques, hâtivement apprises dans les facultés européennes, croyant qu'il suffirait d'utiliser la guerre comme mode de vie permanent pour combler le retard qui aujourd'hui s'accentue et ne laisse plus d'autres choix que la fuite en avant ou le sursaut de populations que l'on laisse cependant désarmées.

On préfère en effet leur offrir comme armure leur seule identité religieuse, supposée par ailleurs, régression en tout cas vers l'anthropologie coloniale qui voyait d'un côté des "européens" et de l'autre des "indigènes" ; maintenant ceux-ci ou plutôt leurs "parrains" le revendiquent et même exigent que l'on ne les voit qu'à travers, certains croyant qu'ainsi, par l'utopie de l'âge d'or, des racines, ils lutteront contre les effets pervers de la liberté d'expression de la prolifération des images et de "l'épanouissement", alors que ces effets mériteraient une autre estimation permettant d'affiner le développement au lieu de le cannibaliser au profit des mêmes qui dénoncent pour mieux s'énoncer et ainsi caracoler au firmament de l'éphémère tandis qu'au loin les nuages de poudre et de misère s'accumulent dans l'insouciance, l'intransigeance, le lâche soulagement: ou le rétrécissement de la conscience, soit le déni de réalité, l'entêtement à n'écouter que les médecins de Molière ou les conseillers de Chamberlain.


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