1/ Cassius Clay reste préférable à Mohamed Ali, même si à la suite de Malcom X la conversion à l'islam était à l'époque la forme la plus radicale d'affirmer sa haine anti-occidentale (plus qu'anti-blanc). D'abord parce que Cassius Clay est devenu champion du monde avant Mohamed Ali. Ensuite parce que l'islam a toujours infériorisé les noirs, encore plus que les blancs, jusqu'à les émasculer lorsqu'il les réduisait en esclavage comme l'indique Tidiane N'Diaye (dans Le génocide voilé). Enfin parce que l'islam a toujours infériorisé juifs, chrétiens, polythéistes, considérés comme des "mécréants", or déployer en pis ce que l'on prétend dénoncer chez l'ennemi n'apparaît pas être la preuve irréfutable qu'on lui est fondamentalement différent….
2/ Mélenchon roule des mécaniques alors que Maduro cherche à les déployer sous forme de chars bientôt tant ce que propose Mélenchon pour la France ne semble pas avoir atteint les résultats escomptés au Venezuela. Ou plutôt si ?… Mélenchon et ses créatures reprennent à leur compte l'idée que le "progrès" consiste à instruire et à soigner : mais est-ce suffisant surtout quand l'instruction est réprimée lorsqu'elle sert à contester et à entreprendre ? Quant à être soigné, s'il s'agit de passer son temps à chercher de quoi manger, ou de tomber malade faute de bien se nourrir et aussi par lassitude, ennui, tant il n'y a rien à faire puisque tout est importé et que faire mieux que son voisin est "mal" vu ; c'est là déployer une vision de zoologiste ou de botaniste, pas d'humaniste au sens qu'il a chez Descartes lorsque celui-ci ne prétend pas dominer la nature comme il est dit (Discours de la Méthode, partie 6) mais la connaître pour mieux maîtriser, dominer, la santé humaine (qui ne se réduit pas à ses besoins supposés physiologiques).
3/ Renaud Camus pense se présenter à l'élection présidentielle de 2017 parce qu'il juge qu'il n'existe pas de réel candidat "anti-remplaciste" au sens de combattre l'actuelle substitution de notre peuple de France par un autre peuple essentiellement musulman et dont la particularité est de ne pas vouloir se mélanger avec le premier. Chose que Cantona n'a pas compris, (mais est-ce si étonnant ?).
Est-ce là cependant la pensée de Renaud Camus? Ce n'est pas clair. Car s'il s'agit de cela, je ne peux être que d'accord : me considérant comme membre du peuple français, au-delà de mes origines kabyles, et de mon christianisme, et de mon néomodernisme républicain (mâtiné de liberté et de solidarité ou le libéralisme à la française) je considère que mon identité, quoique multiple, est également une avec ce qui fait la France (et elle ne s'arrête pas à De Gaulle) à savoir y compris dans la manière d'être et de se vêtir en tant que cela ne doit pas choquer les principes de ce pays, ce qui veut dire que tout qui s'en exclut, surtout volontairement, m'agace voire m'horripile.
Mais si le propos de Renaud Camus implique de refuser non seulement l'intégration, mais l'assimilation, jusqu'à aller trier par nom d'origine, ce qui nécessitera la constitution de camps de tri pour la "remigration" effective, alors au-delà de ce que cela veut dire, et à quoi cela renvoie historiquement, je ne peux être, bien sûr, qu'en désaccord au sens fort du terme d'autant que ce n'est ni chrétien ni grec ni romain (les métèques étaient tolérés dans l'Antiquité) ni, a fortiori, "français" puisque déjà sous la monarchie on était d'abord sujet du Roi peu importe son origine, du moins si l'on était pas considéré comme esclave et donc pouvant être affranchi (depuis le 2 juillet 1315).
Aussi faut-il briser le "plafond de verre" autrement : ainsi si l'on choisit plutôt la voie intégrationniste/assimilationniste et non pas la voie du tri (jusqu'où le tri d'ailleurs?) alors oui il faut dénoncer sans coup férir et comme le font de plus en plus les résilients patriotes le fait que l'islam n'est pas une race, que l'islamisme est l'islam en marche et que les millions de nord africains qui pensent en être issus n'ont d'autant pas d'obligation d'y croire que leurs ancêtres ont été forcés par le cimeterre à y croire, même si aujourd'hui quelques snobs post communistes prétendent militer pour y être aliénés en particulier les femmes.
L'erreur, fatale, de la droite comme de la gauche, est de croire que l'islam est une race (ce qui est un comble pour des supposés partisans des Lumières) et donc qu'il faille parler à ces populations à travers leur religion majoritaire, alors que ces populations préfèrent qu'on les considèrent d'abord comme des êtres humains et comme des citoyens à part entière lorsqu'ils ont la carte d'identité française.
Il faut donc refuser bien sûr de financer les lieux de culte et exiger que ceux qui sont construits sur des fonds privés ne le soient pas avec des fonds étrangers. Il faut renforcer l'apprentissage du français, seul, et au CP justement ; quand cette langue est bien acquise, ouvrir à d'autres langues, mais certainement pas la langue arabe littéraire qui n'est parlée que par quelques lettrés nord africains à qui l'on a fait croire qu'ils étaient "arabes". Même l'actuelle ministre algérienne de l'éducation nationale milite pour que soit enseignée le parler populaire algérien au grand dam des colons arabistes sous marins du wahhabisme saoudien et qatari (ne parlons pas du Maroc qui vit le même problème alors qu'il est composé de bien plus de berbères).
Il faut bien sûr refuser tout regroupement familial. D'autant plus que certains pensent trouver au "bled" des femmes plus dociles que celles qui vivent ici (en cela ils se trompent, d'où divorce et multiplication de la précarisation juvénile alimentant les circuits de la déviance et de la délinquance).
Si la première voie est plutôt choisie la candidature de Renaud Camus pourrait d'autant plus se justifier qu'en effet le FN ne paraît pas clair sur ces sujets, d'autant qu'il distingue islam et islamisme (alors que l'islam lui-même infériorise tout ce qui n'est pas lui comme il est montré en 1) et qu'ensuite, sur un plan plus général, Le FN milite pour une conception du social, de l'État, de l'économie, qui semble bien plutôt renforcer l'emprise de la caste technocratique sur la France et son peuple à leur détriment. Ce qui est bien dommage. D'autant que ce n'est pas en laissant en gros l'Europe à l'Allemagne, et, à terme, à la Turquie (la première faisant rentrer la seconde si la France s'en va à la suite du Royaume Uni) que l'on arrivera à redonner à la France le rôle qui lui a été ravi, celui de fondateur, depuis que Louis XV a abandonné Montcalm et Duplex aux Anglo-saxons. L'Europe parlait pensait vivait français au 17ème comme au 18ème voire 19ème et même 20ème siècle disons jusqu'à "l'étrange défaite" de 40 (notre pays ne s'en est pas encore remis malgré le CNR qui s'avère être une impasse et donc un obstacle).
Aucune raison qu'il n'en soit pas à nouveau de même au 21ème siècle, ce rôle pionnier et éclairant de la France (son effigie illumine toujours le port de New York) voilà ce qui justifierait une réelle candidature patriote et moderne c'est-à-dire réellement en phase avec son temps (on aurait pu dire "progressiste" si ce terme n'était pas désormais galvaudé, idem pour "république" d'ailleurs").