L'identité nationale est honnie, décriée, débat scandaleux hurlaient les chiens de garde du nihilisme ambiant (genre José Macé-Scaron), il n'y a pas de différence entre l'intérieur et l'extérieur, les nationaux et les autres clament de son côté un Guillaume Blanc, professeur, philosophe, auteur avec Martine Aubry de ce " Changement de civilisation " que Madame Taubira veut réaliser en effaçant le droit des enfants à avoir un père et une mère.
Par contre, l'identité fiscale est honorée, adulée, même si plus de la moitié des habitants en France ne payent pas, et ceux qui peuvent payer doivent le faire sans broncher car s'ils protestent ils sont immédiatement montrés du doigt parce qu'il s'agit de remplir les caisses comme au temps des rois avides d'argent tant ils en dépensaient sans compter dans les fastes et les guerres ; et aujourd'hui, idem, peu importe l'efficacité des dépenses, puisque le "nanti" doit payer, spoliateur en puissance, n'a-t-il pas été aidé dans ses études ? Jusqu'à l'Allemagne accusée d'être devenue riche en ayant appauvri sa population et le reste de l'Europe.
Peu importe, l'État peut payer, en levant l'impôt, en profitant des taux bas, et vogue la galère, menaçons les expatriés fiscaux de déchéance de nationalité, traitons-les de minables, faisons en sorte enfin que la nationalité serve à ramener de l'argent jusqu'aux grandes entreprises françaises qui devraient payer l'impôt en France, même si elles font leurs marges ailleurs. Car l'État se doit de centraliser la richesse afin de justifier son existence, même si les incohérences se font de plus en plus grandes, jusqu'à cette personne retrouvée morte dans les toilettes d'un hôpital vingt quatre heures après, la violence scolaire, les errements d'un enseignement généraliste, le dénigrement de l'apprentissage, le refus de l'évaluation dans les Universités et la Recherche… Vous avez donc une élite idéologique qui s'est emparée de l'État au nom du Peuple, qui fait peur au nom de "l'ultra-libéralisme" (c'est plus effrayant que "néo-libéral" un peu intello/bobo), et qui continue à gambader (tel François Hollande) alors que le sol s'est dérobé comme dans ces dessins animés où l'animal a dépassé les bords de la falaise sans s'en rendre compte.
Prenez la taxe d'habitation : elle devrait être payée bientôt selon ses revenus. Mais dans ce cas pourquoi ne pas généraliser cette façon de taxer ? Payons notre baguette avec la feuille d'impôts en poche ou en appli mobile. Nationalisons les boulangeries pour éviter que l'une déclarée meilleure que l'autre engrange plus de marges ce qui ne peut que "produire de l'inégalité", pardon, de la "domination", voilà où nous en sommes et c'est écoeurant quand c'est dit par une classe politique et intellectuelle qui nous a mené hors de la falaise, mais comme nous sommes dans l'illusion, toucher le fond ne se fait pas encore sentir. Parce qu'il y a toujours aussi l'illusion de pouvoir s'en sortir alors que la croissance est si atone qu'il vaut mieux placer ses fonds pour des intérêts moindres ou plats plutôt que de les voir aplatis par les surtaxes et les pertes que produisent un État inconséquent et une politique industrielle inexistante.
16 janvier 2013
Une réflexion sur « De la fiscalité idéologique »