26 janvier 2025

Il y a 5000 ans, en 2018…

     photo copyright Irena Elster

Il y a 5000 ans, en 2018, il était impossible de mettre en cause un violeur – (on disait rarement un.e. violeu.r.se, ce qui était gênant alors qu'à l'époque tout était devenu "inclusif"…je vous en parlerai une prochaine fois…) – il était donc impossible de mettre en cause un violeur s'il était "musulman" ou "écologiste" (des étiquettes aujourd'hui fusionnées) ; les grands prêtres de la religion unique qui sévissait en 2018 (nommée La Religion -celle du Grand R- comme il existait à la même époque Le Média, La Gauche, La Droite, l'Opinion…La Vérité -Pravda-) s'arrachaient tuniques et cheveux, y compris des "femmes" ayant été violées (les guillemets signifiant qu'elles se déclaraient de ce genre à cette époque) parce qu'ils étaient pour eux impensables, insoutenables, d'oser même imaginer qu'un tel type de rapprochement entre viol, islam, écologie puisse être concevable.

Officiellement à cause du fameux "pasdamalgame", une sorte de généralisation dite "forcée", d'identification "ourdie", d'équivalence "éhontée" entre les trois termes, une critique qui est certes plaidable, même si le contraire peut l'être tout autant, cela s'appelle d'ailleurs la liberté d'expression, mais, en 2018, cette dernière, vieille en réalité de quelques siècles seulement, était bien mal comprise, surtout dans ce pays que l'on appelait la France et qui allait bien mal (voir photo).

Une fois par exemple des centaines de femmes avaient été molestées certaines violées un 31 décembre dans une ville d'Allemagne, par des gens originaires d'Afrique du Nord, donc même pas provenant de pays en guerre à l'époque (ce que l'on appelait la Syrie, l'Afghanistan…), sauf que ce fut le tollé, l'invective, surtout quand un écrivain pourtant originaire d'Afrique du Nord osa faire un rapprochement entre islam et misère sexuelle et peu de considération envers la femme en général, mal lui en pris, une pétition fut signée à la hâte par les grands prêtres, on demanda sa tête, une ancienne violée (mais qui voulait oublier parce que son violeur était sinon musulman du moins étranger) fit même un rapprochement avec les hordes soviétiques qui en 1645 avaient violé plusieurs centaines de milliers de femmes allemandes sans être pour autant musulmanes, ce qui ne veut toujours évidemment rien dire puisque le viol n'étant certes pas le seul apanage de l'islam, on ne voit cependant pas au nom de quoi il aurait dû en être le seul exempté…

Et que dire alors de l'écologie ? Des personnalités seraient mises en cause ? Vite, vite, vite, les grands prêtres iront ânonner que "La" loi les protège, en particulier "la" prescription, sauf qu'à l'époque imaginez que le violeur soit "d'extrême-droite" ou partisan de "Trump" (le Président "controversé" des USA en 2018) cela aurait été alors un déchaînement total, un appel lancinant à la délation, au lynchage réel, comme le préconisaient d'ailleurs les gourous de l'époque à la fin du 20ème siècle tels Sartre ou ensuite Michel Foucault qui était contre les tribunaux, et pour une forme de justice directe, populaire voire de vengeance).

Mettre en cause, hors terrorisme s'entend – (et encore, celui-ci étant toujours sujet à caution à l'époque, surtout pour certains artistes, acteurs, chanteurs, chanteuse en herbe, certain(e)s remettant par exemple en cause le caractère lié à l'islam du 11 septembre 2001 en désignant plutôt "des" services secrets (Mossad surtout) ; idem pour Charlie Hebdo, le Bataclan, Nice, parce que "l'on n'oublie pas sa carte d'identité dans la voiture" alors que les responsables de ces crimes voulaient précisément que l'on parle d'eux…)- accuser donc des membres de l'islam et de l'écologie était ainsi un crime de lèse-majesté à l'époque ou, dans une moindre mesure, lié à une sorte désapprobation implicite, silencieuse, car ces deux discours avaient été sacralisés de façon inouï jusqu'à même les considérer comme des évènements libérateurs, des créateurs de lumière, l'islam ayant paraît-il quasiment civilisé cultivé l'Europe, l'écologie lui ayant rappelé que la Nature existe et que l'espèce humaine en était l'ennemie qu'il fallait contenir, détruire pour les plus extrêmes, à commencer par sa conscience, raison (cartésienne…donc le mal) sa langue, sa sexualité, tout est bon à dé(cons)truire ; aussi remettre en cause certains de leurs prêtres étaient chose insupportable, un blasphème, un sacrilège quasiment.

Leurs longs hurlements résonnaient de façon stridente dans ces immenses pyramides qu'étaient devenues à l'époque les réseaux d'information, de telle sorte que leurs cris soient intériorisés et deviennent la conscience de chacun comme autrefois avant 2018 lorsque la moindre pensée était immédiatement filtrée aseptisée avouée par les "référents" intériorisés comme gardiens mentaux que nous avons, nous, 5000 ans après,  heureusement rejetés, non sans luttes féroces contre les générations fabriquées à cette époque, zombies fanatiques qui chassaient tout ce qui n'était pas conforme à la classification binaire de l'époque : fachosphère (à bannir, même le mot "réel" avait été banni : "la France réelle" par exemple était un propos dit " maurrassien"…) contre " faire de la Terre grande à nouveau". Qui pouvait s'opposer à la Terre et à sa "religion naturelle", personne en effet, sauf une poignée de gaulois…

(à suivre…)

Lucien SA Oulahbib

https://en.wikipedia.org/wiki/Lucien-Samir_Oulahbib

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