Pour une fois j'ai écouté, ses douze minutes, allait-il prendre en compte par exemple avec toute la gravité requise les propos crépusculaires de son ancien ministre de l'intérieur ? Allait-il enfin se donner les conditions de réaliser dans les faits le fameux "arrêtez d'emmerder les Français"? Que nenni! En guise de gravité nous eûmes le remake (à tourner) de Crépuscule d'une Idole (le retour) avec la pénombre adéquate, certes.
Mais pour le reste? L'iceberg reste bien en vue, si proche, la collision est même en train de se faire, le cap sera pourtant maintenu. Lequel ? Le cap. Est-ce à dire? Les taxes made in Rap-tou dans la version des Inconnus (c'est mieux)mâtinées de portion "c'est-pour-votre-bien" façon les Médecins de Molière soit les recettes depuis bientôt 50 ans en prenant les choses depuis les années 70. Un demi-siècle de blablabla au coin du feu, certes Giscard regrette le regroupement familial, trop tard Papi, les autres repus et goguenards "tout seul mais pénard" chante Léo Ferré dans "Avec le temps", qu'avez-vous fait de nos cinquante ans ?…
Certes "Manu" (ne m'appelle-pas Manu, sauf avec un doigt d'honneur bien sûr) peut arguer qu'il n'y ait pour rien ou presque, mais dans ce cas pourquoi ne pas réaliser vraiment ce "cap" des "réformes" puisqu'il ne suffit plus de dire mais faire ?…
Les "réformes" on les connaît, on nous "pédagogise" le gésier avec, des rapports entiers calent les armoires, des ribambelles d'essayistes essaiment les plateaux avec leur poudre de Perlimpinpin, certains ont certes un peu raison et pourquoi pas sur la formation à vie, l'apprentissage revalorisé, casser les ghettos, arrêter d'y déverser une migration refusant de s'insérer, refuser les délocalisations en renégociant les choses comme le fait, avec succès, Trump, etc etc etc, mais les vraies décisions constitutionnelles pour y arriver restent en suspens : ne serait-ce que casser la prétendue égalité des aides qui voit une grande entreprise être autant "aidée" qu'une petite, et à quoi bon subventionner pour reprendre de l'autre?
Ne serait-ce le fait de voir dans la rue une SDF française, une seule, avoir moins de droits, effectifs, qu'un migrant de fraîche date, le fait qu'une famille de migrants à peine débarquée de son regroupement familial voire du seul fait d'avoir des enfants scolarisés alors qu'elle est entrée illégalement se voit dotée d'une priorité, du fait des enfants, sur un jeune couple français aux faibles revenus mais sans enfant (une de mes étudiantes m'en avait parlé son dossier écarté) est-ce si juste, si "solidaire" et tout le tsointsoin qui montre bien que l'on s'assoit sur le citoyen et l'on privilégie l'humain, seul, tout comme en justice l'on privilégie le criminel et non la victime au sens de restaurer la dignité du premier tout en se fichant de la seconde considérée comme une victime collatérale du "capitalistocène" (nouveau mot des Nuits debout trouvant que le terme "anthropocène" utilisé par les adeptes transis du "réchauffement climatique" était trop vague)…
Et les critiques à cet égard n'ont rien à voir avec le racisme ni même la xénophobie, mais la justice, aussi le couplet lèpre versus progressisme merci on donne déjà ; tout cela a plutôt avoir avec le désir de se sentir vraiment citoyen et pas seulement humain (le vrai message de Zemmour) que la CMU puisse être proposée aux salariés à revenus modestes et pas seulement attendre qu'ils soient misérables voilà le lien qui tient la Ligue et 5 étoiles, lien incompris ravalé au rang de "fatras d'extrême droite"…
Pourquoi refuser encore la liberté syndicale alors que les gros monstres issus du CNE sont en train de virer black bloc tel FO fichant façon KGB ? Nombre d'entrepreneurs sont prêts également à partager le pouvoir si les salariés sont également parties prenantes en échange d'un autre calcul des cotisations sociales basé sur une assiette plus large et plus juste. Pourquoi ne pas créer des Maisons de Solidarité dans lesquelles les enfants perdus du progressisme viendraient s'épancher pour que l'on puisse les épauler au lieu de s'entre-dévorer telles les bêtes blessées de la société modélisée TV réalité croyant qu'il suffit de montrer abdomens poitrines et fesses pour devenir?
Il y a tant de choses à faire, tant de gens de bonne volonté qui tiennent encore et qui ont, eux, les solutions, Président Macron les entends-tu perdu toi aussi entre les manettes étatiques qui répondent de moins en moins ? Profs, policiers, pompiers, médiateurs, entrepreneurs, tous ont besoin en effet d'un "cap", avec un bon capitaine aussi.
Platon dans Le Politique disait que la démocratie aurait tout de même elle aussi son quart d'heure de gloire (il était plutôt monarchiste on le sait mais au sens de placer les meilleurs à la tête, pas les rupins, même de gauche) parce qu'en cas de crise aiguë la démocratie servirait à changer de pilote lorsque celui-ci nous mène vers les récifs ; on doit aussi virer les médecins qui ne soignent rien hormis leur narcissique personne, secouer le cocotier, parler échanger faire, ou l'esprit des Barricades de 1830 et 1848 ; il y a tout ce génie du peuple français qui ne demande encore qu'à jaillir, qui a cru même d'ailleurs en Macron, comment a-t-il pu, sans rien faire sinon s'égosiller façon pantomime préfabriqué, du 24% ? Avec un "pognon de dingue" il est vrai, mais la justice semble lente de ce côté…
Monsieur doigt d'honneur vient en repenti nous la jouer romantique c'est Musset pleurant Bonaparte (Collomb ? On en est là, triste, oui) monsieur est engoncé dans les pratiques crépusculaires des classes bureaucratiques dépassées mais qui s'accrochent au rocher des pouvoirs.
Qu'attend-il pour en appeler au peuple de France, les Cahiers de Doléance sont là, la ruralité se meurt, les ouvriers ont été vampirisés par des syndicats les plaquant dans le "Smic" leur interdisant de se former pour ne "pas engraisser le Capital", même la classe moyenne disparaît nous écrit le dernier Guilluy paupérisée à coup de taxes allant remplir un tonneau percé, et l'on s'étonne que le peuple se rebiffe ????