Deux causes majeures semblent bien être à la base de cette hystérie officialisée alors que maints scientifiques majeurs français (François Gervais, et Vincent Courtillot…) et étrangers (Richard Lindzen, Judith Curry…) incitent à la prudence en s'appuyant sur des données observables et non pas sur les seules prédictions statistiques incertaines par définition.
La première est d'origine économique car cette "transition" est un vrai pactole, environ 44.000 milliard de dollars en prévision comment y résister lorsque la croissance mondiale est faible, que l'imposition des grands groupes comme les GAFA est impossible en Europe, et que l'on est affairiste autant dans le privé que dans le public ? Cela peut rapporter gros. Y compris pour les politiciens actuels qui pourront se recycler grâce à leur carnet d'adresse dans les circuits idoines "après leur petit tour et puis s'en vont"…
D'où cette hypocrisie monumentale, effrayante, voire malhonnête (qui devra sans doute rendre des comptes le jour venu, on attend cependant encore le Nuremberg pour les crimes communistes…) alors que tant de besoins vitaux ne sont même pas satisfaits dans le monde question développement. Ce qui a de redoutables conséquences puisque tant qu'une réelle politique en la matière ne sera pas sinon promulguée du moins accélérée les difficultés multiformes actuelles vont s'aggraver, en particulier les dérives migratoires aujourd'hui parrainées d'ailleurs par ceux-là mêmes qui organisent ce qui s'apparente bien à un affairisme, à un vol économique et financier des plus éhontés.
La seconde raison est idéologique et cela s'observe bien plus aisément que la première. Rappelons seulement qu'après la faillite du communisme, et aussi les difficultés actuelles d'une certaine pensée économiste (faussement amalgamée à "la" pensée libérale bien plus complexe) qui croit encore que seule la croissance économique mondialisée et cette espèce de casino financier permanent suffisent pour résoudre les problèmes à la fois locaux et mondiaux, un autre courant issu des décompositions de diverses influences religieuses s'est érigé en nouvelle pensée austère dite écologiste posant que le confort, la consommation, le plaisir hédoniste seraient en soi "mal".
Et tout comme le communisme qui pouvait (et peut encore) prendre les affairismes divers comme repoussoirs tant ces derniers s'appuient sur des rapports de force coercitifs (à la base de la conception marxiste de la "plus value") l'écologisme religieux actuel justifie sa base idéologique par les effets négatifs du développement humain marchand comme la pollution le gaspillage la concentration la globalisation liés pour une part (mais cela se réduit) à l'exubérance scientiste depuis la fin du XIX° siècle jusqu'aux années soixante (recyclée aujourd'hui dans le transhumanisme et le néo-eugénisme PMA/GPA).
Et comme les autres courants d'idées de type non communistes comme les courants plutôt libéraux, républicains voire sociaux-libéraux ont été absorbés par le courant économiste/affairiste ayant fait croire que seul le taux de croissance et la fusion entre l'État et les grands groupes était la solution à tout (les résidus communistes ont été également absorbés d'ailleurs eux aussi) celui-ci a sous nos yeux fait également un OPA sur cette nouvelle pensée religieuse, Hulot en représentant un exemplaire à l'état chimiquement pure ou quasiment.
Face à cela qui y-a-t-il comme force novatrice, hormis la révolte actuelle des peuples et l'honnêteté intellectuelle de certains esprits libres ? Une certaine pensée conservatrice non communiste non économiste souverainiste nationaliste a certes aujourd'hui de plus en plus pignon sur rue, mais ne sert-elle pas plutôt de repoussoir et d'allié objectif au courant techno-affairiste désormais écologiste intégriste en se réfugiant dans la nostalgie et la seule mélancolie (réhabilitant pour une part Pétain De Gaulle ou Napoléon… Pourquoi pas Louis XIV, César…) ?
Alors qu'il serait bien plus efficace, si l'on veut réellement défendre la continuité historique de la civilisation française et occidentale (qui ne sont pas seulement des civilisations parmi d'autres) d'aller de l'avant (la meilleure défense étant l'attaque) en pensant réellement et certes à nouveaux frais à une nouvelle démocratie à la fois nationale et ouverte (donc universelle au sens husserlien) inventant une horizontalité citoyenne grâce à la révolution numérique (ou comment généraliser le vote électronique permanent capable de concilier démocratie directe et représentative) et en même temps capable de décentralisation efficace à même de mieux penser les circuits courts, de concilier également public et privé (les salariés américains payent certes plus cher leur sécurité sociale mais ils sont payés deux à trois fois plus du moins en moyenne, les enseignants allemands sont payés 30% plus qu'en France…) de refuser aussi dans ce cas les délocalisations asséchant les patries locales en repensant la fiscalité sur les entreprises et en accroissant la participation et l'actionnariat des salariés, de même qu'il faille refuser les importations massives de populations qui devraient plutôt rester dans leurs nations respectives (hormis les réfugiés réellement politiques) ; d'ailleurs, s'il y avait précisément un réel développement mondial s'appuyant financièrement sur une partie de ces 44.000 milliards prévus pour une "transition" dite écologique plutôt chimérique (hormis la nécessaire bataille pour améliorer les filtres et le combattre le gaspillage) nous assisterions alors à une réelle transition politique et ce déjà au niveau européen en attendant la réforme des institutions mondiales nécessaires elle aussi…
Cette force ni nostalgique ni totalitaire à la fois républicaine et nationale tout en étant ouverte au monde où est-elle ? Elle est de plus en plus visible, certes encore éparse, diffuse, mais peut-être qu'au vu des aléas actuels elle pourra enfin surgir comme étant l'un des piliers sur lequel la mutation actuelle multiforme pourra compter.