"On vit une époque formidable" dessinait le regretté Reiser parce que le désir de dé(cons)truire la réalité quand elle ne correspond pas aux fumisteries idéologiques à la mode balaie à nouveau tout.
"On" nous avait par exemple habitué à l'idée que ledit "complotisme" était quelque chose de vilain fomenté de façon large par la propagande réactionnaire antisémite et anti franc-maçon avec sa faconde contemporaine sur les "illuminati" ; or, ne voilà-t-il pas que d'un côté le fameux journal-du-soir-que-la-terre-entière-nous-envie relaie l'hystérie démocrate américaine sur ladite manipulation russe de la défaite d'Hillary Clinton en mettant également en avant l'action nocive de mystérieux "trolls russes", tandis que de l'autre côté le non moins fameux site post-trotskiste envié cette fois par l'univers entier soupçonne tout "climato-réaliste" d'être un suppôt d'extrême droite soudoyé grassement par des lobbies tueurs de planète.
Rien d'étonnant dans ce cas à voir d'un côté quatre ONG porter plainte contre la France, tandis que des enfants assènent qu'il faille "sauver la planète" en appelant à la "grève".
On connaissait la façon dont les groupes et les régimes totalitaires ont pu utilisé (et utilisent encore) la sensibilité enfantine pour dénoncer l'ennemi désigné, il faut s'habituer désormais à voir des supposées démocraties user du même procédé alors que concernant l'UE sa "nocivité" supposée est moindre que celle de l'Afrique (p.21 d'un document gouvernemental) ; ne parlons pas de la trace française qui fait partie des plus propres (à la différence de l'Allemagne) comme l'avait démontré la Société de Calcul Mathématique dans son rapport de 2015.
N'oublions pas également les nombreuses réfutations de divers chercheurs reconnus montrant, pour l'une, le caractère naturel du "changement climatique" (ce pléonasme) et pour l'autre le fait que sur les 0,7% d'augmentation de température depuis un siècle 0,6% ont été réalisés avant…1945, ce qui colle mal avec la corrélation entre augmentation des GES -gaz à effet de serre anthropique- (hors vapeur d'eau) et température (voir par exemple l'analyse très contradictoire et surtout floue d'un document officiel en la matière, p.10).
À quand les martyrs de "la" cause par grève de la faim, voire suicide collectif, terrorisme vert, filmés en direct ? L'atmosphère dite "d'urgence climatique" est telle (vocable toujours utilisé par les idéologues totalitaires comme à l'époque du soviétisme) qu'il ne faut plus s'étonner de rien, le vulgaire de la chose étant de voir un Hulot désigner le recul d'un glacier comme "preuve" alors que des chercheurs suisses ont montré que cela avait existé à plusieurs reprises.
Le problème démocratique d'aujourd'hui, son danger totalitaire, n'est pas tant de nier les phénomènes de pollution, gaspillage, inégalités diverses (phénomènes de mieux en mieux combattus en réalité au sein de la société civile) que de systématiquement mettre en avant l'idée ô combien coercitive que ce serait principalement en réduisant le bien être humain (en particulier des plus modestes) que l'on arriverait à des solutions positives.
Un peu comme ces économistes qui parlent principalement de réduction des dépenses publiques, d'austérité devant chaque déficit sans se demander à quoi cela renvoie, comment serait-il possible d'y remédier sans pour autant diminuer la qualité en soin et en éducation tout en visant la qualité plus que la quantité seule ?
Voilà le réel enjeu, aux solutions remplissant désormais des bibliothèques entières (et/ou calant les armoires normandes des ministères) du moins si la parole était moins donnée à un seul camp celui du catastrophisme issu de courants de pensée ayant pourtant tous échoué depuis plus de deux siècles.
Au lieu de cette prudence, démocratique s'il en est, au sens d'admettre la pluralité et la nécessité de la dispute, coeur de toute vraie sagesse, l'alarmisme ambiant pérore, hurle, en particulier les plus incompétents en la matière, en appelle quasiment à la dictature (sur le peuple en réalité) enrôle désormais les enfants envoyés au front ou la nouvelle pédophilie colonisant leurs esprits après avoir abusé de leurs corps dans les années 60-70.