Selon l'actuel secrétaire de la CFDT la crise déclenchée par la révolte dite des "gilets jaunes",qu'il juge uniquement "sociale", serait "sans lien" (dit-il dans ce tweet dont il faut lire aussi les réponses très intéressantes dont celle de Dominique Reynié) avec la question de l'immigration y compris lorsqu'elle fut intégrée, du moins avant le rétropédalage gouvernemental, dans l'un des cinq thèmes prévus à débattre sous le vocable "immigration et identité profonde".
Mais dans ce cas la revendication visant à plus de transparence politique via l'emploi plus fréquent du référendum serait elle aussi "sans lien". Il s'avère pourtant qu'il n'en est rien la population concernée étant désireuse de plus de contrôles directs, voire de participation active à la façon des Grecs et des Romains si admirés par Rousseau.
D'ailleurs on peut se demander si le supposé affaiblissement des "corps intermédiaires" ne viendrait-il pas de leur manque criant à ce sujet, et, comme les institutions sont vivantes, elles demandent à être renouvelées, d'où le fait de ne pas être étonné de voir de nouveaux corps intermédiaires surgir, ne serait-ce qu'une nouvelle presse libre, l'ancienne, aux ordres, s'empressant de la désigner "d'extrême droite" bien sûr…
Pourquoi n'en serait-il pas de même concernant la légitimité de la question migratoire ? C'est tout autant une question "sociale" en ce sens où elle participe de façon certes complexe aux problèmes économiques et politiques de l'heure dans la mesure où sa présence fait par exemple nettement pression sur l'échelle des salaires en favorisant les emplois à faible qualification permettant dans ce cas d'embaucher plutôt des immigrés car une part des cotisations sociales sont prises en charge par l'impôt, ce qui force les petits et moyens entrepreneurs français à se cristalliser surtout sur des emplois de bas et moyen de gamme (quitte à organiser un turn over afin de bénéficier en permanence de cette "manne" de l'exemption) car autrement le coût des cotisations sociales serait trop haut pour du haut de gamme fait en France, d'où la destruction du travail qualifié en France (et les robots n'ont rien à y voir).
Ainsi, s'il existe bien moins qu'en Allemagne des ETI (Établissement de Taille Intermédiaire) n'est-ce pas parce qu'en franchissant certains seuils (9,10, 11, 50…) il ne s'agit pas seulement de protection sociale pour les salariés mais aussi de coûts à assumer (sans parler des impôts dits de "production" à payer sans avoir produit quoi que ce soit) alors que la concurrence peut être rude en particulier pour des chaînes de produits dont l'assemblage peut être plus ou moins onéreux selon la filiation à tel ou tel grand groupe basée ou non en France…
D'où la nécessité de rentrer dans les détails des sous-traitances, du pourquoi des circuits longs alors qu'il serait si simple en apparence d'acheter son lait à la ferme au lieu de le voir revenir au supermarché via un détour par la Belgique ; qu'est-ce qui est effectivement assemblé en France et ailleurs pour chaque produit, pourquoi le porc breton va-t-il se faire tuer en Pologne et revient en barquettes en France, via sans doute encore d'autres étapes?…N'est-ce pas pour échapper quelque peu à la machine devenue folle des taxes incessantes (et au fait que dans les abattoirs les préposés ne veulent pas toucher à du "porc") ?…
On pourrait analyser aussi le tracé de l'ingénierie et le design, ne sont-ils pas également faits ailleurs, du moins hors grandes entreprises, car trop chers en France en matière de cotisations salariales pour certains produits ?….
En fait cette série de questions annonce l'idée que tout l'édifice dit "social" bâti depuis 1945 est à revoir puisque c'est en réalité à cause de son coût qu'une telle internationalisation et une telle fixation sur le bas et moyen de gamme se justifie (hors mode et luxe). De plus ce modèle craque de toute part, à voir les urgences, la désertification, les profs mal payés, les policiers, les militaires, obligés de s'acheter un équipement personnel plus adapté, la justice à l'abandon, etc etc etc.
L'approche d'emblée positive sur l'immigration propagée par la propagande liée à cet édifice "social" en panne n'est alors que l'arbre qui cache la forêt sous le prétexte qu'elle permettrait à ce système de bas et moyenne gamme en produits de continuer d'une part, tout en permettant d'autre part à ce que les pays d'origine survivent quelque peu grâce à l'envoi d'argent de leurs ressortissants ainsi immigrés ; sauf que ce système implique d'avoir neuf à dix millions de chômeurs sur place tandis que certains secteurs sont en panne de main d'oeuvre qualifiée …
Généralement il est dit que les Français ne veulent pas travailler dans les métiers salissants et déconsidérés d'où la nécessité de cette immigration, sauf que dès que l'on augmente les salaires de manière conséquente l'on voit par exemple à Lyon des éboueurs de toute origine. Mais Lyon est riche….
Tablons néanmoins que si l'on organise autrement la répartition du coût des cotisations sociales pour les entreprises privées l'on verrait nombre de métiers peu qualifiés être convenablement payés, attirant dans ce cas des chômeurs non immigrés, tout en sachant cependant qu'il faille les articuler avec de la formation qualifiée afin que cela reste temporaire pour une partie de cette population qui désirerait "progresser" ; car si ce n'est pas le cas certains vont vite faire le calcul d'alterner contrats courts et chômage plus travail au noir ; sauf que cela ne paye plus au bout d'un moment, avec l'augmentation des taxes, d'où sans doute la crise des gilets jaunes qui s'explique, aussi, en partie par là….
Mais revenons à l'immigration: celle-ci profite donc du choix français pour le bas et moyen de gamme du fait du coût du travail onéreux. Sans oublier le manque de formation effectif et la mauvaise articulation entre emploi et formation liés aux errements de l'Éducation nationale depuis des décennies ; dans ces conditions, les enfants de seconde troisième et quatrième génération étant mal formés et entraînés dans des pratiques scissionnistes propagées au départ par les gauches municipales diverses et l'extrême gauche en forme d'aiguillon vont peu à peu pour une part s'affilier à des comportements extrêmes liés au banditisme et également laisser faire laisser passer l'appropriation culturelle musulmane financée par les wahhabites et les frères musulmans en concurrence (personnifiée par la tension de plus en plus lourde entre l'Arabie Saoudite et la Turquie).
Cet imbroglio à la dérive a créé dans certains endroits la situation que l'on connaît. Or, au lieu de s'approprier ce fait et d'observer qu'augmenter l'immigration ne va pas résoudre la question (d'autant que l'irrégulière reste sur place) immédiatement la première réaction des puissants et de leurs sbires consiste à traiter "d'extrême droite" toute personne qui fait mine de s'y intéresser car le terme est encore suffisamment chargé (croient-ils) en substance négative ; sans se rendre compte que les conditions actuelles à la fois économiques et aussi idéologiques ne font qu'empirer toutes ces questions sans que l'on puisse dire vraiment que le racisme soit le premier facteur de la crise sociale et politique actuelle. On est loin de la chasse aux journaliers italiens dans le sud de la France à la fin du 19ème siècle, et de l'animosité envers les mineurs polonais dans les années 30. C'est ce que ne comprend pas un Bergé de la CFDT.
En fait son incompréhension est triple :
1/ il ne voit pas pourquoi le tissu industriel français est vampirisé structurellement par un modèle social à bout de souffle reposant sur du bas et moyen de gamme alors qu'il faudrait créer des synergies public/privé de qualité permettant d'ailleurs de ne pas opposer offre public (recherche fondamentale) et offre privée d'une part; d'autre part en faisant en sorte que le coût des cotisations sociales repose, progressivement, sur autre chose que le salaire et les taxes, par exemple sur des capitalisations, des mises en concurrence, et, surtout, à court terme sur la remise à plat de toutes les aides en particulier leur égalité absurde qui concerne par exemple petites comme grandes entreprises, d'où la nécessité de toucher la Constitution sur ce point ; par ailleurs il est de bon ton de se moquer de "la" finance, sauf que le gouvernement français en place est bien content de trouver annuellement au moins 200 milliards pour boucler son budget (tout en payant plus de 42 milliards d'intérêts annuellement) or imaginons que cela soit des fonds de pension français qui soit à même de prêter ainsi, l'on verrait alors qu'il serait possible de baisser les cotisations puisque cela serait compensé par des dividendes perçus, sans oublier que ces mêmes fonds de pension en se mutualisant pourraient s'investir ailleurs, tout en aidant les plus démunis.
2/ Sauf que cela nécessiterait de voir des grands pays comme la Chine les USA et d'autres encore ouvrir leur marché de la même manière qu'ils l'exigent pour le marché européen…Cela nécessiterait de renforcer le haut de gamme qu'il n'y a aucune raison de laisser aux Allemands, Japonais, Américains, Chinois (c'est le pari du Brexit d'ailleurs…).
3/ L'on voit bien que c'est la captation mafieuse et affairiste de certaines nations de par le monde qui obligent leurs habitants à les fuir comme en Amérique du Sud et Centrale, avec pour certains pays la pression culturelle et politique de l'islam financé par les puissances wahhabites frères musulmans et khoménistes comme cela se voit en Afrique au Proche Orient et en Asie.
On peut certes condamner l'autoritarisme d'un Poutine et le boycotter, mais quid de la politique chinoise qui continue à éliminer en silence sa propre population dissidente tout en enfermant des dizaines milliers de…musulmans sauf que là personne n'y trouve rien à redire on préfère embêter la Birmanie et…Trump.
Ne parlons pas de l'état désastreux des chrétiens dans le monde, Inde y compris, il est vrai que le Vatican préfère regarder ailleurs en ne voyant en l'homme que l'humain alors que le citoyen exige aussi que l'on s'occupe de lui, prétextant que l'on ne doit pas s'occuper des affaires de César, sauf que ce dernier s'occupe des affaires spirituelles également …
Le fait que Trump désire se retirer de cet imbroglio, de plus en plus imprévisible, sonne le glas de toute tentative d'y remédier à court terme, surtout depuis que l'ONU reste ce "grand machin" qui préfère condamner Israël et en appeler à "sauver la planète" alors que des populations entières (sur)vivent sous les joug islamiques post communistes et mafieux ; les plus fortunés et habiles préfèrent s'enfuir augmentant la précarité de leurs pays de départ tout en créant nombre de difficultés dans les pays d'accueil, surtout si nombre d'entre-eux se considèrent en pays conquis aidés en cela par une espèce de cinquième colonne qui considère le terme de "nation" comme une tumeur maligne à éradiquer au profit de "l'homo consumerus" ou d'une "Humanité" idéale désormais sans genre sans identité de la matière brute pour artistes dictateurs.
D'où le refus de plus en plus fort de voir certaines franges de ces nations pétries de diesel de tabac et peu "intelligentes" (des riens, des sans dents etc) refuser que les nouveaux docteurs Mengele continuent à faire ainsi leurs expériences "sociales" comme taxer taxer taxer tout en sommant de se taire de se faire malaxer comme les modèles l'ont décidé, afin de ne pas être traités d'extrême droite.Ou l'infamie supposée suprême, le "plafond de verre" qui permettrait du fait de son opacité de cacher que le roi est nu, cela tient encore, certes, mais en même temps, les freins ont lâché et l'on tourne en rond…