Il existe de troublantes similitudes entre l’ex Union soviétique des années 1950 et l’Union européenne d’aujourd’hui. Après avoir enterré le monstre du communisme en Union soviétique, l’Europe le ressuscite avec des méthodes similaires.
La nomenklatura
L’Union soviétique était gouvernée par une « Nomenklatura » d’une vingtaine d’individus non élus s’attribuant mutuellement les postes, ne rendant de comptes à personne, et ne pouvant pas être destitués. Son « parlement », le Soviet Suprême, ne faisait qu’estampiller les décisions du Politburo.
Même avec un Parlement élu, c’est aussi le cas de l’Union européenne (UE).
Des « eurobureaucrates » passent simplement d’un poste à un autre avec des salaires élevés, quels que soient leurs résultats, ou leurs échecs,… comme sous le régime soviétique.
Certes, l’Union soviétique imposait brutalement sa volonté par une féroce répression physique au sein du Pacte de Varsovie, alors que l’UE utilise la contrainte plus subtile du « harcèlement économique », toute aussi efficace.
Anéantir l’état nation
L’Union soviétique voulait créer une nouvelle entité historique, le peuple soviétique, qui devait oublier ses nationalités, ses religions, ses traditions ethniques et ses coutumes.
En plus de 70 ans, ce système a engendré de nombreux conflits ethniques. L’un des objectifs était la destruction de l’État-nation, comme aujourd’hui Bruxelles tente de le réaliser en Europe.
L’Union européenne veut également créer une nouvelle espèce historique, les Européens, en supprimant les vilains sentiments nationaux pour vivre dans communauté multinationale idéalisée.
L’Union européenne résulte de moins en moins d’une union d’États libres coopérant sans abdiquer leur indépendance et leur identité. Ses méthodes accordant des autorisations, et limitant la liberté des Etats pour agir au bénéfice de leurs propres citoyens, ressemblent de plus en plus au Pacte de Varsovie, le Goulag en moins.
Liberté et philosophie
En Union soviétique la liberté de pensée et d’expression était niée.
Le russe Alexandre Bukovski, décédé en 2019, a payé sa dissidence au prix fort. Il a passé douze ans de sa vie emprisonné dans son pays. En 1971, il fit parvenir à l’Ouest des preuves de l’existence d’hôpitaux psychiatriques pour dissidents en URSS. Il fut condamné à sept ans de prison, puis libéré et expulsé d’URSS en 1976 sous la pression internationale. Il s’installa en Angleterre d’où il avait déjà mis en garde l’Union européenne dans les années 1980 contre « un goulag intellectuel » appelé le « politiquement correct ». Si des opinions diffèrent de celles approuvées par la « bonne pensée », généralement de gauche, le « dissident » est traité de « fasciste », mis à l’index par les grands médias, et ostracisé. C’est le début de la perte de liberté.
Selon Alexandre Bukovski, l’Union européenne s’effondrera comme le communisme en ex URSS car elle est incapable de se réformer,
Et quand cela arrivera, « elle laissera derrière elle d’énormes problèmes économiques et ethniques ».
Il exhortait les peuples d’Europe à retrouver leur indépendance : « J’ai vécu votre futur. Et ça n’a pas fonctionné ».
Toutes les étapes qui ont conduit à resserrer le nœud de la corde autour du cou des peuples européens ont toujours été décidées de manière technocratique. Les décisions sont masquées derrière des acronymes et des traités abscons, parfois en prétextant l’urgence pour mieux imposer des lois restrictives des libertés.
L’URSS voulait un État fédéral pour éviter les guerres entre les nations… comme l’Union européenne. La même idéologie soutient les deux systèmes.
Aujourd’hui, quiconque veut soutenir des thèses non « politiquement correct » (immigration, droits des peuples,…) est par avance « excommunié » et accusé de populisme, de souverainisme, de complotisme, ou d’être un dangereux démagogue.
La « philosophie » des gourous siégeant à la Commission européenne et au Conseil européen peut se comprendre à partir des paroles de Jean Monnet qui disait en 1952 : « Les nations européennes devraient être guidées vers un super-État sans que leurs peuples ne s’en rendent compte. Cet objectif peut être atteint par étapes successives, chacune d’entre elles étant dissimulée sous une forme et dans un but purement économiques ».
Ces technocrates veulent créer des « monstruosités supranationales » aurait dit Charles de Gaulle. Mais le parti technocratique de Monnet a gagné.
Et aujourd’hui, le désastre de l’Europe supranationale est en marche, notamment dans le domaine de l’énergie.