29 mars 2024

L’Allemagne ferme ses 3 derniers réacteurs nucléaires : vive le charbon et le gaz !

 L’Allemagne va débrancher ce samedi 15 avril 2023 ses trois derniers réacteurs nucléaires et fait le pari de réussir sa transition « verte » avec son charbon et, plus tard, avec le gaz russe quand la paix sera revenue en Ukraine…

Droit dans le mur… en chantant !

La guerre en Ukraine a souligné l’intérêt du nucléaire, mais l’Allemagne persévère obstinément et tourne la page de l’atome civil en augmentant sa production d’électricité au charbon pour compenser en partie l’absence du gaz russe. La décision prise en 2002, et accélérée par Angela Merkel en 2011, après la catastrophe de Fukushima, se concrétisera ce samedi 15 avril, à partir de 22 heures : les trois derniers réacteurs nucléaires situés sur trois centrales différentes seront débranchés progressivement.

Seize réacteurs ont été fermés depuis 2003 et, au total, 32 réacteurs sont aujourd’hui à l’arrêt en Allemagne.

Avec ces trois dernières fermetures, l’Allemagne va perdre 6% de sa production d’énergie nationale (en 1997, le nucléaire représentait 30% de la production allemande).

Malgré les centaines de milliards d’euros de subventions versées aux énergies renouvelables intermittentes éoliennes et photovoltaïques, l’Allemagne n’atteindra pas ses objectifs climatiques.

Le charbon et le gaz super stars !

L’Allemagne annonce à tous les benêts qui veulent la croire qu’elle maintient son objectif d’arrêter toutes ses centrales à charbon d’ici 2038, dont un grand nombre dès 2030. Le charbon représente encore un tiers de la production électrique allemande, avec une hausse de… 12% l’an dernier !

Et sa consommation totale d’énergies fossiles a aussi augmentée passant de 77% de son mix énergétique en 2021 à 79% en 2022. « Vive le charbon et le gaz !»

Et aussi « vive les éoliennes ! » s’écrient en cœur les « gaziers » et charbonniers européens.

 

En raison d’un hiver clément, l’Allemagne a pu éviter les coupures d’électricité cet hiver grâce à l’importation massive de gaz naturel liquéfié, en provenance notamment des Etats-Unis (gaz de schiste…) via les ports méthaniers… français.

 

L’Allemagne ne produira pas moins d’électricité mais elle la produira avec ses centrales à charbon / lignite (qu’elle ne fermera certainement pas en 2038 malgré ses déclarations) puis avec le gaz… russe quand la guerre en Ukraine sera achevée.

L’Allemagne agite encore son étendard « Energiewende » (virage énergétique) pour plaire à la galerie d’écologistes béats d’admiration devant ce « modèle », mais en réalité elle rêve toujours d’être le « hub gazier » de l’Europe et de mettre la main sur le robinet du « château d’eau du gaz », quand le gazoduc Nord-Stream sera réparé !

 

Le nucléaire émergera massivement en Europe… un jour

 

Ensuite, avec le temps (ce sera long), tous les pays européens viendront au nucléaire… par nécessité. S’ils ne produisent pas d’électricité nucléaire eux-mêmes, ils consommeront celle des autres pays, dont la France qui deviendra ainsi le « château d’eau électrique » de l’Europe.

 

Et l’Allemagne sera alors à la traîne avec ses productions d’électricité erratiques par « bouffées délirantes » inadaptées aux besoins… les jours de grand vent et de soleil.

 

Bruno Lemaire, Ministre de l’économie et des finances, avait déclaré dans son discours de Penly le 9 décembre 2022 :

« Il n’y a pas de grande nation industrielle sans énergie nucléaire. Ma conviction, c’est que toutes les grandes nations industrielles dans le monde, toutes les grandes nations industrielles en Europe, y compris celles qui ont fait un choix différent, reviendront un jour ou l’autre proche ou lointain à l’énergie nucléaire. Car, lorsqu’elles auront un choix à faire entre abandonner leur industrie ou relancer le nucléaire, elles relanceront le nucléaire ».

 

Le reste, c’est de la littérature pour endormir le bon peuple avec des histoires à dormir debout pour faire accepter les éoliennes et les panneaux photovoltaïques. Ces énergies renouvelables intermittentes inefficaces dopées au gaz et aux subventions publiques enrichissent une poignée d’affairistes nuisibles à l’économie de la France et de l’Europe.

 

Faudra-t-il encore longtemps que des citoyens horrifiés, et une minorité d’élus, tentent de vider à la petite cuillère l’océan de bêtises d’une majorité de nos responsables politiques européens contaminés par une Allemagne anti-nucléaire et une idéologie pseudo-écologiste mortifère ?

 

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