14 novembre 2025

Taper sur “l’immigration” et “l’émigration” n’est pas la solution pour augmenter les recettes…

Au risque de continuer à déplaire certains pensent à “droite” que réduire “les” immigrés serait sinon “la” solution du moins y contribuerait tandis qu’à “gauche” ce serait plutôt les “émigrés”qui seraient “la” cause du manque de recettes, en l’occurrence ces “riches” qu’il serait d’ailleurs de bon ton d’aller taxer y compris s’ils se sauvent ou vivent à l’étranger comme le font les US…

Rien n’est moins sûr pourtant que cette uni-factorisation :  certes, d’un côté, éliminer l’AME, traquer les fraudes sociales et fiscales, éliminer les doublons administratifs, les agences Théodule, restaurer la souveraineté aux frontières, et, de l’autre côté, taxer  les “super-riches”, apporteraient, mais seulement à terme, son lot de liquidités ; car cela ne réduirait pas durablement les causes réelles du manque de recettes, à savoir principalement l’essoufflement des  créations de richesses qui, bien sûr, enthousiasme les nouveaux illuministes obscurantistes qui veulent la décroissance “au nom de” la planète (au nom des “inondations”aujourd’hui après avoir alarmé sur la “sécheresse” hier) alors que ce n’est pas en augmentant les impôts sur un gâteau de plus en plus rétréci que l’on arrivera à infléchir la misère en progression constante (seul progrès atteint par nos élites en réalité…).

Pourtant, à part quelques exceptions,  cette pseudo double solution pour augmenter les recettes comme réduire le pouvoir d’achat des immigrés et/ou des émigrés s’avère être un fusil à un ou deux coups, pas plus, alors que les fondamentaux du manque de créations de richesses persistent et même s’accroissent : des coûts de production trop élevés, des salaires trop bas ;  avec pour conséquence un accroissement des délocalisations, du travail au noir, une désaffection envers les emplois peu qualifiés par la population autochtone préférant le cercle permanent du travail temporaire ou partiel couplé à des séquences de chômage et de stages, poussant alors les employeurs à exiger l’importation d’immigrés pour compenser…

Or en jouant cette dernière carte, de plus en plus truquée, l’extrême-centre au pouvoir, aidée par cette gauche/droite communément étatiste, sait, sciemment, que les conséquences en sont multiples: en termes de pression vers le bas sur les salaires des emplois peu qualifiés, sans compter les insécurités sociales et morales (mœurs aux antipodes) liées à des cohabitations de plus en plus impossibles depuis que le modèle d’acculturation qui permettait aux immigrés, mais aussi  aux aisés et aux non urbains de s’assimiler, a implosé sous les coups de boutoir des relativistes nihilistes affairistes au pouvoir depuis la mort de Pompidou ; et les institutions qui suppléaient à la fameuse “cohésion sociale” par l’enseignement la culture la santé le sport sont aujourd’hui sinon laminés du moins discréditées (à l’exception des courants conservateurs religieux, technicistes et autres consuméristes béats) au profit d’autres types de “réseaux”, médias, macro et micro,  qui ont éclaté en essaims (communautarismes divers s’invectivant de plus en plus) fragilisant ainsi les points de repère objectifs permettant de réguler les perceptions et par là les actions, ne serait-ce que ce travail de sape actuel à l’encontre de l’enseignement d’une histoire d’une langue d’une civilisation commune.

D’ailleurs, en supprimant les allocations familiales pour les plus aisés, ceux-ci se sont en quelque sorte vengés par leurs gros S.U.V (aujourd’hui sur la sellette, boucs émissaires aisés…) et par leur glissement progressif du désir de se sentir encore français vers son rejet prélude à l’émigration mâtinée d’un soutien paradoxal  (syndrome de Stockholm) au modèle global du sans frontièrisme et de la généralisation, chic, d’une polygamie systémique, autrefois l’apanage des aristocrates rentiers et des peuples organisant la circulation des femmes au profit exclusif des mâles dominants (et que l’islam a légitimé d’où son attrait pour les puissants…).

Or ce soutien suicidaire (en effet) des aisés à un tel “modèle”et ce sans autre cadre que le “consentement” sonnant et trébuchant ou en “nature” tels ces appâts séculaires du “Pouvoir” (promotion canapé, savoir coucher, se marier, “utile”) banalise, d’un côté, le modèle courtisan bien analysé par Maupassant, Balzac (qu’admirait d’ailleurs Marx et sur lequel il aurait voulu écrire) alors que de l’autre côté cela sape pourtant moins leur pouvoir d’achat de plus en plus taxé cependant que leur “image” de plus en plus vilipendée certaines tonalités renouant avec les excès d’un Herbert, d’un Marat dont la radicalité faisait même rougir Robespierre…

Et ce masochisme des “aisés” qui votent ainsi extrême-centre et, pour une part, extrême-gauche (tels un Attali, Hollande, Minc…) et qui ont été le cœur et le chœur du “front républicain” ayant empêché les souverainistes, modérés, d’arriver au pouvoir en France (alors qu’ils sont de plus en plus aux affaires ailleurs en Europe et dans le monde voire dans le Sud aussi) pousse cette recherche paradoxale de jouissance politique (“je t’aime moi non plus”) jusqu’à continuer à soutenir toute une classe politique intellectuelle médiatique qui étatise à tour de bras en augmentant la taille de ses serres sur le social (c’est là un autre type d’effet de serre…) alors que cela appauvrit le pays (mais enrichit ces “aisés” par lobbys et optimisation interposés) car ce n’est pas en imposant de plus en plus d’un côté tout en incitant quelques (piètres) investissements ici et là (la dite “Flat tax” cautère sur une jambe de bois) que l’on stimulera de façon pérenne la nécessaire création de richesses permettant non seulement d’asseoir mais d’élargir l’assiette de la “répartition” (santé, retraites, assurances).

Certains en effet oublient (quoique volontairement pour les cyniques nihilistes aspirant au Grand Chaos) que la création de richesses a toujours été basée sur une réduction des coûts de production et une élévation de l’innovation (ou le fameux couple productivité/compétitivité) ; deux “mamelles” qui pourraient être rendues plus fermes en rétablissant l’indépendance énergétique d’une part (en faisant pression sur l’organisation du marché européen de l’électricité, arrêtant le lobby des éoliennes amoindrissant le nucléaire) en passant progressivement au salaire complet d’autre part le tout afin de réduire les coûts de production permettant ainsi une relocalisation et donc un frein envers le désir patronal d’immigration…

Enfin il s’agira d’amorcer en parallèle une vaste capitalisation publique (un Fonds de Solidarité : FDS) par un vaste emprunt national permettant à la fois d’assurer la transition sociale de la répartition (intenable à terme démographiquement et financièrement) vers la capitalisation commune (C.C)… Profitons que le Sud se développe et investissons dans des infrastructures indispensables comme le nucléaire (redémarrons Fessenheim) les transports aériens et ferroviaires(réhabiliter l’aéroport nantais par exemple) les moteurs thermiques de plus en plus propres, tout en restaurant et agrandissant les bassins de rétention maintenant que les cours d’eau rivières fleuves retrouvent peu à peu leurs cheminements millénaires dont le retrait de quelques décades avait fait croire à leur complète disparition…

Mais tout ceci réclame tout un réarmement “intellectuel et moral” dont parlait naguère Ernest Renan ; ce qui implique déjà que l’on ne polarise pas l’attention sur un effet, sans soigner les causes, tout en sachant que ce n’est pas en confiant aux mêmes qui nous ont emmené à de telles impasses que nous y arriverons ; ni non plus en proposant les mêmes solutions qui ne font que creuser le même fond pourtant atteint depuis longtemps…

 


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