On a donc eu recours aux médecins formés selon les critères soviétiques dans les pays du Maghreb ou du Proche-Orient, sans numérus clausus, et qui sont venus en France, soit pour se former à une spécialité, soit pour des raisons politiques et/ou économiques, fuyant des conditions locales déplorables.
Ces médecins ont été les “petites mains” de nos hôpitaux secondaires pendant des années, y sont devenus français, et réclament aujourd’hui leur intégration professionnelle de façon légitîme.
Ils sont aujourd’hui plus de 10.000 dans cette situation, parvenus au terme d’un long parcours à exercer en médecine libérale, et quelques 2000 viendront s’y ajouter.
Le pouvoir politique est ainsi parvenu, par son imprévoyance, à nous mettre dans une situation inextricable, en y ajoutant la culpabilisation qu’il voudrait nous infliger en nous servant régulièrment des reportages sur la situation des “Médecins à diplôme étranger” hors Union Européenne.
Ceux-ci jouent de leur rôle dans les services d’urgence pour exercer des pressions dans ce sens, relayés complaisamment par nos médias.
10.000 médecins, cela représente 3 générations de jeunes candidats français pendant les 3 années où la sélection a été la plus sévère – 3500 étudiants par an admis en 2ème année – progressivement remontée vers 5000 candidats pas an.
Il faut 10 ans pour former un médecin. La France va connaître dans les années qui viennent un déficit de médecins, et aura sans doute recours au même processus de recrutement.
Il serait bon d’une part que les responsables politiques de ce désastre d’imprévoyance reconnaissent leurs erreurs puis disparaissent du champ politique ; que d’autre part on en tire les leçons en matière de prévision à long terme des besoins, et d’exigence en matière de contrôle des connaissances et des compétences.
Il serait bon aussi que ceux qui ont commis de grossières erreurs en matière de prévision n’aient pas l’arrogance de culpabiliser les Français pour leur faire avaler leurs couleuvres.
