Le metteur en scène, Stephen FREARS, montre en effet avec doigté et mesure en quoi la vigueur de vie sous urbanité ambiante s'imbibe d'images et de phantasmes qui agissent bien plus comme piquant que carotte, surtout en temps de guerre. Sous la patine de ce film si fondant, Londres, sous les bombes et la censure victorienne, arrive à s'en dépêtrer, sans sombrer dans l'emphase et le simplisme, et même fait émouvoir le Français que je suis (d'abord) lorsque La Marseillaise retentit malgré les décombres et un accent anglais. J'ai vu cela comme une prémonition. Celle d'une France qui se libérerait du joug actuel qui la rabaisse et la morfond.
