13 janvier 2025
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Le Meilleur des Mondes… Nouvelle revue…

Résiliencetv : Pourquoi ce nouveau magazine ?

Michel Taubmann : Magazine ? Nous employons le mot revue. C’est en fait un produit tout à fait nouveau, à la fois revue et magazine. Revue par sa périodicité qui sera trimestrielle, à partir d’octobre, avec des articles de réflexion, des analyses, des articles plus courts, un engagement. Et cela a la forme d’une revue illustrée, avec des photos et des dessins, notamment de Sempé.
Il a été lancé pour répondre à un besoin de s’exprimer d’un courant de pensée caractérisé par l’anti-totalitarisme, avec des auteurs très différents comme Pierre-André Taguieff, ancien compagnon de route de Jean-Pierre Chevènement, André Glucksmann, des experts comme Antoine Basbous, des journalistes, des essayistes comme Barbara Lefèvre, des militants des Droits de l’Homme, comme Jacky Mamou.
Dans leur diversité ils se reconnaissent dans une tradition anti-totalitariste peu connue ou peu reconnue en France. Car le totalitarisme n’est pas mort avec la chute du mur de Berlin. Les intellectuels en France, de gauche comme de droite, ont toujours eu un train de retard. Ils n’ont reconnu qu’après coup le totalitarisme des pays de l’Est. On se heurte à la même réaction quand on dit qu’il y a un totalitarisme de l’islamisme radical.
Pourtant l’Iran veut se doter de la bombe, le Hamas est aux portes d’Israël, il y a une déferlante islamiste dont les musulmans sont les premiers à souffrir.

R. : Quelle a été la genèse du Meilleur des Mondes ?

M.T. : Tout cela est né de la guerre d’Irak, fin 2002 / 2003. Nous nous sentions isolés en France et cela allait de l’extrême gauche à l’extrême droite avec les courants anti-américains, anti-sionistes, anti-sémites.
Avant cela il y a eu le Cercle de l’Oratoire, fondé avec mon épouse, Florence Taubmann et quelques amis après le 11 septembre en 2001. Nous avons été indignés du rejet de l’Amérique et stupéfaits de voir qu’après quelques heures on s’en prenait aux victimes, en essayant d’excuser les coupables, en disant qu’il fallait s’y attendre… Avec Stéphane Courtois et Gérard Grinberg nous avons formé un petit groupe de réflexion. Et puis il y a eu la guerre d’Irak. Le 15 février 2003 nous avons lancé une pétition pour nous opposer aux manifestations pacifistes et dénoncer l’esprit munichois. Nous avons alors rencontré André Glucksman, Pascal Bruckner, André Goupil.
Aujourd’hui le Cercle de l’Oratoire existe en tant qu’association, les « Amis du Meilleur des Mondes, » qui a pour président André Glucksmann.

R. : Dans ce premier numéro très riche, souvent inattendu, il y a, entre autres, Israël, le Darfour, Tchernobyl, le Pakistan, Cuba ou le Mexique, Vaclav Havel ou Bronislav Geremek. Le grand dossier est centré sur le « projet de démocratisation » au Moyen-Orient, avec un bilan à plusieurs voix, les analyses d’experts. Quel sera le prochain thème central ?
M.T. : Le prochain numéro sortira fin septembre et le grand dossier sera sur la France à quelques mois des élections.
Avec d’autres rubriques, d’autres réflexions, d’autres analyses. Toujours autour de cette idée de défense de la démocratie, du monde occidental, presque malgré lui.

R. : Le Meilleur des Mondes a été lancé avec éclat chez Gallimard dont dépend Denoël, son éditeur. Comment la revue a-t-elle été accueillie ?

M.T. : Il est trop tôt pour le dire. Mais elle a suscité un très grand intérêt car nous ne sommes finalement pas si isolés que ça.
Il y a eu un article dans Le Monde des Livres qui la qualifie de « voix de l’Amérique ». On se croirait en 1950… C’est le point de vue du journaliste qui n’a pas vu la nouveauté et veut stigmatiser. Et ne voit pas l’Amérique dans toutes ses composantes. On préférerait sans doute vivre dans un axe allant de la Chine à l’Iran. Ce serait beaucoup plus agréable. Ou dans la Russie de Poutine pour subir le sort des Tchéchènes…
Nous ne sommes pas un parti, mais une revue qui se veut intéressante, hétérogène, une défense de la démocratie, ni de droite ni de gauche. Nous ne nous sommes jamais posé, par exemple, la question de savoir pour qui nous voterons lors des élections présidentielles.

R. : L’iconographie est très belle, avec du noir et blanc, des photos et des dessins. Et le contraste d’un brun sépia.

M.T. : L’illustration est décalée, elle n’est pas austère. Pour ce produit tout à fait nouveau nous avons voulu faire un bel objet.

R. : Et le titre, Le Meilleur des Mondes ?

M.T. : En hommage à Aldous Huxley Le Meilleur des Mondes tente de formuler dans ce titre à la fois son ambition et sa modestie : anti-utopique, contre tous les meilleurs des mondes imposés, à l’écoute du meilleur des mondes possible, le seul qui soit.

Propos recueillis par Hélène Keller-Lind

Le Meilleur des Mondes en vente dans une ou deux librairies par grande ville, les Maisons de la Presse. Numéro 1 : 15 €. Ou sur abonnement : 5 numéros, frais de port inclus. France et Dom-Tom : 65 €, étranger 69 €. Etudiants – sur justificatif- 50 et 54 €
Abonnement de soutien : à partir de 100 €

Le Meilleur des Mondes , c/o Editions Denoël, 9, rue du Cherche-Midi, 75278 Paris cedex 06

lemeilleurdesmondes@denoel.fr

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