Parce qu’il y a une seule solution pour en finir avec le sang répandu : cesser de lancer des roquettes sur Israël, cesser de s’en prendre aux soldats de la force multinationale avalisée par l’ONU et de façon écrasante par le Sénat américain (86 voix contre 13), démocrates compris, malgré les efforts de Kerry.
Car il y a là un paradoxe : en Irak, le leivmotiv des dits “résistants” comme l’on écrit dans le journal de FOG (Le Point) se justifie essentiellement voire uniquement par la présence de forces “étrangères”. Or, comment faire en sorte d’en finir avec celle-ci sinon en arrêtant de les harceler, ce qui permettrait qu’elles se retirent selon d’ailleurs les accords signés avec le gouvernement légalement élu et reconnu par la communauté internationale.
Pourtant, les “résistants” ou plutôt les nervis du clan national-islamiste regoupant baathistes, islamistes, sunnites déçus de voir la majorité du pays gouverner à leur place, ont besoin de cette présence pour légitimer leur nuisance criminelle, leur degré inoui de bassesse et de sauvagerie barbare, renouant ainsi avec Nabuchadonosor exposant au bout de cordes les têtes coupées de ceux qui lui revenaient pas tandis qu’il recevait dans son palais. Et les médias, en particulier français, marchent. Parce qu’ils établissent toujours un lien entre présence étrangère et insécurité, alors que cette dernière n’existe que par la perpétuation de cette présence. Celle-ci, dans ce cas, devrait partir. Oui. Sauf que cela n’est pas aussi simple puisque les nervis islamo-baathistes s’en prendront à tous ceux qui auraient ne serait-ce que serrer seulement la main d’un corps impur, cela sera du moins la justification alors que ce qui est visé, c’est bien de retrouver d’un côté le pouvoir perdu avec ses centaines de milliers de morts et ses geôles au sein desquelles Abou Ghraib ou Guatanamo sont des Clubs Med qui s’ignorent ; de l’autre côté il s’agit de renouer avec la solution vers laquelle Saddam penchait de plus en plus : celle du Califat qui impliquait de s’emparer du Koweït puis de l’Arabie Saoudite….
Il en est de même à Gaza, bombardant les villes limitrophes en espérant ainsi qu’Israël se retire, comme la France l’a fait en Algérie, puisque ce fait est devenu au fil du temps l’exemple pratique : l’idée ne consistant pas tant à gagner sur le terrain physique (le FLN avait perdu militairement) que sur le terrain de l’opinion publique. La façon d’ailleurs dont la moindre erreur de tir est montée en épingle, agitant chaque bout de tissu taché de sang comme un trophée, en dit long sur la seule arme disuassive en possession des assassins : toucher les médias à commencer par les médias arabophones et français, les plus vulnérables… cachant évidemment que le but recherché consiste moins à vivre en paix, gagner une indépendance, mais détruire tout ce qui n’est pas estampillé national-islamisme, voilà la réalité, qui peu à peu va se déployer.
D’ailleurs, il semble bien qu’ Abbas semble en prendre la mesure puisque malgré ses tentatives de surenchère à chaque réponse militaire israélienne, il tente également de reconnaître le caractère inhumain des attentats-suicides, du moins à Pétra, et en présence de divers prix Nobel de la Paix… ; sauf que l’on ne peut guère faire un grand écart très longtemps…c’est-à-dire tenir des positions qui vont à l’encontre de ce que veut la majorité du peuple palestinien : la guerre totale avec Israël ; n’a-t-il pas en effet voté pour le Hamas dans cette perspective ?…
Mais au lieu de débattre sur la complexité des enjeux, la majorité des médias français et arabophones s’enfonce dans la diatribe anti-américaine et anti-israélienne, malgré les efforts de contention repérables ici et là, mais qui sont immédiatement écartés, au moindre froncement de sourcil de la propagande national-islamiste envoyant ses donzelles parfumées ou ses spécimens en complet veston et barbe fine afficher une vitrine convenable pour la sensibilité de l’alterislamochiraquisme et son nouvel herbier civilisationnel.