15 janvier 2025
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L’imam benchelali expulsé

Voici l’article du Progrès de Lyon de vendredi 8 septembre 2006 :

L’ancien imam de Vénissieux a été expulsé vers l’Algérie
Chelali Benchellali, condamné à six mois de prison ferme dans l’affaire des filières tchétchènes, avait été arrêté mardi soir à Vénissieux, lors d’un banal contrôle routier.

Cela n’a pas traîné ! Hier matin, l’ex-imam de Vénissieux, Chelali Benchellali, a été expulsé en direction de l’Algérie. Il a pris le vol de 8 h 15 de l’aéroport d’Orly. Chelali Benchellali avait été arrêté, mardi dernier, par une patrouille de la CRS, alors qu’il circulait, vers 22 h 30, près du boulevard Lénine à Vénissieux.
C’est un pur hasard qui a poussé les CRS à contrôler sa voiture. En le passant au fichier, les policiers ont découvert que cet Algérien de 62 ans faisait l’objet d’un arrêté d’expulsion. Chelali Benchellali a alors été placé en garde à vue dans les locaux de l’hôtel de police de Lyon avant d’être transféré, dans la plus grande discrétion, à la police aux frontières (PAF) pour être conduit à Paris où l’attendait son avion. Il était sous le coup d’un arrêté d’expulsion en urgence absolue depuis le 8 janvier 2004 confirmé en juillet 2005 par le tribunal administratif, mais qui ne pouvait être exécuté avant qu’il ne soit jugé dans le procès des filières tchétchènes.
Une audience qui s’est tenue en juin dernier. L’ancien imam a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont dix-huit mois avec sursis lors du procès de vingt-cinq membres de ce réseau islamiste.

« Encourager les jeunes au djihad »

Il était accusé d’être le pivot de cette cellule terroriste, soupçonnée d’avoir projeté en 2001-2002 des attentats contre la Tour Eiffel, un grand magasin du Forum des Halles, des commissariats ou des établissements abritant des intérêts israéliens. Deux de ses fils avaient également écopé de peines de prison lors de ce procès, alors qu’un troisième a passé plusieurs années de détention à Guantanamo. Dans leur jugement, les magistrats de la 14echambre correctionnelle avaient estimé qu’« en dépit des dénégations de Chelali Benchellali, sa participation aux activités du réseau islamiste radical est établie ». Lui, avait assuré pratiquer « un islam modéré ».
Les juges se sont appuyés également sur « les collectes en faveur des moudjahidin en Afghanistan ou en Tchétchénie » organisées par l’imam, ou encore sur des séances de visionnage de cassettes au domicile de la famille « pour encourager des jeunes à faire le djihad ».

Jugés en même temps, la femme de l’ancien imam avait été condamnée à deux ans de prison avec sursis, et ses fils Menad et Hafed à respectivement dix et quatre ans de prison. Un autre de ses fils, Mourad, avait été arrêté par les troupes américaines en Afghanistan. Il faisait partie des six anciens détenus du camp de Guantanamo jugés en juillet à Paris. Quatre ans de détention dont trois avec sursis ont été requis à son encontre. Le jugement sera rendu le 27 septembre.

JEAN-DIDIER DERHY

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