Et j’ai vu nos démographes « officiels » tomber peu à peu dans le consensus européen malthusien et ronronnant.
4e de couverture
La campagne électorale qui s’amorce en France remet sur le tapis le problème des retraites : diminution pour les uns, privilèges pour les autres. Dans le reste de l’Europe, ce problème est bien pire. Dans une génération, il y aura 58 millions de seniors de plus MAIS 53 millions d’adultes en moins pour les nourrir. Voici 30 ans qu’on voit venir le problème, mais tous les responsables (politiques, syndicalistes, patrons des caisses de retraites) nous avaient juré que les cotisations permettraient automatiquement de s’arrêter à l’âge prévu et d’avoir le niveau de vie promis.
C’était faux !
Ces adultes qui manquent, ce sont les enfants que nous n‘avons pas eus. Pourtant, des « experts » se moquaient de ceux qui s’en souciaient. Pour des raisons idéologiques, une désinformation systématique a eu lieu (nous en donnons les exemples les plus navrants) jusqu’à ce que l’évidence s’impose.
Si l’on ne fait rien, nous mourrons de faim sur nos points de retraite. Mais il est bien tard, et la « réforme » (ou plutôt la gestion ordonnée de la faillite) est encore très incomplète. Et l’on n’ose pas toucher aux plus privilégiés.
Les remèdes ? Politiques familiales et travail des seniors. Et bien sûr, l’immigration qui peut être la meilleure ou la pire des choses. Nous analysons les données et sentiments contradictoires qui empoisonnent cette question.
Mini table des matières
La France : Une euphorie injustifiée ; 25 ans de bêtises dans les médias
Les retraites : Une foire d’empoigne, des préjugés bloquants ; le pire est à venir
« L’immigration », cela n’existe pas !
L’Europe
L’implosion : l’Allemagne, l’Italie (et le Japon) disparaissent ; les États-Unis creusent l’écart.
Un aveuglement ébranlé : Bruxelles ouvre un œil, l’Allemagne s’affole.
Ne pas “jeter” les seniors : Vous êtes vieux parce qu’on vous le dit !
Redresser la fécondité : Pour une véritable solidarité entre générations
Immigration : La fin du multiculturalisme ?
Que faire ?
Mettre le Sud au Nord ? Développer le Sud ? Y aller ? Tuer les vieux ? Transformer les vieux en jeunes ?
Un extrait :
Quand François Mitterrand s’est fait élire sur la promesse de passer de 65 à 60 ans l’âge de la retraite (version moderne de « Après moi, le déluge »), il a présenté cette décision comme politique. Ce fut intellectuellement pervers : « Je fais voter la loi, et elle est appliquée, c’est bien la preuve que c’est possible ! » (sous-entendu : « C’est par pur comportement antisocial que la droite ne l’avait pas fait plus tôt »). Comme si de l’encre sur du papier (fusse celui du Journal Officiel) remplaçait les bébés qui n’étaient pas nés depuis 1973 !
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Ce livre s’appuie notamment sur les travaux de l’équipe de Population et Avenir, dont je fais partie et qui édite la revue du même nom.