28 mars 2024

Les palestiniens ne sont pas fauchés

Le Fonds monétaire international a noté dans un rapport récent qu’au lieu de payer ses fonctionnaires, le Hamas a décidé s’augmenter ses forces de sécurité, déjà pléthoriques, de 5400 hommes. Le Hamas a donc les moyens des recruter 5400 combattants mais pas de payer ses instituteurs ou ses médecins.
Voilà où va l’argent du contribuable européen. Considérez le fait incroyable qu’en dépit du boycott officiel du Hamas, l’Union Européenne (UE), principal donateur de l’AP depuis des années, a accordé à l’AP plus d’argent cette année que les années précédentes. Selon John Vinocur de l’International Herald Tribune, l’UE a accordé aux Palestiniens 814 millions $ entre janvier et octobre 2006, 20% de plus qu’en année normale…! Cet argent n’a pas été encaissé par le Hamas mais par le président Abbas, les ONG locales et les fonctionnaires palestiniens, pour des “raisons humanitaires” et selon un mécanisme de contournement mis au point par l’UE.
Toujours est-il que l’UE au lieu de réduire sa contribution, comme signal à l’AP de son mécontentement eu égard à sa nouvelle attitude de non reconnaissance d’Israël et de non acceptation des accords passés conclus avec lui, elle l’augmente sensiblement par des moyens détournés. Et avec cet argent l’AP achète des armes. Et qu’on ne nous parle pas de crise humanitaire… qui est un mensonge honteux, signe d’une propagande totalitaire.

La deuxième question concerne le terrorisme.
On peut donc se poser des questions sur la politique européenne au Moyen Orient. Mais on peut aussi s’en poser à propos de la mollesse palestinienne dans ses efforts pour lutter contre la terreur, voilà bientôt 12 ans! Pendant des années, l’Occident a soutenu que contrairement au Hamas, M Abbas voulait lutter contre les terroristes mais qu’il n’en avait pas les moyens. Pourtant la police d’Abbas a montré son efficacité quand il s’agissait de libérer des journalistes occidentaux ou des employés des ONG enlevés….

Comment de fait-il que M Abbas n’a pas les moyens d’intervenir quand il s’agit d’Israéliens enlevés ou d’activités terroristes contre eux?

Comment se fait-il qu’alors qu’il contrôlait seul l’AP, pendant 14 mois de janvier 2005 à mars 2006, M Abbas et ses forces de sécurité n’aient arrêté aucun terroriste, aucun lanceur de Qassam, aucun fabricant de missiles, alors qu’ils recevaient toutes les informations utiles du Renseignement Israélien.

La conclusion est évidente: les forces de M Abbas sont capables de lutter contre le terrorisme quand elles le veulent. Quand on lutte contre les enlèvements d’occidentaux ou des ouvriers des ONG, on attire la sympathie de l’Occident, mais il n’y a aucun intérêt à lutter contre la terreur quand elle est dirigée contre Israël, car là on devient impopulaire aux Palestiniens.

Un sondage récent a montré que 63% des Palestiniens soutiennent le bombardement par missiles des villes israéliennes, 57% soutiennent les attentats-suicide et 75% approuvent l’enlèvement de soldats. Vis-à-vis de l’Occident, M Abbas déplore les tirs de missiles, les attentats et les enlèvements, tout en prétextant son incapacité matérielle de les empêcher, mensonges que l’Occident est tout prêt à gober. L’AP a toujours misé sur la crédulité occidentale pour obtenir l’argent et poursuivre sa stratégie terroriste.

Voilà où nous en sommes quant au jeu subtil de l’Occident vis-à-vis de l’AP qu’il continue toujours à financer de plus belle, malgré l’attitude de plus en plus hostile de l’AP vis à vis d’Israël.
Si l’Occident cherche un jour à pacifier la région, il devra être plus conséquent dans son comportement et ses convictions, dans ses sanctions et dans le contrôle de l’usage qui est fait de l’argent du contribuable.
Cette attitude ambiguë de l’Occident ne fait que pérenniser et même accentuer la misère des Palestiniens et le traumatisme des Israéliens.

Article paru au Jerusalem Post du 9 novembre 2006

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