S‘il est de notre devoir, bien sûr, de secourir les indigents dont le nombre augmente sans cesse à la pire époque de l’année, que faut-il alors penser d’un Etat qui tente d’éteindre les feux d’un incendie qu’il a lui-même allumé ?
Nous devons être lucides : à qui et à quoi devons-nous donc, finalement, cette inflation de super-pauvres et de super-pauvresses qui font honte à la France tant leur malheur s’exprime avec violence dans un pays dit civilisé ?
A qui et à quoi le devons-nous si ce n’est à un Etat autiste, oppressif et tentaculaire ? Question : pourquoi, en France, les riches prennent-ils légitimement la fuite et les pauvres se multiplient-ils à l’envi en tombant toujours plus bas ?
Réponse : dans le camp des nations les plus avancées, la France reste le dernier pays démocratique (sic !) à refuser opiniâtrement d’entrer dans la ronde du monde tel qu’il est sous prétexte, quelle folie !, que ce dernier tournerait à l’envers !!
In fine, je m’en remettrai donc sans hésitation à Roger Caillois lorsqu’il écrit : “La liberté n’existe que là où l’intelligence et le courage parviennent à mordre sur la fatalité”. Oui ! rien ni personne, en aucun moment ni aucun lieu, ne doit nous condamner à la fatalité.
Librement !