14 janvier 2025
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Vers une alliance entre le PS et l’UDF ?

La deuxième conséquence, c’est que nous fédéralistes devons nous atteler rapidement à cette réforme libérale et devons extirper méthodiquement les résistances qu’elle suscite et qui, du moins dans le cas de la France, ont réussi à mettre les fédéralistes en difficulté à plusieurs reprises et conduit certains à faire du fédéralisme une antichambre du gauchisme.

Cette discussion n’est pas seulement d’ordre académique à propos du fédéralisme. Car cette évolution a des conséquences sur les capacités réelles des fédéralistes à passer au stade de parti politique. Nous assistons à la mutation d’un « fédéralisme sans réformes » à un fédéral-libéralisme décomplexé et volontariste.

Pour nous, BREIZH 2004, il s’agit de faire « sauter les tabous » à droite et donner une légitimité aux politiques fédérales et libérales. Cela est d’autant plus nécessaire que l’enjeu des élections 2007, pour les opposants de gauche consiste à briser le libéralisme au sein du salariat et d’en finir avec le fédéralisme par la même occasion. Souvenons-nous des positions anti-fédéralistes récentes du PC et du PS lors de la présentation de l’amendement Le Fur (UMP) visant la ratification par le France de la Charte des Langues Minoritaires.

La campagne de Royal ne sera pas la campagne du PS de 2004, qui se résumait au vote utile. Ce sera bien plus dangereux. Les électeurs de gauche cherchent une alternative. Ségolène Royal peut faire des ravages profonds si nous n’y prêtons garde, si aucune autre voie fédéraliste et libérale ne s’affirme.

Alternative nécessaire

Cette évolution renforce la possibilité d’alliance entre Alternative Libérale et l’UMP au second tour, faisant table rase des hésitations des uns et de la pusillanimité des autres.

Pour la République libérale et fédérale que nous souhaitons, cette alliance est nécessaire, et doit permettre l’engagement dans la construction d’une alternative libérale décomplexée. La nécessité de construire, en France, une alternative politique au socialisme et au pseudo social-libéralisme est bien une question décisive qui se pose sur la durée, au-delà des échéances électorales de 2007.

La tâche des fédéralistes ne peut consister à répéter, de façon incantatoire, que les Fédéralistes veulent un autre monde, une autre politique, une autre France. Il faut choisir. Bayrou de toute façon va trahit les libéraux, comme il l’a déjà fait depuis des années et comme il le fera toujours.

La candidature de Ségolène Royal représente un facteur de différenciation politique au sein du mouvement socialiste, mais ne concerne pas le mouvement libéral et fédéral. Ceux qui se laisseront entraîner dans cette direction vont – pour la plupart d’entre eux – subir la pression des idées que Royal sera obligée de “piquer” au PS.

En revanche, ceux qui s’y opposent à ce pseudo monde fédéral et libéral doivent comprendre que les candidatures des libéraux, Nicolas Sarkozy et Edouard Fillias, s’inscrivent dans une profonde évolution à droite au niveau national et niveau international. Celle-ci ouvre un espace pour la construction de nouveaux partis politiques, y compris la construction d’un nouveau parti fédéraliste ou la constitution d’une mouvance fédéraliste forte au sein d’un parti, combattant pour un projet fédéral, libéral et réformateur.

Pour BREIZH 2004
Le Président

Claude Guillemain
http://www.breizh-2004.org

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