Donc, si les Palestiniens tuent des Palestiniens, l’effet est médiocre, voire nul, au niveau de la presse internationale, qui cherche toujours plus de sensations et de scoops. Par contre, si des Israéliens tuent des Palestiniens armés, dans le cadre d’un conflit compliqué, qui dure malheureusement, les morts palestiniens sont comptabilisés, répertoriés, même classifiés, selon l’âge, le nom et le sexe. Pourquoi?
Pourquoi une telle différence pour l’appréciation des morts palestiniens?
Il semble, sans vouloir rentrer dans une polémique trop profonde, que ce ne sont pas les victimes qui comptent, ce sont les responsables. Il y aurait une relation psychomédiatique entre la raison d’être victime et les responsables, ou perçus comme tels.
Dans cette guerre fratricide ou des dizaines de Palestiniens ont déjà perdu la vie, les victimes n’ont pas du tout le même poids médiatique et politique que lors d’affrontements entre l’armée israélienne et les militants de différents groupes armés.
C’est peut-être la preuve que l’impact du conflit israélo-palestinien a un effet démesuré, grâce ou par le biais de la présence de l’Etat d’Israël. Si les Israéliens ne font pas partie du décors, les Palestiniens n’intéressent personne et leurs morts encore moins.
Cruelle vérité, absurde affirmation, peut être, en tous cas, le plus grand succès de marketing du problème palestinien c’est Israël et Tsahal, sans eux, le produit n’est plus vendable.
Le Fatah l’a compris. C’est pour cela qu’il relie son action anti Hamas, entre autres, a des intérêts israéliens de la bande de Gaza, comme par exemple, en annonçant que Guilad Shalit a été tenu prisonnier dans l’Université islamique de Gaza. Cette volonté médiatique de continuer à parler d’Israël dans le cadre d’un conflit inter palestinien est le moyen pour le Fatah de continuer à intéresser la communauté internationale.
Plus haut, nous avons mentionné une seconde évidence, c’est que pour sortir de l’impasse, qu’elle soit inter palestinienne ou autre, les Palestiniens ont besoin d’Israël. Le Fatah de Mohamed Dahlan, semble aujourd’hui, non seulement utiliser la carte israélienne mais également se rapprocher de l’Etat d’Israël parce que la seule chance de s’en sortir se trouve dans une alliance d’intérêts et une reconnaissance franche de cet intérêt commun entre l’Etat hébreu et le peuple palestinien. Peut être, sommes-nous à l’aube d’une prise de conscience politique chez les Palestiniens modérés, et, espérons, également chez les autres. La chance des Palestiniens, c’est Israël.
Pour en savoir plus, allez sur Infolive.tv