Madame,Dans son numéro daté du 8 avril 2007, ainsi que dans sa version Internet datée du 7 avril à 12h31, le journal Le Monde a publié un article dans lequel je suis nommément visé et qui m’ouvre le droit de réponse suivant, que je vous remercie de bien vouloir publier dans les trois jours, conformément aux dispositions de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881:
Dans un article du 8 avril, Le Monde évoque diverses plaintes déposées par plusieurs dizaines de particuliers contre trois émissions de la Télévision publique de suisse romande (TSR). Ces actions sont fondées sur une loi fédérale helvétique qui permet, conformément aux principes démocratiques suisses, à tout citoyen ou résident permanent, de faire contrôler l’objectivité des informations télévisées par une autorité indépendante. L’une des émissions mises en cause est axée sur Soha Bechara, une activiste libanaise emprisonnée pour assassinat manqué.
Cette action, soutenue par des gens de tous horizons politiques et confessionnels et coordonnée sur un blog, ajm.ch, est présentée par ledit article comme émanant d’un groupe «islamophobe», «d’extrême droite», «adepte du négationnisme», semblant «ignorer la complexité de cet épisode de l’histoire libanaise» et qui colporterait des «allégations mensongères».
Le Monde n’a pris la peine ni de m’interroger ni de se rapprocher de l’un des plaignants pour contrôler ses affirmations. Je démens catégoriquement, à titre personnel, être militant ou sympathisant d’extrême droite d’une quelconque manière. Je réfute toute allégation d’islamophobie me concernant, à moins qu’on ne fasse ce même reproche à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui a jugé la Sharia contraire aux droits de l’Homme dans son arrêt du 31 juillet 2001 (Refah C/Turquie). Et je démens avoir émis des «allégations mensongères».
Je vous remercie de votre diligence et vous prie de recevoir, Madame, l’assurance de ma plus parfaite considération.
Alain Jean-Mairet
Je précise que ce droit de réponse n’est pas limité à ma personne. L’article de la loi française sur la liberté de la presse qui le fonde précise, et la jurisprudence le confirme, que toute personne désignée dispose d’un tel droit:
Le directeur de la publication sera tenu d’insérer dans les trois jours de leur réception, les réponses de toute personne nommée ou désignée dans le journal ou écrit périodique quotidien (…)
D’autre part, l’article 29 de la même loi, dont le libellé est le suivant
Toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé est une diffamation. La publication directe ou par voie de reproduction de cette allégation ou de cette imputation est punissable, même si elle est faite sous forme dubitative ou si elle vise une personne ou un corps non expressément nommés, mais dont l’identification est rendue possible par les termes des discours, cris, menaces, écrits ou imprimés, placards ou affiches incriminés.
permet à l’ensemble des signataires desdites plaintes, ainsi bien sûr qu’à tous les signataires de la lettre ouverte associée à cette plainte (env. 150 personnes) et à toutes les personnes pouvant être mises en rapport de collaboration avec moi, le présent site, lesdites plaintes ou l’une des personnes engagées dans lesdites actions, de déposer une plainte en diffamation contre Le Monde.
Enfin, il est fort possible que l’article puisse être attaqué aussi dans notre pays, ce qui serait plus confortable pour les personnes résidant en Suisse. À suivre.