Débat le 2 mai sur TF1. La gauche n’a pas encore appelé à manifester contre le “danger” Sarkozy, sans doute se tâte-t-elle. Mais au moins elle est là au second tour, peut-elle crâner ? Pas sûr…Tant elle est émiettée et espère sur l’électorat Bayrou qui semble cliver à 50/50. Sera-t-elle capable de mordre sur l’électorat populaire parti à droite et vers la droite conservatrice extrême ? Pas sûr non plus.
Sarkozy de son côté fera-t-il l’erreur de glisser sur sa gauche au lieu d’affirmer pleinement sa volonté de libérer la France ? Il est trop tôt pour le dire, mais son discours à la suite du premier tout ratissait un peu dans ce sens (27% des cadres supérieurs ont voté Bayrou au dire d’un sondage SOFRES), même s’il a affirmé les points forts qui ont permis le tournant de la campagne et le décrochage de Bayrou et Le Pen : ceux de l’identité de la Nation et de la maîtrise des maux qui frappent de plein fouet la France.
Mais il faut voir, ne pas jouer son tapis sur un coup, et, pour ne pas être déçu, il est important, pour les libéraux, et tous ceux qui militent pour une néomodernité, de devenir un aiguillon fort capable de signaler toujours ce qui n’ira pas dans la politique que pourrait mettre en oeuvre Sarkozy s’il gagne le 6 mai. Autrement, dans cinq ans, il risquerait d’avoir des surprises désagréables. Comment faire ? En faisant pression, constamment, en se constituant en lobby…en construisant de nouveaux médias critiques puissants…
Á suivre…