Au fil des ans, il a accouché aux forceps un imaginaire de substitution prêt à l’emploi pour ces “damnés” du “modèle français”. Il lui suffisait de dénier toute légitimité à l’Etat Hébreu, symbole “cancérigène” de l’exploitation et du goût du sang atavique dans les écrits démagogiques d’Edgar Nahum Morin, Sallenave et Naïr, de Dominique Vidal, Xavier Ternisien (jouant, un temps, le modérateur d'”Oumma.com”) et tant d’autres découvreurs d’armée de réserve, dont la verdure brunâtre agace dès le plus jeune âge les dents des altermondialistes patentés.
Que se passe t-il donc sous les balcons effarés du Boulevard Auguste Blanqui?
Depuis 6 mois, Israël avait cessé d’intervenir dans la Bande de Gaza, malgré des tirs de qassams incessants, qui viennent de surpasser un pic jamais atteint depuis 7 ans, l’obligeant à nouveau à protéger ses citoyens. Jusqu’à ce jour où la coupe est devenue pleine, la retenue israélienne se contorsionnait sous les bombes en attendant que passe l’orage des roquettes…
Réunis en janvier 2007 à la Mecque par leurs protecteurs saoudiens, égyptiens, jordaniens, etc., les frères Palestiniens ont donc tout loisir d’exprimer leur “fraternité” et leur désir sincère de réconciliation “nationale”. Il ne leur restait qu’à trouver des arrangements entre eux, de façon à sortir de l’impasse dans laquelle les a mises les élections palestiniennes, actées par les Palestiniens eux-mêmes (réputés pour leur faculté à manquer des rendez-vous historiques- Abba Ebban) et nul autre metteur en scène ou marionnettiste. L’émissaire égyptien Souleiman, chef de la sécurité au-delà du Sinaï est 5 fois revenu à la rescousse pour tenter de “calmer le jeu”, après tel ou tel crime de sang, kidnapping, batailles rangées, etc.
C’est sous nos yeux et sur les têtes des Israéliens vivant à proximité, que, selon les propos mêmes des proches d’Abbas, le Hamas a décidé unilatéralement de lancer sa tentative de “coup d’Etat” (sic.) et de réduire la bande de Gaza à une situation de “Mini-Somalie” (re-sic), en fusillant et achevant d’une balle dans la tête tout ce qui ressemblait à un garde de l’Autorité Palestinienne. Explicitement, le Fatah ou ce qu’il en reste appelle aujourd’hui la communauté internationale à son secours pour le sortir des griffes d’un Hamas qui le dévore de l’intérieur. C’est d’autant plus le cas de le dire, que le Ministre en question, chargé du partage de la sécurité entre factions, a dû démissionné il y a quelques jours, face à l’avidité de ses protecteurs djihadistes, cherchant par ce biais, à parfaire leur contrôle implacable valant pour disparition de l’AP.
Le Hamas a réitéré des centaines de fois sa volonté de ne jamais reconnaître Israël et de ne se sentir tenu par aucune espèce d’accord préalable ou seulement à des fins purement alimentaires, si et seulement si ces manoeuvres rhétoriques et dilatoires lui permettait de remettre la main sur le pactole de la manne financière internationale, dont il se voit privé pour cause d’extrémisme impénitent. Il y a à peine deux jours, un commando du Hamas détournait un convoi d’armes américaines envoyées par le Général Keith Dayton et destinées au Fatah pour la protection d’Abbas. Le Hamas menace de s’en servir contre les récipiendaires malheureux de ce cadeau grâcieux aux relents de poison. Cette soif de reconvertir l’argent frais du contribuable européen ou américain en armes pour le Djihad terroriste, en flagrante contradiction avec toutes les règles internationales et de toute intention de cohabitation en vigueur (comme l’illustre la situation dramatique des villes et villages israéliens à ce jour, mais aussi bien l’état de la rue gazaouite), est pourtant officieusement étanchée par un triplement de l’aide aux Palestiniens durant l’année 2006 (si l’on en croit le journal de la gauche israélienne “Haaretz”).
Le Hamas prend l’initiative d’attenter directement à la vie de Mahmoud Abbas en truffant de mines son parcours, supprime à coup de voiturs piégées durant des mois ses proches collaborateurs en matière de sécurité, et tire impunément en pleine rue sur les enfants de ces hiérarques, menace Dahlan de mort, etc. Il instaure des programmes TV d’incitation au martyre destinés aux enfants, mettant en scène le personnage de “Farfour”, alias Mickey islamikaze. Des membres des milices ou des familles des deux côtés sont enlevés, exécutés à bout portant, une cinquantaine en moins de trois jours et plus de trois cent, si l’on prolonge la période pour prendre simplement conscience de l’étendue de ce calcul macabre (l’étymologie du terme “imbécile” est un euphémisme, parce que cela ne fait pas qu’écloper, cela tue en série).
Mais, pour les fins analystes du “Monde”, la raison de ces massacres internes et fratricides n’est due qu’au refus de la communauté internationale de reconnaître le bien-fondé du “projet de cohabitation” des successeurs de Yacine, Rantissi, Azzedine Al Qassam, etc. Lequel s’illustre encore parfaitement par l’affiche-symbole de ce groupement djihadiste, traçant la voie vers Jérusalem sur les crânes des Juifs (et de tous ceux soupçonnés d’être, par corruption ou par molesse, leurs complices) tués pour parvenir à cette fin ouvertement génocidaire. Le refus seulement officiel de cautionner ce projet de marche vers la mort à coups de bombes humaines et de roquettes d’abord artisanales, puis syriennes, chinoises ou russes, est donc attribué à “l’imbécilité” honoris causa de la Communauté internationale, qui, depuis Oslo consistait à tâcher de faire vivre ensemble, même séparés, Israéliens et Palestiniens.
Ce faisant, “Le Monde” fait peu de cas de la “cause humanitaire” des Palestiniens voués à l’intimidation perpétuelle et à la radicalisation talibane ou à la disparition. Il ne craint pas de s’afficher comme l’ultime caution intellectuelle, rempart objectif du Djihadisme institué “démocratiquement” par Haniyeh, Meshaal, Assad et Khameinei. Leurs branches armées sont, tout le monde le sait, aujourd’hui entraînées à Téhéran via l’aéroport de Damas et leurs vitrines légales à l’UNRWA servent à faire larmoyer sur l’avenir des Palestiniens qu’ils destinent à un bien funeste sort, à grands cris de “Viva la muerte”! et de chargeurs de kalashnikovs vidés en l’air, comme pour rassembler le troupeau de futurs candidats désignés volontaires à l’équarissage public, le ventre couronné d’explosifs.
Regrettant que le monde réel qui n’est pas fait à leur image ait hésité à alimenter sa propre incitation à l’auto-destruction, le Journal parisien n’est plus que la carte de visite invitant dans ses salons le néo-totalitarisme islamique fondé sur le sacrifice humain.
S’il est des “calculs imbéciles”, ils ne sont jamais aussi évidents que par la bouche ou par les plumes des “Idiots utiles” et pourvoyeurs de fonds du nouvel islamo-fascisme. A ce jour, tordant les faits en tous (non-)sens, ils n’ont plus que le ton de l’invective ou de l’insulte à l’intelligence élémentaire pour se parer encore de leur toge de derniers défenseurs d’une “juste cause” qui implose sous leurs yeux écarquillés :
– d’un côté, ceux qui subsistent encore du “camp nationaliste” : se réfugiant tout d’abord sous la protection soviétique et de la Stasi (sans laquelle le massacre de Munich 1972 n’était pas techniquement possible) avant 1989, il a, de tous temps été originellement infecté par la tentation islamiste : depuis le Grand Mufti de Jérusalem en passant par les appels à la Shahada d’1 millions de martyrs pour “Al Qods” du fondateur des “Brigades d’Al Aqsa”, le bienfaiteur de la petite enfance, Yasser Arafat. On espérait avoir trouvé un “modérateur” en la personne du néanmoins révisionniste qui ne s’est jamais démenti, Abou Mazen, alias Mahmoud Abbas… le voilà sous les coups des brutus islamistes, sans que Le Monde n’écrase la moindre larme de crocodile sur cet ultime “espoir de paix” à deux doigts de se faire écorché vif à un lampadaire…
– de l’autre le fondamentalisme du Djihad Global contre les Juifs et les Croisés, dans sa version-mère palestinienne, qui peut aussi bien terroriser en premier lieu les enfants de maternelle des Territoires et au-delà que menacer de faire sauter des ponts dans une périphérie de New York ou d’ailleurs. C’est l’alliée et l’hébergeur gazaouite d’Al Qaeda (fondé à lorigine par un Palestinien dissident Azzam, avec les envoyés duquel le Hamas co-réalise l’enlèvement de Guliad Shalit en pleine période de “trève”), placé sous tutorat de Téhéran et de Damas. Il proclame à tue-tête depuis le retrait israélien d’août 2005 que Sderot, Ashkelon, Ashdod, etc. appartiennent à la “Palestine éternelle” et menace à très moyen terme le pouvoir du Raïs égyptien, chez lui, au Caire, de faire la jonction avec les Frères Musulmans pour le noyer sous une marée verte.
Ce même Hamas, qui en décrédibilisant aux yeux du monde la “juste cause” palestinienne, menace aujourd’hui directement d’OPA le fond de commerce intellectuel de ces messieurs du “Monde”, installé sur les grands boulevards parisiens en défenseurs éternels de la veuve et de l’orphelin… Le “calcul imbécile”, n’était-ce pas, in fine, cette surenchère permanente dans les trafics d’idées toutes faîtes, toujours au détriment du “méchant”, le Juif ou/et Israélien et à l’unique profit du gentil, objet de toutes les bonnes compassions de la part d’une palestinophilie parfaitement idolâtre?